- J'aurais bien appelé ce film "Danse avec les Na'vi" mais vous avez déjà vu danser un cul-de-jatte ? (je sais il est juste paraplégique mais quand même)
- J'aurais bien appelé ce film "Le dernier Na'vi" mais il en reste plein à la fin.
- J'aurais bien appelé ce film "Pocahontas 3D" mais il n'y a pas de raton laveur sur Pandora.
- J'aurais bien appelé ce film "Sully, la légende de Tarzan" mais ça aurait été trop réducteur pour un film ventant les mérites du pignolage avec la faune et la flore.
- J'aurais bien appelé ce film "Le nouveau monde en 3D" mais comme je l'ai dit plus haut il n'y a pas de raton laveur sur Pandora et de toute façon personne ne peut se pignoler avec un raton laveur... même s'il est en images de synthèse.
Ça fait du bien de voir un film en 3D avec un vrai scénario, bien original comme il faut. On peut penser qu'à l'instar des jeux vidéo dès qu'il faut en mettre plein la vue au cinéma on n'hésite pas à faire appel aux plus grands scénaristes et ça, ça fait plaisir.
Bon, vous me direz qu'il y a un militaire sanguinaire qui à chacune de ses interventions balance une phrase digne d'une série B. Oui, vous avez raison mais c'est toujours bien de profiter des films à grand spectacle pour rappeler à tout le monde que l'armée c'est pas fait pour les tapettes.
Mon sentiment général sur le film ? Le même que celui que j'ai à propos de 300. (si ça vous évoque quelque chose)
Je le reverrais peut-être sur petit écran si mes yeux dégonflent un jour.
A vous entendre, on devine tout de même un contentieux avec la presse spécialisée... certaines attaques personnelles vous ont blessé dans le passé ?
(Il s'emporte) Ca n'est pas que je suis blessé, mais ça m'énerve ! Que quelqu'un que j'ai rencontré, qui a joué au jeu, dise qu'il n'a pas aimé, très bien. C'est son droit, il critique et fait son travail de journaliste. Mais que quelqu'un que je n'ai pas vu, qui n'a pas joué à mon jeu, critique des screenshots, et va reprendre trois news qu'il a trouvé sur un site américain en rajoutant trois blagues et dise "c'est mon article", c'est insupportable. Il faut arrêter, on se tire une balle dans le pied en faisant comme ça ! Journaliste, c'est un métier, et ces gens-là discréditent tout le monde. Les développeurs en premier lieu, mais aussi le reste de la presse française. Comment fait-on ensuite la différence, entre un gars qui fait son métier, qui se déplace sur les salons, et ceux qui ne foutent rien depuis chez eux ? Quand je lis sur le net "Heavy Rain c'est une succession de QTE", mais... d'où tu sors ça ? Tu as vu le jeu, tu m'as parlé, t'y as joué ? Et ensuite, la rumeur se répand sans information derrière. Laissez au jeu sa chance ! Venez, jouez-y, lisez les gens qui savent de quoi ils parlent. Surtout que, quand on fait un jeu qui sort des sentiers battus, on est plus dépendants au fait que les journalistes fassent correctement leur métier. Tout cela sera, de toutes façons, résolu quand le jeu sortira.
...
Concernant les fameuses scènes d'action contextualisées, ou QTE, il y avait à l'E3 cette fameuse scène du maquillage dans les toilettes du club où se rendait l'héroïne Madison. On devait tourner le stick pour se passer du rouge à lèvres, du mascara... en quoi était-ce nécessaire, et immersif, de rendre le joueur actif pour une scène finalement aussi banale ?
On essaie de rendre tout interactif, et pas nécessairement pour mettre du challenge. Il ne s'agit pas de dire "Ah, tu as raté le rouge à lèvres, recommence !". Comme je le disais, on est dans le voyage, pas dans l'achievement. Est-ce qu'il faut du talent pour se mettre du rouge à lèvres ? Non, bien sûr. Mais est-ce que c'est mieux qu'une simple cut-scene ? Je pense que oui. Il y a un sentiment d'immersion qui apparaît, et au final on ne se demande plus pourquoi on nous demande de faire des choses qu'on ne peut pas rater. Dans le jeu, tu peux aller faire pipi : ça ne sert à rien, ça n'a aucune conséquence, mais ça fait partie des choses que tu peux faire. C'est juste une partie de l'immersion dans l'expérience. Ca peut sembler ennuyant quand on se contente de regarder, mais ça ne l'est pas quand on le vit.