
Strauss Zelnick (T2) s'exprime sur le marché actuel : Next Gen, VR, Cloud, abonnement...
Take-Two Interactive, c'est un peu le bon copain de tout le monde, parvenant d'ailleurs à avoir suffisamment de poids pour ne jamais se sentir obliger de tenir la moindre conférence, que ce soit en format standard comme à l'époque où l'on pouvait encore, ou de manière numérique.
Ce qui n'empêche pas son PDG Strauss Zelnick de s'exprimer régulièrement sur de nombreux sujets, comme encore récemment avec une longue interview accordée au site Protocol, permettant d'ailleurs de déceler quelques détails sur la politique de l'éditeur.
Concernant la fameuse « Taxe Next Gen » :
- C'était probablement le gros faux pas de T2, premier éditeur (et pour l'heure le seul) à avoir annoncer une hausse des prix à partir de la nouvelle génération, avec comme exemple concret NBA 2K21 qui sera vendu 75€.
- Strauss Zelnick ne compte pas faire marche-arrière : il était évident pour lui qu'une hausse de tarif était inéluctable face à des prix qui n'ont pas changé depuis 15 ans alors que le coût de développement a triplé voir au-delà.
- Le PDG sait néanmoins manier les mots et esquive soigneusement le fait que contrairement au début des années 2000, les micro-transactions et DLC ont envahi la majorité des jeux pour combler le manque.
Concernant le marché de la VR :
- Take-Two a toujours annoncé être dubitatif face au potentiel commercial du secteur de la réalité virtuelle et rien n'a changé : malgré les nouveaux casques et quelques millions-sellers qui commencent à apparaître, ce marché naissant continue de très mal récompenser certains titres de qualité et c'est pour cela que rien de neuf n'a été annoncé par l'éditeur.
- On rappelle néanmoins que T2 n'a pas non plus été invisible en la matière : L.A. Noire et Borderlands 2.
Concernant la guerre entre Apple et Epic Games :
- Sans vouloir prendre clairement position (contrairement à Microsoft), Take-Two estime néanmoins qu'une position dominante sur un marché doit amener son représentant à ouvrir le débat sur les taxes, en l'occurrence Apple et ses fameux 30 % qui en font gronder plus d'un.
Sur la Next Gen :
- Ici non plus, Strauss ne se mouille pas trop en estimant qu'on est à l'aube d'une très belle génération (ce qui l'arrangerait forcément) et considère que si Sony devrait bien mener son plan en gardant ses habitudes en matière de marketing et de contenu, Microsoft devrait « très bien s'en sortir » et peuvent continuer de prendre des risques sur les acquisitions vu la masse financière de l'entreprise.
Sur les systèmes d'abonnement :
- Take-Two a prouvé ne pas être contre ce style de service en ayant déjà fourni plusieurs de ses gros jeux pour le Game Pass comme le PlayStation Now, mais continue d'estimer que les blockbusters doivent au préalable arriver sur le marché de manière classique. Une certaine logique : qui peut un instant penser qu'un GTA peut débarquer « gratos » dès son lancement sur un système d'abonnement ?
Sur le Cloud Gaming :
- C'est probablement l'endroit où Strauss Zelnick va taper le plus fort : non seulement il ne croit aucunement en ce type de marché dans un avenir proche (même si ça peut être dans son intérêt) mais en plus, il n'en comprend même pas les arguments.
- Et sur ce point, ce n'est pas tant Microsoft et son xCloud qui sont visés (puisque fonctionnant via le Game Pass) mais bien Stadia en premier lieu et sa politique tarifaire.
- « Dire que l'on peut être intéressé par le jeu vidéo mais qu'on ne veut pas acheter de console, ça n'a aucun sens. »
- Strauss ajoute que si quelqu'un est prêt à mettre 60/70€ dans un jeu (les prix sur Stadia), ça ne doit pas vraiment le déranger de payer une console « physique » à 250/300€.
publié le 15/09/2020 à 09:32 par
Gamekyo
Mais au moins c'est cool qui saute pas à pied joint dans chaque nouvelle mode.
Ouais enfin T2, c'est aussi Mafia Definitive Edition qui arrive bientôt, un nouveau Bioshock, la branche Publishing qui a permis The Outer Worlds...
On a suffisamment de jeux à notre époque pour se dire qu'un seul truc intéressant de la part d'un éditeur, c'est déjà pas mal.
On peut toujours faire mieux mais si tout le monde faisait mieux, on aurait trop de trucs à acheter et notre liste de rattrapage ne ferait que gonfler, déjà qu'elle possède des jeux des années 90 ("Je le ferais un jour !...").
Arf.
J'ai corrigé.
Mais je pensais à eux car Bethesda a exactement les mêmes propos que Strauss sur ce marché. Ils balancent un pti truc de temps en temps mais ils veulent pas y croire.