Miami Vice (deux flics à Miami ) - Michael Mann - sortie le 16 Août 2006
Le Synopsis ( merci Ecranlarge )
À Miami, les détectives James « Sonny » Crockett (Colin Farrell) et Ricardo Tubbs (Jamie Foxx) mènent une guerre sans merci contre les trafiquants de drogue et autres criminels de la ville…
Mann A la Mannette !
Michael Mann est bon, très bon même.
On l’avait dejà vu avec Heat, ali ou encore Collateral.
Aujourd’hui, c’est à l’adaptation de la série culte deux flics à Miami qu’il s’attaque.
Série dont il a été le producteur pendant plus de 6 ans et dont il avait l'idée d'un long métrage depuis le début.
Alors que la série etait axée autour de la ville, Mann eclate les frontières et Miami n’est que pretexte à une vue citadine nocturne. Michael Mann n’hesite pas à trainer sa caméra à la Havane.
Parlons-en de cette caméra !
Depuis Ali, Mann ne se separe plus de cette caméra numérique HD, et le rendu sur l’écran est bluffant !
Cela m’avait dejà surpris sur Collateral, mais là, la maîtrise la bestiole est toute autre.
L’image est « plus organique », plus vivante, l’image se rapproche de la vue humaine avec ce grain special de « réalité » sur l’image. Ajouté à cela de magnifiques vues aériennes dont Mann semblait decouvrir l’interêt tellement ces sequences sont nombreuses, et on obtient un film un film à la qualité technique irréprochable.
Cette caméra se revèle d’une efficacité monstrueuse lors des debats entre flics et voyous et la scène finale, notemment, est a classer dans les meilleures réalisitions. Caméra à l’epaule, nous sommes immergés au cœur de ce violent echange de coups de feu où la post-prod sonore prend toute sa dimension. Une sequence qui est moins achée que dans les autres films du genre ( Hollywoodiens).
Les vues de nuit sont toujours aussi prisées avec leur lot de couleurs vives et primaires qui sautent de l’ecran, la caméra se relevant très efficace même avec une très faible luminosité.
Du savoir-faire mais aussi du savoir-être.
Miami Vice, c’est aussi des acteurs, Colin Farrel ( malgré sa réputation sulfurique) s’en sort plutôt bien, même si son look ( à la Agassi des années 80 donc loin d'être classe) peine à être crédible. Quand à Jamie Foxx, il s’en tire egalement avec les honneurs. Mais plus que les rôles principaux, ceux sont les rôles secondaires, à foison, qui surprennent, notemment une Gon Li, femme d’affaires qui se fera honoré par Sonny Crocket.
Pourtant tout commencait mal :
Colin Farrel drogué aux médocs version officielle ( les médecins ont parlé d'une overdose à la Marijuana et la cocaïne) , des employés renvoyés sous une gueulante de Jamie Foxx, un depassement de budget qui passe de 125 Millions à plus de 200 millions de Dollars, des refus de collaboration notemment de l’auteur de la bande son originale de la série ( celle-ci ne se fait entendre à aucun moment dans le film), l'ouragan Katrina qui s'acharne, echanges de coups de feu entre l'agent de sécurité et l'irruption d'un homme armé, mise en situation des acteurs avec la Cia qui aurait pu mal tournée ( la scene du micro qui est reprise dans le film)...
Que du tout bon ?
Toutefois, les personnages pechent par un manque certain de profondeur. Seul le personnage de Gong Li ( isabella) est plus travaillé que les autres. Peut-être que le film aurait mérité un autre « épisode » ou peut-être que Mann a été gourmand en nombre de personnage ?
L’histoire quand à elle, même si elle est simple ( infiltration d’un réseau de trafiquants) elle est toutefois très documentée.
Enfin, la musique est souvent mal appopriée…du Rock bien bruyant pour des scenes qui necessitent une musique plus douce.
Le detail qui tue…
J’ai été troublé par 3-4 plans assez insistant sur les montres portées dans le film, et surtout sur celle de Sonny. Après voir pensé que Mann etait tombé dans la commande publicitaire pour financer son film, je suis tombé sur un article qui montrait un Mann grand amateur de montre de luxe. Ce dernier a acquit une montre Vacheron, et c’est celle que porte Colin Farrel dans le film. C’est donc un gros clin d’œil et une publicité gratuite de Vacheron que nous offre Mann.
Au Final
Un film d’action, reflechi et travaillé qui n’a de commun avec la série que son titre et la ville de Miami. Un travail d’orfèvre technique notemment grace au numérique avec des plans nuptiaux et aériens de toute beauté. Un film qui aurait pu être à la hauteur de Heat si les personnages, surtout principaux, avaient été un peu plus approfondi et une musique plus adaptée.
Note