Vol de nuit…
Ceux sont le sac bien empaqueté et la valise blindée que je me dirigeais vers l’aeroport Roissy Charles de Gaulle.
Après avoir quitté le Rer (transport bien connu des franciliens), quelques centaines de mètres me permettent de rejoindre le terminal 3.
C’est là que m’attends l’avion qui doit me porter d’un continent à l’autre.
Un premier retard s’affiche au guichet où je dois retirer le billet, puis un autre quelques temps après. Les retards s’accumulant et la fatigue m’atteignant, je somnole, laissant mes idées vaguer au grès du defilé des voyageurs.
Dejà, je pensais à ce vol, m’attristant du fait qu’il soit de nuit et que les seules choses qui me conforteront seront de joindre ma destination à la vitesse grand V, et le fait de m’endormir à quelques kilomètres du sol.
L’heure de l’embarquement arrive, les voyageurs cosmopolites à destination de Casablanca, Maroc.
Quelques minutes après la poussée qui permet au Boeing 437 de s’arracher du sol, les lumières me sautent aux yeux.
Des lumières partout dans une nuit peu nuageuse.
Blanches, vertes, bleues…Sur le sol ferme, on ne s’imagine pas ce spectacle féerique aux couleurs variées.
Et c’est devant des yeux dejà conquis que Paris se decouvre à moi. Jamais, O grand jamais sur les vols de jour, je n’ai pu voir Paris, souvent faute à un temps plus que nuageux.
C’est dans la nuit que je redecouvre l’ex-Lutece, la ville des Lumières la si bien nommée…avec la tour Eiffel qui trone au milieu de mon trop petit hublot.
A ce moment, le sourire au cœur, j’enviais mechament toutes les personnes qui ont la possibilité de voler…et notemment cet homme, français, qui a parcourut le monde pour nous livrer les majestueuses photos de la terre vue du ciel.
Les villes ainsi se decouvrent, s’ornant de mille feux au milieu d’océans d’ombres.
La France passée, nous delaissons la magnifique côte espagnole où se sont tassés des nuages bas pour aborder l’Afrique, par sa côte marocaine.
Et là, la difference saute aux yeux. Elle n’est pas seulement diurne mais aussi nocturne. En effet, les lumières s’estompent, se tamisent et se rarefient…L’electricité qui traspire par ces lumières est signe de richesse et de niveau de vie d’un pays…L’Afrique est clairement moins « eblouissante » que l’Europe. Et de par ce manque ce lumière, on devine la misère et la pauvreté de tout un continent…
Un jour, j’etais tombé sur une mappemonde qui representait avec des points de lumière, les zones d’activité electrique…un peu comme la carte de la foudre que peux prensenter le journal méteo. Et bien, à ce moment là, s’affichait cette carte avec toute sa dimension…surtout economique.
Sur cette carte, l’hemisphère nord etait blanc et le sud noir avouant son deficit economique.
Aujourd’hui, je me dit que la conquête du feu n’est toujours pas terminée…Au fond, nous sommes resté encore très primaires, et nos differences s’affichent même sur la plus basique des decouvertes. Décidement, l’Afrique n’est vraiment pas né sous la bonne étoile.

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posted the 07/27/2006 at 11:28 PM by
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