Ligue 1 - 12e journée
AS Saint-Etienne - Olympique Lyonnais : 0-5 (0-2)
Buts : Depay (10e), Fekir (26e, 84e), Mariano (58e), Traoré (65e)
Il y a quatre ans, presque jour pour jour, Jimmy Briand offrait le derby à Lyon face à Saint-Etienne (2-1) à la 93e minute de jeu. C'était le dernier but en date inscrit par les rhodaniens en terre stéphanoise, pour la dernière victoire des Gones dans le Chaudron. Dimanche soir, l'enjeu était donc là pour les hommes de Bruno Genesio : renouer avec le succès chez l'ennemi juré. De l'autre côté, les Verts avaient pour objectif de relancer la machine après deux matchs sans victoire en Ligue 1. Et, bien sûr, d'ajouter une nouvelle date glorieuse à leur palmarès face aux Rhodaniens.
Une grosse occasion manquée avant la double tuile : Hamouma met les Verts dans de sales draps
Dans un Chaudron surchauffé, des fumigènes interrompent le match après 30 secondes de jeu seulement. Sept minutes d'interruption plus tard et les problèmes de goal-line technology réglés, le jeu peut enfin reprendre. Placés hauts sur le terrain, les Stéphanois prennent les premiers le contrôle du ballon et se créent d'entrée énorme opportunité. Pajot donne un superbe ballon à Hamouma dans le dos de la défense lyonnaise, mais l'attaquant des Verts bute sur Lopes. Ce dernier se rate totalement sur le corner qui suit en rendant le ballon à Fekir en dehors de la surface alors qu'il voulait trouver un Selanes esseulé. A l'issue d'un contre éclair, Aouar sert Memphis, qui punit les Stéphanois d'un plat du pied qui passe entre les jambes de Pierre-Gabriel et surprend Ruffier (10e). Hamouma se claque même sur le coup et est remplacé par Soderlund. Un double coup dur terrible pour les hommes de Garcia. Et certainement le tournant du match.
Les Verts tentent de réagir et Bamba, dans un angle fermé, alerte Lopes sur un centre tir (20e). Mais de manière générale, l'imprécision des Verts leur coûte cher sur le contrôle du match, dans un début de rencontre ou les erreurs techniques sont camouflées par l'intensité que proposent les 22 acteurs. Dans son style habituel, Mariano teste Ruffier à son tour, aux 30 mètres (24e) avant que Bamba ne tente une frappe plus que timide (25e). Puis vient l'éclair de Nabil Fekir. Parti du milieu de terrain, le capitaine lyonnais fait parler sa vitesse et sa puissance sur sa conduite de balle, fixe la défense stéphanoise, et ajuste Ruffier aux 16 mètres pour inscrire son premier but dans un derby et dépasser, déjà, son total de but de la saison dernière (26e). L'efficacité est lyonnaise, l'ASSE paye sa passivité défensive et l'espace laissé entre ses lignes. Les hommes en vert tentent timidement de se remettre dans le droit chemin et ont le mérite de ne pas baisser les bras malgré une chute de l'intensité. Le club de la Loire fait monter la température dans la défense lyonnaise grâce à plusieurs corners bien frappés par Selnaes. Pierre-Gabriel, actif dans son couloir, tente lui sa chance de loin sur une demi-volée qui fuit le cadre (45e), imité un peu plus tard par Soderlund (45e+3). Trop timide et imprécis pour inquiéter un Lyon intraitable dans ses phases de transition, et qui rejoint les vestiaires avec deux buts d'avance, dans un Chaudron qui ne répond plus.
Lacroix craque d'entrée à la reprise, Saint-Etienne n'a pas le temps d'y croire
A la reprise, Florentin Pogba remplace Cheikh M'Bengue. Ce qui n'empêche pas Bertrand Traoré de se retrouver esseulé au point de penalty sur un centre de Mariano, dès la reprise. Mais le Burkinabé manque le cadre. Le véritable fait marquant de cette reprise est l'expulsion de Lacroix (48e), auteur d'un tacle beaucoup trop appuyé sur Fekir, qui met quelques minutes à soigner son genou droit. Comme lors du premier acte, Saint-Etienne entame sa mi-temps de la pire des manières. La rencontre, entrecoupée de plusieurs fautes et contestations, ne redécolle pas malgré un Chaudron qui s'est réveillé, jusqu'à une action d'école des Rhodaniens. Aouar lance Tete d'une passe lumineuse. Le Néerlandais lève la tête et centre en première intention sur Mariano, qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (58e). Cette fois, les Verts ne peuvent plus y croire. Deux minutes plus tard, Traoré manque de peu d'enfoncer le clou mais bute à bout portant sur Ruffier après un joli travail dans la surface. Mais ce n'est que parti remise. Mariano s'arrache près du rond central et lance le Burkinabé à droite. Ce dernier se joue de Maiga et ajuste le portier des Verts d'une frappe enroulée qui termine dans le petit filet opposé (65e).
Fekir, le geste inutile
Tousart, déjà averti, passe ensuite près de l'expulsion après une faute à l'entrée de la surface. Sur le coup-franc, Bamba frôle le montant droit de Lopes (72e). La première et dernière occasion des Verts, totalement abattus dans cette deuxième période. Alerté par un Mariano plus altruiste qu'à l'accoutumée, Fekir passe tout proche du doublé, esseulé au point de penalty (77e). Mais dans une action similaire, le capitaine lyonnais ne se rate pas quelques minutes plus tard et réussit son plat du pied (84e). Moins réussie en revanche, la célébration du gaucher, qui nargue le public stéphanois, accompagné de ses coéquipiers et de certains remplaçants. Un style inhabituel chez le joueur, certainement encore vexé du geste de Lacroix et de la réaction du Chaudron qui a suivi. La meilleure des manières pour que le terrain soit envahi, et le match une nouvelle fois interrompu. Le temps pour Bruno Genesio d'exprimer ses regrets vis à vis de ce geste qui est venu "gâcher la soirée lyonnaise". Et qui coûtera à Fekir un match de suspension. La rencontre se termine dans un stade déserté après 30 minutes d'arrêt.
L'essentiel est pourtant acquis pour les Gones, qui repartent de Geoffroy-Guichard avec une victoire qu'ils attendaient depuis quatre ans. Un sixième succès consécutif qui permet aux hommes de Bruno Genesio de remonter sur le podium, à trois points de Monaco. Côté stéphanois, la soirée est dure. Les Verts, qui durant un temps parvenaient à décrocher des points malgré des contenus limités, ne retiendront cette fois ni l'un, ni l'autre. Garcia et ses hommes ont du boulot et restent englués à la sixième place. Ils nourriront certainement de gros regrets. Si Hamouma avait marqué...
LES NOTES
SAINT-ETIENNE : Ruffier (6) - Pierre-Gabriel (6), Téophile-Catherine (4), Lacroix (3), M'Bengue (4) puis Pogba (4) - Maiga (3,5), Selnaes (6), Pajot (6,5) - Hamouma (non noté) puis Soderlund (3), Bamba (5), Monnet-Paquet (3)
LYON : Lopes (6) - Tete (7), Marcelo (6,5), Morel (6), Marçal (6,5) - Tousart (6), Aouar (7) - Traoré (6), Fekir ( 8 ), Depay (7) - Mariano (7,5)
Milo42 après le 5e but.
Quand j'entends la voix de Stéphane Guy durant un match.
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commentaires (26)
Sérieusement, le premier but est une vaste blague. Je crois que le match était deja mort dès cette 11ème (ou 3ème) minute de jeu... .
Sainté équipe, coach et maillot bizarres cette année.
À te faire regretter Galtier franchement.
Allez l'OM
Allez regarder les derby turcs, c'est le feu et jamais des telles choses n'auraient été acceptées ici.
En tout cas Messi et Cristiano Ronaldo l'ont fait cette célébration, mais pourtant personne ne s'en est plaint. Même le Bernabeu ou le Camp Nou n'avaient été envahis. Non pas que je comparé Fekir à ces deux extraterrestres, mais vous savez quoi ? Si justement, car Fekir actuellement est un monstre, en voyant Griezmann être mauvais cette saison, normalement c'est Fekir qui doit titulaire derrière Giroud ou Lacazette.
Une bonne baffe ca fait pas de mal de tps en tps, faut se reveiller un peu.
Pi bon, au bout du 5ème but dans un match complètement à sens unique, maitrisé de A à Z, les joueurs ont quand même le droit de se lâcher un peu et de célébrer ... si il faut faire sans arrêt une gueule d'enterrement à chaque victoire on est mal barré !
innelan tu quitte un club pour aller dans celui de tes pires rivaux (pour pas dire ennemi, parce que bon le foot c'est pas la guerre non plus) ? x)
Reste à les faire jouer ensemble désormais.
iglooo bah tu sais, à partir du moment où t'en colle 5 à l'adversaire, j'imagine que certains ne veulent plus parler de foot. Y'a pas grand chose à dire, la domination fut totale. Alors certains optent pour un approche moins... orthodoxe et bascule le débat sur autre chose
Correction totalement logique vu la différence de niveau entre les 2 équipes
Je retourne finir mon petit déjeuner au cyanure, au revoir
Il suffit de voir l'année dernière où un match avait été arrêté car il y avait des bouts de papiers sur le terrain jetés par les supporters, j'ai rigolé devant mon écran tant c'était n'importe quoi. En Turquie et en Argentine, les derbys vont plus loin que ça et pourtant ça n'embête personne, au contraire ça fait le charme. C'est quand même un derby, c'est pas un match comme les autres, perso je suis né avec cette rivalité et j'étais tellement content hier, j'aurais fait la même chose que Fékir et sans aucun regret derrière car c'est ça la beauté du football !