Chocs historiques du championnat de France, les confrontations entre l'OM et Bordeaux ont engendré des matches légendaires et des épisodes savoureux. Première partie de l'abécédaire des OM-Bordeaux.
ABECEDAIRE...
A:
comme Allöfs. Arrivé à l’OM en 1987, l’attaquant allemand Klaus Allöfs restera comme un des grands canonniers de l’histoire olympienne et l’un des meilleurs compléments de JPP. Grand artisan du doublé en 1989, il fut également éblouissant contre Split en coupe d’Europe avant de rejoindre les Girondins pour une saison (1989-90).
B:
comme Bez-Tapie. De la moitié des années 80 au début des années 90, voilà la période de la plus grande rivalité entre les deux clubs. Si le Bordeaux du truculent Claude Bez domine d’abord, l’OM de Tapie dictera ensuite sa loi. Entre équipes de rêve, déclarations tapageuses dans la presse et épisodes croustillants (l’arrivée au Vélodrome de Bez dans sa Cadillac rose immatriculée 33…), que de bons souvenirs.
C:
comme Champions. Dix titres de champions de France pour l’OM, six pour les Girondins de Bordeaux. Les Olympiens dominent dans ce registre même si Bordeaux reste sur deux titres acquis en 1999 et en 2009 aux dépends des Marseillais à chaque fois. Rageant.
D:
comme Dugarry. Formé à Bordeaux, Christophe Dugarry a explosé au grand jour aux côtés de Lizarazu et Zidane de 1988 à 1996 avec le fameux match contre Milan en 1993. Oublié à Milan puis à Barcelone, il se relancera à l’OM à partir de 1997 ce qui lui permettra de décrocher un billet pour le Mondial 98. Il retournera ensuite dans son club formateur de 1999 à 2002.
E:
comme Europe. Là encore, l’OM est au-dessus. Avec la victoire de 1993 en C1, la finale de 1991 et les deux autres finales d’UEFA (1999 et 2004), l’empreinte marseillaise est patente. Mais Bordeaux a aussi son histoire européenne : la demi-finale de C1 en 1985 face à la Juventus de Turin ou l’épique qualification face à Milan en ½ finale d’Uefa en 1996 et la finale perdue contre le Bayern.
F:
comme Finales. Recordman de la compétition avec dix coupes de France, l’OM s’est retrouvé à trois reprises en finale de l’épreuve face à Bordeaux. Si en 1969, l’OM de Zatelli l’emporte (2-0 grâce à Novi et Joseph), Bordeaux connaîtra aussi son heure de gloire. Les Girondins glaneront leur 3ème et 4ème coupes face à l’OM en finale en 1986 (2-1) et 1987 (2-0).
G:
comme Giresse. Joueur emblématique de Bordeaux depuis 1970, Alain Giresse rejoindra contre toute attente l’OM en 1986 suite à un différend avec le président Claude Bez. A 34 ans, l’enfant chéri de Bordeaux ravira le public marseillais pendant deux saisons avec une demi-finale de Coupe des Coupes à la clé avant de prendre sa retraite en 1988.
H:
comme Haillan. Longtemps considéré comme l’un des centres d’entraînements les plus modernes de l’hexagone, le Haillan de Bordeaux avec son fameux château a depuis été largement rattrapé par la Commanderie. Tout fraîchement rebaptisé centre Robert Louis-Dreyfus, le site Olympien est aujourd’hui un outil de très haut niveau.
I:
comme Invaincus. Avec deux victoires et un nul pour l’OM et trois victoires pour Bordeaux depuis le début de la saison, le choc de dimanche se jouera entre deux formations invaincues. Et en championnat, l’OM n'a pas perdu face aux Girondins depuis mai 2008. La saison passée, les Olympiens étaient allés réaliser le nul à Chaban-Delmas (1-1) et s’étaient imposés au Vél’ (1-0).
J:
comme Jeu. De par leur histoire, leur prestige, leur palmarès, les deux équipes sont plutôt réputées pour être joueuses. Si le Bordeaux de Jacquet des années 80 était souvent assez viril, celui de Laurent Blanc pratique un football léché. Il en est de même pour l’OM depuis déjà pas mal d’années mais comment pourrait-il en être autrement quand sa devise est «droit au but» ?
K:
comme Kilomètres. Séparés de plus de 600 kilomètres, les clubs des deux villes sont les porte-étendards du foot du Sud-Est pour l’OM et du Sud-Ouest pour Bordeaux. Et pourtant, beaucoup de choses diffèrent entre les deux cités. De Bordeaux la bourgeoise à Marseille la rebelle…
L:
comme Lolo vs DD. Les deux footballeurs de légende et amis dans la vie se retrouveront pour la première fois en match officiel par bancs interposés ce dimanche. Entre le président, libéro de l’OM à la fin des années 90, et la Dech’, champion d’Europe en 1993 et passé une saison par Bordeaux, le choc sera aussi celui des coaches.
M:
comme Marine et blanc. Ce sont les couleurs traditionnelles des Girondins de Bordeaux. Si des tentatives ont parfois eu lieu pour changer les coloris, on reconnaît cette équipe grâce à cela et à son scapulaire (voir plus loin). Tout comme le fameux ciel et blanc des Marseillais. Des maillots qui marquent l’imaginaire.