La colline aux jeux interdits...
on peut dire que ce film etait attendu.
Depuis le premier teaser qui faisait apparaître ce grain sur le film semblable à celui du jeu, jusqu'au derniers trailers et autres making-of, on se dit que l'on a de fortes chances de tenir la première adaptation réussie sur grand ecran d'un jeu vidéo.
Et inutile de faire durer le suspens...c'est la meilleure adapatation cinematographique d'un jeu vidéo !
Il faut dire, que ce n'etait pas difficile de depasser les differents dechets pondus jusqu'à maintenant notemment par Uwe Boll et Paul WS Anderson !
Ce Silent Hill a été réalisé par Christophe Gans, réalisateur de Crying Freeman et du Pacte des Loups, films, qui même s'ils ne transpiraient pas d'un scenario riche etaient bien filmés et comportaient beaucoup de references vidéoludiques...Qui ne se souvient pas de cette epée qui se deploie pour former une sorte de fouet metallique à l'instar de l'arme d'Ivy dans SoulCalibur ?
Synopsis (merci allo ciné)
De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d'une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l'étrange mal dont souffre son enfant, décide de l'accompagner sur place. Alors qu'elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d'étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu'elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets...
Avec l'aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille au monde de Silent Hill. D'indices en épreuves, elle va découvrir tout ce que Sharon risque et ce qu'elle représente dans une malédiction qui dépasse tout...
Il etait une fois SIlent Hill
impossible de parler du film, sans parler du jeu.
Ce grand conccurent de Resident Evil (le jeu) est une reference pour tous les gamers...Jamais un jeu n'aura autant sucité le trouble et le malaise...
Crée par Konami et dirigé par Akira Yamaoka, le jeu nous plonge dans la peau de personnages perdus dans une ville situé hors du temps, hors de la dimension...Une ville entourée par une brume lourde, dense, presque mystique et onirique...emplis de mystères et de monstres.
Des monstres melangeant l'animal et l'humain, decharnés et à l'assemblage desordonné...
Ansi, les deux mondes oniriques et horrifiques se cotoient sans cesse nous basculant du cauchemar au rêve et du rêve au cauchemar...nous faisant perdre tout repère !
Servis par une bande son originale magnifique et de très haute qualité et d'une mise en scene brilante, le jeu reussit à vous faire peur et vous mettre mal à l'aise dès sa prise en main.
A ce jour, quatre episodes sont sortis et nul doûte que la série a encore une longue vie soutenue par ses aficinados !
Pour le parrallèle avec le film, ce dernier s'inspire principalement de l'histoire de fond de Silent Hill 1 et de Silent Hill 3. Il emprunte toutefois son esthétique à Silent Hill 2 et les mouvements de caméra au numéro 4 dixit allociné !
Silent Hill, the movie ou l'horreur comtemplative !
Afin de creer ce film, Christophe Gans a été aidé par Roger Avary pour l'ecriture ( Scenariste de Reservoir dog et Pulp Fiction) et a repris le compositeur des jeux et certaines musiques.
Ce mix nous donne un film qui, techniquement, est extrement abouti.
Christophe Gans est un virtouse de la camera et sa mise en scene...tout y est, et magistralement orchetré...entre les vues aeriennes, les virvoletantes prises de vue à partir de la grue ou encore les effets de caméra, le réalisateur maîtrise le tout avec une originalité rare.
L'exemple parfait est quand Rose coure dans les dedales de Silent Hill...la caméra qui la fixe part d'une manière completement desaxée et tout en tournant finit par revenir dans un cadrage droit. Le plan d'après part d'une caméra dont le cadrage est droit pour finir completement desaxée.
Tout ceci intensifie la perte de repère de Rose et par consequent notre propre perte de repères...
Par ailleurs, les monstres sont extrement bien réalisées, avec un effet propre a chacun d'entre eux...La palme revenant à Pyramid Head dont les interventions sont sanglantes et angoissantes, se promenant avec cette epée de boucher immense, trainée à même le sol entrainant un insoutenable bruit de crissement de feraille et la scene qui voit se confronter des infirmières et Rose est dantesque, choregraphiée au millimètre près, elle vaut largement le coup d'oeil !
Le film farpait ?
Evidemment, le film n'est pas parfait, loin de là...et quelques defauts entachent cette beauté visuelle.
Tout d'abord les longueurs...le film aurait peut-être mérité quelques cesures, intensifiant le rythme et evitant l'ennui de quelques scenes laborieuses.
Par ailleurs, je ne sais pas si ce sont les acteurs qui jouent de mieux en mieux au cours du film ( je ne sais pas si le film a été filmé chronologiquement ) ou si nous rentrons dans l'histoire progressivement au fur et à mesure de l'avancée, mais a du mal à rentrer dans le film et être completement sensibilisé par le sort des acteurs.
A ce niveau, je ne les ai pas trouvé excellent, exeption faite de la petite fille qui ressemble fortement à Sadako ( Samara pour les frenchy) de The Grudge !
Enfin, le film ressemble trop, et c'est là tout le paradoxe, ...à un jeu vidéo !
Je m'explique...On suit la progression de Rose dans cet Univers..elle franchit etape après etape, recompensée par quelques apparitions de la petite fille...comme dans un jeu vidéo !!!!
J'ai été choqué quand à un moment on entend la petite Sharon dire à sa mère ; Bravo, tu y est arrivé, tu as franchie toutes les etapes, tu mérites de connaître l'histoire !...scene typique vidéoludique qui est censé recompenser la progression du joueur.
Or, le joueur a une dimension superieur, il a en plus le contrôle du personnage...il est aussi acteur. Et là, dans le film, nous sommes simplement spectateur et cette dimension de contrôle n'est pas presente, d'où un sentiment bizarre de frustation !
Ces points ne font du film un navet...et Gans a plutôt bien réussi son pari, et on ressort du film un peu frustré mais satisfait que l'adaptation n'ai pas été baclée...
Et pour tous les détracteurs qui disent que le film ne fait pas peur, l'idée principale de Gans n'etait pas de faire peur mais de créer une ambiance. Il a affirmé : «Pour moi, le fantastique a toujours été ça : ce qu'on te laisse imaginer. Pour Silent Hill, j'étais à la recherche de cette peur dérangeante, inquiétante mais pas terrifiante. C'est une peur surréaliste. De toute façon, l'Ange exterminateur m'a toujours beaucoup plus épouvanté que la Fiancée de Frankenstein...»
Résumé
Gans nous livre un film techniquement sublime, qui enthousiasmera les fans et fera passer un bon moment aux non-fans. Même si le film est entaché par quelques longueurs et des acteurs pas toujours credibles, l'ambiance malsaine des jeux est parfaitement retranscrite. Derangeant, inquietant mais pas terrifiant, Silent Hill est la première adaptation vidéoludique réussie !
Note