Trois jours à peine après l’élimination en coupe Uefa face au Shakhtar, les Olympiens se rendent à Lorient pour y défendre leur toute fraîche place de leader de L1. «Il faut prouver que nous ne sommes pas premiers par hasard, mais parce qu’on le mérite» annonce le coach.
LORIENT-OM
Ligue 1 - 32e journée
Dimanche à 17h00
Stade du Moustoir
Arbitre : M. Thual
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Pour la première fois depuis début septembre, l’OM aborde un match de Ligue 1 avec le statut de leader. C’était avant un match à Bordeaux qui s’était soldé par un nul solide (1-1) mais qui n’avait pas suffi pour empêcher Lyon de reprendre la tête et de ne plus la lâcher jusqu’à… la semaine dernière. Et si l’OM a mis près de huit mois à reprendre ce bien, il n’est pas prêt à le lâcher au moment de se déplacer à Lorient dimanche. «Etre leader me rend plus heureux mais ça ne change rien pour préparer ce match. Le plus important sera de continuer à jouer comme on l’a fait dernièrement et de prouver que nous ne sommes pas premiers par hasard, mais parce qu’on le mérite» annonce ainsi Erik Gerets.
Le groupe de l'OM
Gardiens
Mandanda, Riou
Défenseurs
Hilton, Civelli, Zubar, Mears
Milieux
Kaboré, Cana, Cheyrou, M'Bami, Zenden, Ben Arfa, Valbuena, Ziani
Attaquants
Brandao, Koné, Wiltord, Samassa
Car si l’Europe s’est évanouie jeudi face au Shakhtar, la défaite a apporté son lot d’enseignements. Et tout d’abord que rien n’est acquis. C’est aussi le cas concernant le championnat. «On est en tête pour l’instant mais on n’a encore rien gagné. Nous avons cependant notre destin entre nos mains et c’est une richesse» comme le souligne Benoît Cheyrou alors qu’un indécis Bordeaux-Lyon – soit les deux poursuivants de l’OM – se jouera une poignée d’heures à peine après le coup de sifflet final au Moustoir. Leçon d’humilité, le revers d’il y a deux jours fut aussi l’occasion de voir de nouveau que les Olympiens ne sont jamais mieux que quand ils attaquent. Cela malgré l’issue de la partie.
«Nous avons une équipe pour faire le jeu et non pas pour subir. Nous l’avons montré ces derniers mois et le match aller contre le Shakhtar l’a encore prouvé» observe dans ce sens Cheyrou. Ainsi, au détail près d’un certain manque de réalisme, le comportement global des Olympiens jeudi a plu. «Mon équipe ne me déçoit pas, bien au contraire. J’ai vu beaucoup de bonne chose malgré l’élimination» confirme le coach au moment de se déplacer chez des Bretons qu’il voit comme «une équipe qui joue, conformément à la philosophie de son entraîneur.»
Pour en venir à bout, il devra toutefois se passer des services des précieux Mamadou Niang et Taye Taiwo, blessés. Si la défense sera probablement recomposée comme en deuxième période face à Donetsk, l’attaque devrait causer moins de soucis. Brandao et Wiltord viendront prêter main forte et l’OM peut compter sur sa série de quatre victoires consécutives (dont deux à l’extérieur) en L1 avec douze buts inscrits à la clé. De quoi débarquer en Bretagne avec certaines certitudes pour défendre le fauteuil de leader à sept journées seulement de la fin de la saison.
Echos
Un oeil sur Bordeaux-Lyon ?
Respectivement deuxièmes et troisièmes de L1 derrière l'OM, Lyon et Bordeaux s'affronteront dimanche soir à Chaban-Delmas (21h). Si les Olympiens seront alors probalement dans le ciel entre la Bretagne et Marseille, ils annoncent pour l'heure ne penser qu'à leur match contre Lorient. "Si nous continuons à gagner à l’extérieur, ce sera très intéressant de regarder ce match. Mais si nous perdons, ça ne servira pas à grand-chose. Quoi qu’il en soit le plus important
sera de gagner notre match à Lorient" a déclaré Erik Gerets tandis que Benoît Cheyrou estime que "l'un des deux va perdre des points."
Ayew, Cappone...
Si le jeune André Ayew n'est que prêté par l'OM cette saison à Lorient (voir par ailleurs), le gardien remplaçant Lionel Cappone - titulaire à l'aller - a été formé à Marseille. Il existe ainsi une grande tradition entre les deux clubs puisque des joueurs comme Alain Cantareil, Pancho Abardonado ou encore Richard Martini sont passés de l'OM chez les Merlus. A l'inverse, Baky Koné ou Karim Ziani ont éclos sous la houlette de Christian Gourcuff.
Le match aller fut une leçon
Mener deux buts à zéro au Vélodrome et être remontés puis battus (2-3), il y a de quoi s'en souvenir pour les Olympiens. C'était le scénario du match aller face à Lorient en novembre dernier. Une défaite qui fut utile selon les acteurs marseillais. "C’est un match qui nous a tous marqué et qui nous a fait prendre conscience de certaines choses. Il y a une revanche à prendre à ce niveau-là" remarque ainsi Benoît Cheyrou. Pour Erik Gerets, ce revers avait permis de "tirer des conclusions" selon ses mots.
L'adversaire
Si Abriel effectue son retour, une incertitude plane toujours sur la participation du défenseur Ciani. Une possible absence qui pourrait changer le secteur défensif breton.
La stat
5Dimanche, ce sera seulement la cinquième fois que les Olympiens se déplaceront à Lorient en L1. La première fois lors des débuts des Bretons parmi l'élite lors de la saison 1998-99 (victoire de l'OM, 1-3). En tout, les Marseillais comptent deux victoires, un nul et une défaite au Moustoir.
La phrase
On n’y va pas pour se poser des questions mais pour prendre trois points et assurer notre première place. On sait que ce n’est pas une petite équipe et qu’il faut s’en méfier. C’est la dernière ligne droite et il ne faudra pas se rater. ». "
Baky Koné
Maintenant . le nul