Développé à la base par Millenium Interactive puis repris par Sony Cambridge, ce jeu sorti en Octobre 1998 (en Occident, pour le Japon il faut attendre Juin 99) illustre parfaitement l'âge d'or de la PlayStation (non, je ne vais pas l'appeler un oldie, y en a qui me frapperait) où les jeux originaux étaient malgré tout plus présents qu'à l'heure actuelle.
Ce jeu se déroule dans une ambiance très Halloweenesque, mettant en scène un chevalier squelette, Sir Daniel Fortesque, ressuscité à cause de son ennemi de toujours, le sorcier Zarok, qui a levé une armé de zombies pour prendre le contrôle de la contrée de Gallowmere.
Ressuscité ? Car oui, si Sir Daniel est mort au début du jeu, c'est parce qu'il fut tué lors d'une précédente bataille contre ce sorcier...Et pas tué héroïquement, il se prit la première flèche jaillissant des troupes ennemies !
Car Dan a été nommé chef des armées par le bon gros roi à titre honorifique, le pays n'ayant pas été en guerre depuis des lustres...
Mais après sa mort, le Roi créa son mythe : Fortesque était officiellement mort après avoir terrassé Zarok, disparu mystérieusement lors de la bataille.
Il fut admis en tant que héros, chose que n'ont pas accepté les vrais héros de Gallowmere, vivant dans les cieux dans un Hall, se glorifiant à longueur de journée.
Le jeu reprend 100 ans après, donc...Et Sir Dan va devoir redorer son blason pour montrer à ses paires quel héros il peut être ! (Même si on peut se demander pourquoi c'est le seul ressuscité doué de raison, les autres étant de stupides zombies) Car le sorcier Zarok a jeté un sort sur la terre de Gallowmere : les morts ressuscitent, les villageois sont devenus fous et personne n'a l'air d'aller à l'encontre de cela...
Ceci va l'amener à traverser diverses régions, à commencer par son cimetière, puis le mausolée, les champs de maïs hantés, l'asile des fous, le labyrinthe de Justin des Bois, un village endormi, une fourmilière, un bateau volant, etc...Les décors ont un style moyen-âgeux mais aussi humoristique, tout en gardant la Halloween touch. Traverser ces décors, pour peu qu'on ait de l'imagination, est magique...Je me souviendrai toujours de la première fois où j'ai traversé la forêt, avec ses champignons géants, ses crapauds trop gros, l'ascension vers un sommet éloigné...
Le jeu est en Français intégrale, et bien doublé ! La tonalité des voix est juste -hormis le fait que le héros ne peut que grommeler, étant donné son absence de mâchoire.
Sir Daniel Fortesque est ressuscité ; voyez, comme...
Ainsi commence le jeu, après le réveil de Dan : de nombreuses gargouilles peuvent communiquer avec lui pour soit l'encourager soit pour le casser.
Il y a très longtemps, dans le royaume de Gallowmere vivait un sorcier appelé...Zarok...
Le scénario n'est pas très complexe mais a au moins le mérite de nous plonger dans une ambiance mélangeant les œuvres de Terry Pratchett et de Tim Burton. Les personnages rencontrés sont aussi loufoques les uns que les autres (le maire avec l'accent Marseillais, le pirate chochotte, la Mort sympathisante...), et je prend toujours un plaisir fou à me refaire ce jeu.
La jouabilité n'est pas parfaite, ainsi que la caméra, mais ceci reste de bonne facture. On arrive à alterner les armes contre des hordes d'ennemis de plus en plus virulentes (des citrouilles humanisés, des fermiers corrosifs, des démons, des soldats Allemands...)
Niveau durée de vie, je dirai une dizaine d'heures la première fois, mais si on est fan de ce genre d'ambiance, ça se fait et refait. Sans compter qu'il existe une quête annexe nécessitant de remplir la calice d'âmes. En pratique, va falloir buter du monstres autant que possible (pas trop dur, en somme). Et pour cela, les armes sont nombreuses...Différentes épées, arcs (normal, feu et sacrée), la hache, la massue, le marteau, les poignards, l'éclair, et surtout : la cuisse de poulet, qui transforme vos ennemis en bouffe, ce qui restaurera votre énergie !
Bien que récompensé par la critique, ce jeu n'aura pas un énorme succès en France, bien qu'il accéda au statut de
jeu platinum. Bien qu'à mon gout encore une valeur sure à l'heure actuelle, certains peuvent s'arrêter à ses graphismes 3D primaires et à une certaine répétitivité des actions...
Le jeu en lui-même n'est donc qu'un jeu d'action / plate-forme, où on passe son temps à se frayer un chemin à travers les ennemis dans de sombres décors...
La bande sonore est esquisse ! Elle colle parfaitement à l'ambiance, et même si elle a été faite par ordinateur, elle donne l'impression de provenir de vrais instruments de musiques classiques...
Pour ceux qui veulent les pistes en mp3, qu'ils me contactent par mp (c'est assez chaud pour les trouver : j'ai eu de la chance qu'on me prête un CD de Musique de Joypad avec les pistes du jeu ! Sinon il reste le P2P...)
Aaah, le thème de la forêt, du château du Roi, et surtout la mélodie de la fin...
Le jeu s'est vu doter d'une suite, MediEvil II, en 2000, toujours sur PlayStation. Se passant dans une Angleterre victorienne, il ne m'a jamais autant plus que le un...Ce dernier étant ressorti en 2005 sur PlayStation Portable, apportant de nouveaux graphismes et lieux. Les fans comme moi attendent toujours un éventuel troisième opus...
Note : Je suis désolé de ne pas fournir d'images variées, étant le peu de ressources du web envers ce jeu qui est allé à la postérité...