Eric
Zemmour n’est pas le seul, ni le premier, à parler de la féminisation de la société. Des gens comme Yukio Mishima ou Julius Evola en parlèrent quelques décennies plus tôt. Ou même Alain Soral, quelques années avant. Pourtant, Zemmour synthétise, comme souvent lors de ses diverses interventions à la télévision, les pensées marginales, réactionnaires au bon sens du terme (en réaction par rapport à). Un vulgarisateur de qualité.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/04/eric-zemmour-nest-pas-le-seul-ni-le.html
posted the 04/15/2011 at 12:23 PM by
alfouxlf
Hunter S. Thompson est l’inventeur du journalisme gonzo, autrement dit une investigation poussée teintée d’aventure subjective. En prenant la forme du roman, Hunter S. Thompson décortique, raconte et percute. Personnage atypique, globalement fana des drogues, il n’en demeure pas moins un esprit éclairé post rêve américain. Sorte de fantôme d’une Amérique décadente, couvrant les grands événements ou les mythes avec un regard un rien désabusé.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/04/extrait-hunter-s-thompson-et-le-karate.html
posted the 04/12/2011 at 02:19 PM by
alfouxlf
Il y a quasiment un an maintenant, le Bréviaire des Vaincus vous proposait une interview littéraire du jeune romancier
Nada. Slameur à la base, notre homme, attiré par l’écriture, avait réussi à faire publier son premier roman intitulé Hécatombe l'année précédente. Un roman noir où l’on suivait le destin d’une bande de skinheads, aussi hétéroclite que brutale. 2011 débute sous de bons auspices puisque
Démolition, son second roman, est arrivé fin mars.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/04/extrait-nada-et-les-homos.html
posted the 04/09/2011 at 07:24 AM by
alfouxlf
Lorsque l’on parle de récits de voyages, plusieurs noms nous viennent à l’esprit.
Nicolas Bouvier est probablement l’une des plus belles plumes, et aussi une des plus fines, du XXème siècle en la matière. Érudit mais jamais pédant, globe-trotter mais jamais touriste. Notre voyageur national a raconté tant de destinations, avec un ton oscillant entre l’Histoire et la sociologie, la fiction et la poésie.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/04/extrait-bouvier-et-les-voyages.html
posted the 04/05/2011 at 08:28 PM by
alfouxlf
Sigmund Freud n’est pas spécialement ma tasse de thé. Les concepts du psychologue autrichien, car ce ne sont que des hypothèses et non des certitudes comme on cherche à nous le faire croire aujourd’hui (comme quoi en quelques décennies le langage du psychologue a été, de façon vulgaire, bien assimilé par le peuple), peinent à me séduire. Seul intérêt, l’impact d’un tel mouvement, non scientifique mais prétendant l’être, sur les populations du siècle présent et dernier.
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posted the 04/02/2011 at 01:41 PM by
alfouxlf
Henri Michaux, belge d’origine, est connu pour sa poésie. Cependant, c’est oublier bien vite ses carnets de voyages comme le succulent
Un Barbare en Asie publié en 1933. Un carnet étonnant tant le ton est particulier. Michaux décrit les peuples asiatiques qu’il rencontre. L’Inde, par exemple, est pour lui l’occasion de disserter sur les mœurs de ses habitants. Le ton est acerbe mais jamais directe, il conserve cette distance du dandy, de l’homme qui foule les kilomètres avec le regard malicieux.
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posted the 03/31/2011 at 02:10 PM by
alfouxlf
Grâce au récent spectacle de Fabrice Luchini au théâtre de l’atelier, à Paris, le « grand public » découvre ou redécouvre la prose du regretté
Philippe Muray. Pourfendeur de
l’homo festivus, ou du « tout festif », anti-moderne par excellence, l’essayiste français savait, avec un style ciselé bien que maniéré parfois, un peu tricoteur sur les bords dans ses développements, s’attaquer aux vaches sacrées de son temps. La gauche incapable de régler les vrais problèmes économiques, les politiciens de face comme Ségolène Royal, la misère amoureuse de nos contemporaines, etc.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/03/extrait-philippe-muray-et-le-festif.html
posted the 03/29/2011 at 09:26 AM by
alfouxlf
Jules Renard reste un auteur atypique, à la charnière du XIXème et du XXème siècle. Homme de théâtre, mais également romancier caustique, notre homme avait le sens de la formule. Capable d’étriller à peu près tout le monde en quelques mots. Connu pour Poil de Carotte, c’est pourtant du côté de L’Ecornifleur qu’on trouvera tout le génie du bonhomme. Récit décrivant la lente, et pénible, histoire d’amour entre une vieille bourgeoisie éprise de littérature et un jeune savant, tendance fainéant.
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posted the 03/25/2011 at 12:32 PM by
alfouxlf
Yukio Mishima reste indéniablement un des grands romanciers japonais de la seconde moitié du XXème siècle. Sa tétralogie,
La Mer de la fertilité, était la preuve que l’on pouvait encore, malgré des imperfections, des longueurs, à cette époque, entreprendre de grandes entreprises littéraires. A la manière d’un Balzac avec sa Comédie Humaine ou d’un Zola avec la saga des Rougon-Macquart un siècle avant.
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http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/03/mishima-et-les-livres.html
posted the 03/22/2011 at 05:43 PM by
alfouxlf
Roland Barthes est un linguiste fascinant. Fascinant car ne cherchant jamais à s'enfermer dans des recherches trop calfeutrées, trop "universitaires" si l'on prend le mot dans son sens le plus négatif. Par la linguistique, par le signe de manière générale, Barthes s'efforce de comprendre une culture, une société. Cette spécificité qu'il met constamment en balance avec sa propre "identité". C'est ce qu'il s'efforce de faire dans son livre phare, L'Empire des signes, ouvrage dans lequel Barthes analyse la culture nippone dans ses détails les plus infimes. Du théâtre à l'architecture des rues en passant par les jardins, chaque élément est porteur de sens.
La suite : [url]http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/03/roland-barthes-et-la-miniature.html [/url]
posted the 03/18/2011 at 10:54 PM by
alfouxlf
Après plusieurs semaines, mois, d'absence le bréviaire des vaincus revient. Pas simple de concilier une vie professionnelle, familiale et des loisirs prenants. Après pas mal de vidéos, de nouvelles arriveront plus tard, on retourne à la source même du site : l'écrit. Et pour ce retour, je souhaitais mettre en avant
Drieu La Rochelle. Écrivain français fasciste, méprisé par nos contemporains, ignoré par la plupart d'entre nous. Pourtant, en lisant du Drieu, on se rend compte que l'écrivain n'est pas un idéologue, si on excepte son dernier livre qui est plus du pessimisme qu'un tract soigneusement rédigé, pas un idéologue non mais bien un écrivain parlant d'amour, des relations hommes/femmes, des difficultés qui découlent de ces unions. Bref, on est loin du vilain monstre que l'on cherche à nous dépeindre. Mais, que voulez-vous, l'époque est bien souvent plus à la condamnation d'engagements personnels qu'à la stricte considération d'une œuvre.
L'extrait que je vous propose aujourd'hui provient du roman L'Homme couvert de femmes. Pas forcément l'ouvrage le plus connu, il n'en demeure pas moins représentatifs des considérations de l'homme vis-à-vis des femmes.
"
Mais non, l’amour c’est justement l’impression de la totale différence. Tout d’un coup on échappe à la loi des nombres. On rencontre une femme, et quelques jours après, on s’aperçoit qu’elle est non pas préférable, mais irremplaçable. Et il ne s’agit plus ni du charme lent de l’habitude, ni des fantasmagories de la désuétude. Au fond d’une âme, je perçois la palpitation essentielle et, du coup, je touche à une source inépuisable de suggestions. Ce que je semble avoir sacrifié, je le retrouve au centuple. Dans ce petit miroir étroit, je puis évoquer en profondeur plus de diversité passionnelle que don Juan dans tout le cours de ses longs et maladroits travaux. Je possède le secret d’une contraction ineffable qui l’emporte sur l’accumulation grossière et jamais finie. "
Article d'origine :
http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2011/03/drieu-de-la-rochelle-et-les-femmes.html
posted the 03/13/2011 at 10:09 PM by
alfouxlf
Après une longue absence, me voici de retour avec du lourd, très lourd même, une seconde interview littéraire (revoir celle de Nada, excellente également), en 12 vidéos thématiques. Mon invité, Alain Soral pour nous parler (chose rare) de littérature.
La suite en allant sur le lien ci-dessous :
http://breviairedesvaincus.blogspot.com/2010/11/interview-litteraire-alain-soral.html
Bréviaire des vaincus - blog littéraire -
http://breviairedesvaincus.blogspot.com
posted the 11/29/2010 at 03:22 PM by
alfouxlf
Cavanna n'est pas qu'un journaliste/éditorialiste, il est, ou a été plutôt, un écrivain talentueux. Dans la veine d'un Alphonse Boudard, avec un langage argotique et une certaine nervosité dans les descriptions, ce fils d'italiens dépeignait son enfance de manière admirable dans son livre Les Ritals. L'enfance dans une France en reconstruction, encore bricolée, avec la cruauté du quotidien de ces chers bambins. Une enfance avec ses initiations également. Premiers larcins, premières découvertes sexuelles. Du coup, derrière la virulence du langage, se cache une grande tendresse et un beau livre sur l'enfance.
Dans l'extrait ci-dessous, on peut lire un portrait/critique du narrateur à propos des pêcheurs. Drôle, vif et d'une incroyable justesse. Le regard acéré ou comment critiquer les petites gens, avec intelligence.
"Sur la Marne, il y a aussi les pêcheurs. Des vieilles merdes qui louent un emplacement avec un piquet pour amarrer une barque plate, peinte en vert, aussi déprimante à voir qu'une pantoufle charentaise. Ils restent là, des plombes et des plombes, à guetter le bouchon, faut avoir de la purée de marrons à la place du cerveau.Et quand ils en sortent un, ces enfoirés, un gardon comme mon petit doigt, je me barre, je les fracasserais à coups de parpaing, je les balancerais à la baille, je sens la colère rouge qui monte. Pourriture de braves gens ! Ils te décrochent la bestiole, la gueule arrachée, la jettent dans le panier de zinc, et là, elle se tortillera bâillera étouffera pendant des heures, tout ça pour que ces connards à bidoche grise, à bajoues et à mégot aient un peu de saine distraction au bon air !"
PS : Le groupe littérature a été supprimé apparemment. J'ai également été évincé des groupes Écriture et Gamekyo. Allez savoir pourquoi, je poursuis tout de même l'aventure sur le blog, plus de groupe donc. Si Gamekyo refuse qu'on parle de littérature, comme d'autres parlent de foot comme un à côté des jeux vidéo, il faut le dire rapidement. Je continue car le nombre de visiteurs devenait important et je pense que certains apprécient l'initiative.
Breviaire des vaincus - blog littéraire -
http://breviairedesvaincus.blogspot.com/
posted the 06/28/2010 at 03:36 AM by
alfouxlf
Bonjour à tous,
Un billet court aujourd'hui pour vous annoncer la création du groupe Littérature sur Gamekyo. Ceux qui désirent parler de littérature, entre deux parties, peuvent désormais le faire dans cet espace dédié.
http://gamekyo.com/group362.html
A bientôt
Breviaire des vaincus - blog sur la littérature et le cinéma -
http://breviairedesvaincus.blogspot.com/
posted the 05/12/2010 at 05:54 AM by
alfouxlf
Il est déplorable de voir comment l'on traita Céline après la seconde guerre mondiale. La polémique la plus connue, et probablement une des plus emblématiques, est celle qui confronta notre grand styliste français au philosophe Jean-Paul Sartre. L'homme qui se trompa sur à peu près tout à propos de son siècle. Céline, dans un texte admirable, giflait admirablement ce dictateur de la pensée unique qui réclamait sa tête, et ce n'est pas une image, en le qualifiant d'"agité du bocal".
C'est en lisant Nord, livre s'inscrivant dans la trilogie allemande de Céline, retraçant son périple en Europe durant la seconde guerre mondiale, que je découvris ce passage amusant dans lequel Ferdinand nous évoque son courrier. Et c'est à travers ces quelques lettres que se dresse, un peu comme Molière pouvait le faire dans ses pièces, la peinture morale des hommes. L'élaboration d'un stéréotype pertinent. Le lâche n'hésitant jamais à sauter d'un camp à l'autre pour éviter au maximum les coups de bâton.
"Je vois encore aujourd'hui même je reçois des lettres de menaces très horribles, vingt ans après, de personnes qui n'étaient pas nées...il va de soi, j'ai bien l'habitude!...je note à propos, que les lettres de menaces les plus agressives ne sont jamais signées...tandis que les lettres de l'autre bord, d'admirateurs tant que ça peut, portent toutes, les noms et adresses...gentils amateurs d'autographes!...rigolo, c'est que peut-être ce sont les mêmes qui vous préviennent qu'ils vont venir vous mettre en pièces et puis l'autre semaine, d'une autre écriture, vous trouvent l'incomparable génie qu'ils se désolent et pleurent nuit et jour à penser combien l'humanité tellement abjecte vous a traité et vous traite...beaucoup plus mal que le dernier des parricides...il faut de tout pour faire un monde, et plus que tout dans le même être...à comprendre, vous avez bonne mine!"
La résonance de cette énième digression de Céline dans le texte fait forcément penser à ces résistants de papiers qui s'inventent aujourd'hui des combats, s'insurgent contre des fantômes faute de comprendre la réalité de leur temps. Ces jeunes imbéciles, qui couvent la naïveté de leur âge sous des apparats crasseux, devraient comprendre que se battre contre le nazisme ou le fascisme, avec une conception digne des années 40, est aussi inutile qu'absurde.
posted the 05/06/2010 at 10:16 AM by
alfouxlf