Sorti déjà depuis quelques mois, Sacred est, rappelons-le, le dernier titre phare des studios allemands Ascaron, à qui l’on doit notamment le RTS Port Royale. Sacred Plus n’est pas une extension mais plutôt un patch, gratuit, qui apporte quelques niveaux et ennemis supplémentaires. L’éditeur a fait commercialiser une nouvelle édition de Sacred, comprenant le patch en question ; c’est pourquoi nous avons cru bon de vous apporter un test global du jeu, plutôt que de nous concentrer uniquement sur le patch qui, finalement, n’apporte pas grand-chose.
Le genre
Diablo-like était un peu délaissé ces derniers temps et c’est donc avec grand plaisir que nous avons accueilli
Sacred, dont l’ambition principale était de remettre le genre
hack’n slash au goût du jour. Si le soft d’
Ascaron semblait très prometteur, au final, les connaisseurs et les pros
Diablo trouveront beaucoup à redire à
Sacred. Cependant, il apporte un plaisir de jeu indéniable et un bon compromis pour tous les amateurs du genre.
Univers Héroïc-fantasy
Avec force et dureté, le puissant Prince Shaddar régna depuis le trône de son ancêtre, Morgast 1er, qui noya jadis le pays dans un bain de sang. Son nom chez les Elfes Noirs, Ilim’Shaddar, qui signifie « Celui qui erre dans le Royaume des Ombres », était à la fois un héritage et une prophétie, car, depuis longtemps, le Prince avait vendu son âme aux puissances des ténèbres. La propre fille de Shaddar, selon les rumeurs, avait été violée et sacrifiée au cours de sombres rituels. Au cours des siècles qui suivirent, nul n’entendit parler du sinistre magicien, mais, même aujourd’hui, les Orcs, les Gobelins et les Elfes Noirs n’osent pas parler à voix haute de « Celui qui erre dans le Royaume des Ombres » (une sorte de Voldemort en somme). On dit qu’au bord des plaines rocheuses, il est possible, au loin, d’apercevoir Shaddar-Nur, la tour des ténèbres. Et toutes les races du monde d’Ancaria se murmurent des histoires sur le Prince de cauchemar qui ensanglanta ces jours maudits. En fait, le magicien noir des légendes est toujours en vie. Et plus encore, Shaddar a invoqué un démon Sakkara. Ces démons sont les maîtres des âmes damnées de l’enfer, les Morts-Vivants. Ils sont aussi les enfants de cette race diabolique qui fut chassée d’Ancaria par les Séraphins dans des temps reculés, durant la Guerre des Dieux. Mais l’invocation ne s’est pas déroulée comme le Prince l’avait prévu, le puissant démon s’est retourné contre celui qui l’avait appelé. Pour la première fois depuis que les Séraphins avaient banni la race maudite, un démon arpentait à présent le monde d’Ancaria. L’horrible culte Sakkara, qui était jusqu’alors banni de toutes les régions civilisées d’Ancaria, semble renaître… Les bandits et les mercenaires sont déjà en route vers Ancaria, accompagnés par les trafiquants d’esclaves du culte Sakkara. Les terres du roi Aarnum subissent une menace croissante et semblent proches de l’effondrement : les Gobelins, esclaves des terribles Orcs de Khorad-Nur, attaquent des régions désertiques. Le Prince Courage, fils héroïque du vieux et sage dirigeant, a demandé de l’aide au Baron de Mordrey, maréchal du roi. Mais ce dernier, brillant stratège au cœur froid et à l’ambition démesurée, a depuis longtemps préparé ses propres plans. En tant que héros de
Sacred, vous êtes au centre même de cette épopée de pouvoir, de meurtre, d’intrigues politiques et de magie démoniaque.
Six héros différents
Avant de se lancer dans l’aventure, le joueur doit choisir son avatar parmi six disponibles, chacun d’eux proposant des aptitudes et des compétences propres. On trouve ainsi le gladiateur ; esclave depuis sa plus tendre enfance, le gladiateur a été entraîné pour devenir une véritable machine à tuer. Spécialiste de l’arène, il maîtrise les techniques de combat les plus spectaculaires et les plus efficaces. Expert au corps à corps, il est entraîné au maniement de toutes les armes. Lorsqu’il utilise contre ses adversaires son effrayante aura de combat ou une attaque multiple, des mouvements de lutte ou encore de violents coups de poings, le sang coule à flots dans les rangs de ses adversaires. En guise de protection, il porte des objets comme les gantelets, les ceintures ou les protections d’épaules, qui limitent sa vitesse de déplacement. Certains gladiateurs utilisent des armures à pointes, leur permettant d’infliger des dégâts, tout en se défendant. Si le gladiateur est un adepte du combat rapproché, les sorts et attaques à distance pourront lui poser problème. On trouve ensuite le Séraphin ; ils sont les descendants de la mystique armée des anges qui prit part à la Guerre des Dieux autrefois. Depuis des millénaires, ces êtres ont conservé leur noble caractère et respecté les lois anciennes. Depuis des temps très anciens, les Séraphins maîtrisent un art de combat unique et traditionnel. Ils savent utiliser toutes les armes conventionnelles et connaissent les secrets de la magie divine des Séraphins. Ils utilisent des armes puissantes et légères, adaptées spécifiquement aux styles de combat des Séraphins. Le joueur peut aussi choisir un Elfe sylvain ; liés à la forêt et excellents dans le maniement de l’arc, les Elfes essaient, la plupart du temps, d’éviter le combat au corps à corps. Toutefois, lorsqu’un ennemi s’approche de trop près, ils disposent de nombreux sorts de défense et peuvent appeler des créatures sylvestres pour peur porter secours. Les Elfes sont capables d’enchanter leurs arcs. Leurs mouvements spéciaux leur permettent de porter des attaques très précises et multiples, plutôt que de tirer de simples flèches. De plus, ils peuvent utiliser la magie de la lune qui leur permet de renforcer leurs défenses, d’augmenter leur efficacité au combat et de se transformer en véritable machine de guerre qui attaque à distance.
On trouve ensuite l’Elfe noir ; cruels et adeptes de pouvoir, ils sont violents et apprécient le bruit des os brisés et l’odeur du sang frais. Leur société matriarcale s’efforce d’étendre leur vaste empire ténébreux. La connaissance de la magie est réservée aux représentants du culte, les prêtresses. Les mâles n’ont pas le droit d’utiliser la magie et apprennent, en contrepartie, à utiliser et à maîtriser les techniques de combat rapproché et les armes empoisonnées. Les Elfes noirs sont experts en utilisation de pièges et il est souvent difficile de les approcher pendant un combat. Ils sont également de bons tacticiens, ils ne connaissent pas la pitié et n’hésitent pas à mettre tout en œuvre pour affaiblir et mieux achever leurs ennemis. Si le joueur n’aime pas les elfes, il pourra choisir le mage de bataille ; il est entraîné depuis sa plus tendre enfance à maîtriser les magies élémentaires. Du point de vue physique, les mages reçoivent une formation et excellent au maniement du bâton et de l’épée. Ils disposent de nombreux sorts d’attaques et peuvent, par exemple, utiliser la magie du feu pour transformer leurs assaillants en de véritables torches humaines ou encore dresser un mur de feu entre eux et ses adversaires. Le magicien peut maintenir ses ennemis à distance ou les enfermer à l’intérieur d’un cercle magique et les attaquer avec d’autres sorts. Enfin, le dernier personnage disponible est celui du vampire ; jeune femme dotée d’un esprit chevaleresque, cette aristocrate a succombé à la morsure d’un vampire il y a de cela des siècles. Depuis, elle n’a suivi que son instinct et sa soif de sang, assassinant au hasard jusqu’au jour où ses crocs mordirent le cou d’un Séraphin. Le sang de la créature divine lui donna à nouveau une âme (un Angel en fille…). Depuis, le vampire est capable d’assumer sa forme de chevalier et de se déplacer à la lumière du jour sans en souffrir, elle cherche à présent la rédemption. Le jour, c’est un chevalier de talent et sait se faire respecter par ses adversaires. Elle est capable d’apprendre plusieurs mouvements spéciaux pour infliger de sérieux dégâts à un ou plusieurs adversaires à la fois. La nuit, sa véritable nature refait surface et la transforme en créature surpuissante qui lacère ses adversaires avec ses griffes. Ses baisers sanglants lui confèrent le pouvoir de se créer une armée de serviteurs dociles et obéissants. Le joueur a donc six choix, chacun de ces personnages disposant de sa propre histoire, de ses ambitions et compétences.
Une longue aventure commence…
Une fois un héros sélectionné, le joueur peut lui attribuer divers points de compétences à travers un ingénieux système d’aptitudes. Chaque personnage créé sera unique. Lorsque son avatar gagne un niveau, le joueur peut alors distribuer des points de compétences à travers diverses aptitudes, qui sont uniques à chaque type de personnage. Le joueur doit également répartir des points d’expérience dans les diverses caractéristiques de base du personnage (force, dextérité, charisme…). Le système d’utilisation des compétences est très proche de celui de
Diablo 2 ; il suffit de placer un coup spécial dans la barre dédiée en bas de l’écran et d’appuyer sur le bouton droit de la souris pour le déclencher. Ensuite, il suffit d’attendre que la jauge prévue à cet effet soit pleine pour l’utiliser à nouveau. La nouveauté de ce système de coups spéciaux réside dans la présence de combos. Il faut trouver un professeur et choisir les compétences que l’on veut combiner, un combo sera ainsi créé et sera disponible, lui aussi, par un simple clic droit. Le monde d’Ancaria est gigantesque et ne propose pas moins de 30 quêtes principales et de quelques 200 quêtes secondaires ;
Sacred dispose donc d’une durée de vie immense. Cependant, ces quêtes sont voulues très simples (parler à un personnage, tuer un ennemi…) et il suffit de rejoindre le lieu adéquat qui est toujours indiqué sur la carte. Vous l’aurez compris,
Sacred mise tout sur l’action, plutôt que la réflexion, et c’est malheureusement l’un des points faibles du jeu. En effet, on est loin de la vitesse des combats de
Diablo 2 et on peste contre l’IA des ennemis qui est parfois déplorable. A noter que trois modes multijoueurs sont présents, grâce auxquels jusqu’à 16 joueurs pourront s’affronter, ainsi que la possibilité de jouer à 4 en coopératif.