(Il me faut une impulsion.)
Et… hop !
(Non, pas ce genre d’impulsion là… il m’en faut une qui soit artistique ; il faut que je trouve le message fondamental que je veux faire passer depuis toujours et que j’en tire un texte absolument génial qui soit en mesure de bouleverser le quotidien des gens qui me lisent.)
(Bon, cela dit… Est-ce qu’ils en valent la peine, sérieusement ?)
(Sérieusement, je crois que la réponse est oui.)
(Mais oui, ça peut répondre à beaucoup de questions. C’est donc une réponse relativement surfaite somme toute, dans la mesure où tout le monde l’emploie au moins dix fois par jour, sauf peut-être les négationnistes notoires — qui répondent toujours non, même quand on leur dit qu’ils sont négationnistes.)
(Ah ben tiens, la voilà mon idée)
C’est un drôle de mot, oui, non ?
Voilà un terme que tout le monde connaît, comprend et emploie. Vous êtes d’accord avec moi ?
Et voilà, vous l’avez dit — ou du moins pensé.
Oui. Trois voyelles. Un o, un u, un i (à peu de choses près), et heureusement que je suis là pour disséquer à votre place ce mot particulièrement complexe.
Vous ne me répondrez pas non si je vous dis que oui est un terme bizarrement construit. Si ?
On peut décemment se demander qui a su lui trouver une orthographe aussi bête.
Ca m’étonnerait pas que ce soit Raymond Domenech, tiens.
Les négationnistes sont chiants, c’est un fait ; mais si l’on aborde le sujet des ouiistes, on touche un problème encore plus grave.
Les ouiistes sont plus exaspérants que quiconque.
Ils passent leur temps à dire oui à tout, sans même réfléchir. Oui ou non ? Répondez sans réfléchir.
Vous voyez ?
Quand quelqu’un vous répond oui alors que vous lui parlez d’un truc fondamental, c’est qu’il s’en fout ; vous pouvez raisonnablement vous en offusquer.
Le oui est la réponse du sot.
Je ne vous parle même pas de ces gens qui n’attendent que la Wii, la future console de Nintendo, tout simplement parce qu’elle leur permet d’exprimer leur ouiisme dans toutes les oreilles. Nintendo, grand manipulateur devant l’éternel, a tout compris en sachant parfaitement que les sots, à la question de savoir si ils allaient acheter la Wii ou non, répondraient sans hésiter oui, même sans le faire exprès, juste pour se répéter le nom de la console et laisser à leur petit cerveau débile le temps de comprendre le sens de ce nom — qui n’a d’ailleurs pas de sens.
(Purée, depuis que j’ai à peu près terminé cette foutue aventure nocturne, je n’arrive plus à rien. J’ai l’impression qu’il va me falloir quelques vacances pour me sortir un peu de ça.)
(Fait chier.)
(Enfin bon… j’espère qu’ils comprendront. Je compte sur eux ; ils ne sont quand même pas trop cons, et ils ne me contrediront pas sur ce point d’ailleurs. Ils vont même dire oui, ces sots.)
(Allez, une petite phrase excitée et automatique, juste pour le fun.)
Le fun, c’est fun, et c’est pour ça que c’est fun en fait, c’est parce que c’est l’éclate quoi, les gars, et je ne crois pas que vous puissiez me contredire à ce sujet là parce qu’en matière de fun je suis juste im-ba-ttable, mais genre vraiment, c’est-à-dire que je maîtrise toutes les ficelles du fun, je sais rendre les choses funny, et je connais toutes les sortes de fun, du fun de la teuf au fun de la meuf en passant par le fun de la foune et le fun du fin fond de la faim du flan.
Le fun c’est mon histoire ; je suis tombé dedans quand j’étais petit (je mesurais environ 65 centimètres à l’âge de neuf ans). Mes parents étaient des gens fun, si vous voulez tout savoir. Il leur arrivait parfois de jouer au Scrabble le samedi pour des parties endiablées jusque, pfou, 23 heures du matin par exemple. C’était dément.
Cette époque là, je m’en souviens, était la belle époque.
Nous vivions à la campagne, dans une bicoque reposant au cœur de vastes champs dont le blé se couchait au passage du vent comme s’il eût prié Allah de le faire pousser plus vite. Le soleil baignait de ses rayons les arbres, les fleurs et les petits lapins qui sautillaient dans l’herbe, verte comme un rayon de miel, et je courais dans la nature qui m’aimait, et tout le monde s’aimait en fait, surtout mon père qui aimait toute les femmes du village, et moi aussi les gens m’aimaient, surtout les autres enfants, qui me mettaient des araignées dans le slip en m’assurant que c’était bon pour la santé, et tout ça était incroyablement fun.
Aujourd’hui, je fantasme ma vie à travers ces lignes, je fais ce que je peux pour écrire des trucs divertissants, et je ne ressens plus aucun fun. Plus rien ne m’amuse, plus rien ne me sied, pas même mes chaussures, trop petites pour mes pieds.
C’est la fin du fun, sans le fun de la fin.

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posted the 07/12/2006 at 10:26 PM by
franz
J'aurais du te comparer à Ronadhino, quoique, il n'est pas physiquement intelligent, alors que toi tu es incroyablement beau du cerveau