
À cause d'une soirée à Rotterdam ayant tourné au cauchemar en novembre dernier, l'équipe de France est condamnée à se contenter de « petits » matchs ces temps-ci, pendant que les Pays-Bas disputeront la semaine prochaine le Final Four de la Ligue des Nations. En attendant, force est d'admette que les hommes de Didier Deschamps ont mis derrière eux la petite frustration de l'automne et font le job : on les avait quittés sur deux succès probants en Moldavie et face à l'Islande, les voilà tranquilles vainqueurs d'une Bolivie en route pour la Copa America. Un sparring-partner que l'on pourrait difficilement qualifier d'autre chose que modeste (pour un match qui n'aura pas été mémorable), mais un sparring-partner qui permet à la France de se remettre dedans avant deux échéances importantes (Turquie le 8 et Andorre le 11). Et en vérité, c'était à peu près tout ce qui comptait au vu de la période.
Thauvin ne règle pas la mire
La veille, Eduardo Villegas avait répété le mot « travail » pour expliquer l'état d'esprit de ses joueurs à l'approche de cette partie historique et ce qu'il attendait de ces derniers au cours des 90 minutes. On a rapidement eu confirmation - dès la première minute, en fait - que pour commencer, celui-ci serait avant tout défensif, et les espoirs de la Verde, incapable de passer le milieu de terrain et très rapidement dépassée derrière, n'ont pas eu le temps d'exister : une accélération de Griezmann, une ouverture pour un Lemar libre comme l'air et un lob que Luis Haquin n'a pas osé enlever, pour offrir à la Beaujoire un premier frisson après moins de cinq minutes (1-0, 5e).

Dès lors, le tableau a changé, la Bolivie a pu respirer et poser le pied sur la gonfle, mais face à une arrière-garde venue avec zéro certitude, les occasions sont restées bleues. Même sans vrai coup d'accélérateur de la part des coqs (avec un certain nombre de corners gâchés), mais dès que les circuits de transmission ont été activés et qu'un des hommes s'est engouffré dans l'une des nombreuses brèches créees. Samuel Umtiti s'est vu refuser (par Raúl Castro sur la ligne) le droit de se déhancher (13e) et Thauvin, délicieusement lancé par Pogba (15e) et alerté par Mbappé au bout d'un contre (28e), n'a pas réussi à confirmer ses bonnes dispositions. Puis sur une galette de Lucas Digne, Grizou a obligé le portier andin à se manger son poteau (38e). C'est finalement sur un cafouillage que l'attaquant têtu, de près, a pu s'inscrire sur le tableau de marque (2-0, 43e).
Première pour Dubois, WBY proche du graal
Le ciel dégagé, la Dèche, dès la sortie de la buvette, a pu offrir à Léo Dubois le plaisir d'honorer chez lui sa première cape, et a aussi fait croquer pour de bon un Ben Yedder qui le méritait bien, Mbappé ayant également ressenti une gêne. Le Sévillan a bien failli inaugurer son compteur mais la réussite a souri à Lampe (52e), quelques instants avant un nouvel exploit du dernier rempart devant Lemar. Après deux chaleurs devant le but bolivien, le bouillonnant Kinglsey Coman, enfin de retour, s'est lui aussi fait remarquer juste après son entrée (68e, 71e). Mais trop faciles et pas venus à Nantes pour une démonstration de force, les Bleus en sont restés là, pendant que de l'autre coté du pré l'épouvantail Marcelo Moreno avait beaucoup de mal à s'exprimer. Areola ayant peut-être écarté le seul danger ayant plané sur ses cages (90e+1), les Bleus ont refermé cette parenthèse nantaise sans fausse note. Mais sans avoir offert de récital.

solidfisher c'est pour mieux s'intégrer au Barça celle-ci
Quelle débilité d'ailleurs de la part de la FFF & TF1 de s'être arrangés entre eux afin de programmer ce France / Bolivie en bois le même soir que le dernier match (à suspens en plus !) de la saison footballistique professionnelle française. C'est honteux j'trouve. La LFP doit bien être dégoutée… Le Gra€€€t...
En souhaitant un peu plus qu'aller en finale d'euro surtout bien dégueulasse comme la dernière avec une occasion qui s'est créer sur un main d'Eder attribuée lâchement à Koscielny qui a permis de célébrer l'unique trophée du palmarès du Portugal en sélection avec toute la dignité qu'elle méritait.. sans reparler de toute la théâtralisation de Ronaldo qui n'a su émouvoir (hormis le Portugal bien sûr) qu'un papillon