Si depuis quelques temps, le JV fait de plus en plus belle percée dans le monde du cinéma (série TV également), on n'échappe pas à quelques flops dont l'un des derniers les plus notables fut Borderlands et ses quelques 35 millions de dollars au box-office (pour un budget de plus de 110 millions).

Des flops de bons films, on peut en citer, mais Borderlands était surtout incroyablement mauvais de bout en bout, à l'exception peut-être de quelques bons clins d'oeil et un Jack Black qui faisait son Jack Black (mais en Clap Trap). Et pendant que Randy Pitchford continue de nous faire croire que c'est limite un classique qui attend d'être un jour considéré comme tel, le réalisateur Eli Roth veut montrer patte blanche en nous disant en gros que « C'est pas ma faute », mais celle du Covid.

« Aucun d'entre nous ne pouvait imaginer à quel point les choses allaient être compliquées avec le Covid. Vous avez six personnes qui sont sur autant de plateaux différents, et chacun de ces plateaux est cloisonnés parce que les villes sont en quarantaine. Nous ne pouvions pas nous préparer tous dans une pièce ensemble, je ne pouvais pas être avec les cascadeurs, je ne pouvais pas faire de visite préalable, tout le monde était éparpillé partout. On ne peut pas préparer un gros film avec Zoom et je pense qu'on pensait pourtant pouvoir y arriver, et on s'est fait un peu avoir. »

Eli Roth qui d'ailleurs a avoué non sans cynisme qu'il n'arrivait même pas à reconnaître le film qu'il a pourtant écrit et réalisé (rappelons que ce n'est pas lui qui a fait les reshoots et le montage). Reste qu'au-delà de ça, si l'on peut prendre cette excuse pour le montage catastrophique, on peut difficilement pointer du doigt le Covid pour le classicisme du scénario, certains acteurs (Jamie Lee Curtis) qui semblaient vulgairement en avoir strictement rien à foutre, et l'erreur d'une orientation grand public quand les derniers représentants de l'action débridée (The Suicide Squad, Deadpool & Wolverine…) ont eux fait le bon choix d'une classification R.