Brillants et décisifs en deuxième période,
Steve Mandanda et Mamadou Niang ont en grande partie permis d'empocher le nul chez des Rennais d'une activité débordante.
Si l’OM n’aura jamais eu l’emprise totale sur la partie à la Route de Lorient, les Olympiens auront offert plus de tranchant en seconde période. La conséquence des changements opérés par Didier Deschamps à la pause, l’effet du sursaut des cadres à l’image des deuxièmes parties de match de Mandanda et de Niang.
Le premier, pas toujours à l’aise en première mi-temps et malheureux sur le penalty de Leroy, a su répondre présent quand il le fallait par la suite. Son drible difficile devant Gyan est même à mettre aux rangs des anecdotes. L’international fut ensuite royal. Sa détente sur le tir lointain de Lemoine (55e), sa sortie éclair devant Bangoura (80e) et ses prises de balles aériennes toujours rassurantes, Mandanda fut mis à l’œuvre dans les débats et justifia sa réputation.
Placé à droite de l’attaque en début de seconde période après l’entrée de Morientes dans l’axe et le passage de Brandao à gauche, Mamadou Niang fut lui aussi beaucoup plus remuant et décisif dans la seconde moitié de la partie. Buteur sur le coup franc de Cheyrou, il surgissait tel un fauve pour battre Douchez au premier poteau du plat du pied (53e).
Mais il n’y eut pas que ça. Virevoltant, le capitaine olympien fut dans la plupart des bons coups et les bonnes dernières minutes marseillaises. A l’image de sa belle action de fin de match. Quand il éliminait Mangane et frappait aux buts sans toutefois parvenir à battre un solide Douchez (83e). Décisifs à chaque extrémité du terrain, le gardien et le capitaine phocéen furent pour beaucoup dans le nul à Rennes.
De tenaces Rennais:
On annonçait un Stade Rennais plus joueur sous les ordres de Frédéric Antonetti, la formation bretonne fut surtout d’une activité et d’une combativité impressionnantes. Avec Jérôme Leroy en maître de cérémonie, plaque tournante et empêcheur de tourner en rond, les Rennais ont été d’insatiables récupérateurs et harceleurs du porteur de balle.

Le roc Mangane derrière, des latéraux énergiques (Fanni et Bocanegra) et surtout un milieu de terrain dense dans une salle des machines hyperactive (Mvila et Lemoine) tandis que Gyan fut de partout aux avant-postes, la formation bretonne a du volume. «Le répondant physique» que notait Didier Deschamps, qui fut aussi technique.
Heureusement, les Olympiens avaient du répondant avec la hargne de Heinze, le travail de Cissé ou de Cheyrou et les deux joueurs précités. Le test fut difficile mais l’OM a tenu bon
Anigo : «Content de prendre ce point»
Le directeur sportif se satisfait du résultat des Olympiens à Rennes. Face à des Bretons "survoltés", l'OM a su se montrer "solide" selon lui.
C'était un match test. On a vu une équipe rennaise entreprenante et des marseillais qui ont su résister…
C’est vrai, on a résisté aux assauts rennais même si on a parfois fait le dos rond. Il y a eu des périodes difficiles mais on a mieux terminé le match. On peut se satisfaire de ce nul parce qu’on a pas mal subi. Cette équipe est solide mais c’est passé. C’est vrai que Rennes avait plus de mordant que nous ce soir, ils étaient survoltés. On ne les a pas vu aussi tranchants dans les autres matches. De toute façon, ce sera notre lot chaque week-end…
L’OM a beaucoup subi dans l’entrejeu, l’équipe a perdu beaucoup de ballons et en a récupéré peu…
Je crois, qu’aujourd’hui, on est content de prendre ce point parce qu’à un moment on aurait pu perdre ce match. Sur la fin, on a quand même deux belles occasions avec la reprise de volée de Morientes et une frappe de Niang. On ne peut pas dire que ce soit notre meilleur match mais l’équipe avance et progresse. Quand tu as sept points en trois rencontres, et que tu as joué trois matches à l’extérieur, avec celui joué à Montpellier, ce n’est pas un mauvais parcours. Il faut continuer, rester positif et avancer.
Même si Marseille n’a pas fait un grand match, on se rend compte que l’équipe est solide…
On ne fera pas que des grands matches... Parce qu’il y a un adversaire, et que celui de ce soir avait beaucoup de qualité et de puissance. Jusqu’à maintenant, on n’avait pas encore rencontré d’équipe aussi puissante que nous dans le duel et l’impact physique. Je crois que, ce soir, on a rencontré une équipe aussi costaud que nous, en tout cas dans l’engagement. Reste à savoir si, par la suite, Rennes pourra hausser le niveau comme ce soir tout le long de la saison. En ce qui nous concerne, il faut continuer de progresser et on verra en fin de championnat. Mais je crois qu’on n’a pas de soucis à se faire parce que l’équipe trouve ses repères et se met en place. Elle ne sera pas toujours brillante, comme on l’a vu ce soir, mais elle est solide et prend son point à l’extérieur.
Maintenant vous vous projetez sur la prochaine rencontre face à Bordeaux…
Ce soir on va déjà se poser des questions sur ce match. La projection sur Bordeaux se fera tout doucement. Mais on est conscient qu’il y a un gros match qui se profile dans quelques jours et on sait que ce sera très difficile parce que Bordeaux est une machine puissante avec une belle technique. On devra être à notre meilleur niveau pour l’aborder.