Voici Steve Mandanda qui revient sur la défaite d' hier soir 2 buts a 3 face au fc Lorient et qui ne mache pas ces mots!
En onze minutes, l’OM a encaissé trois buts face à Lorient, samedi soir au stade Vélodrome. Dimanche, Steve Mandanda n’était pas complètement remis : «ce match a vraiment du mal à passer».
Au moment où Steve Mandanda a pénétré dans la salle de presse de La Commanderie, dimanche matin, il n’a pas fallu très longtemps aux journalistes présents pour voir qu’il n’affichait pas la mine des grands jours. Au lendemain de la défaite olympienne face à Lorient, il ne mâche d’ailleurs pas ses mots. «C’est scandaleux de perdre de cette manière. Mener 2-0 et prendre trois buts en onze minutes, c’est une faute professionnelle pour nous. C’est grave de perdre comme ça. Certes, il y a des faits de jeu mais on menait 2-0 et on devait conserver ce score».
Le gardien marseillais ne veut pas avancer des prétextes pour expliquer le match de samedi soir. Que ce soit la pelouse ou l’arbitrage, il ne veut pas en entendre parler. «C’est trop facile. A 3-0, avec le but de Mamadou Niang, c’est vrai, le match aurait été plié mais on avait quand même deux buts d’avance. On aurait du gérer. Alors, on peut parler de l’état du terrain et des décisions de l’arbitre mais ce serait trop facile de se cacher derrière tout ça».
Erik Gerets qui a déjà revu plusieurs fois le match et qui ne cesse de l’analyser depuis samedi soir a pointé une faillite collective. Un argument qu’approuve le portier de l’OM. «A 2-0, on a peut-être cru que le match était fini. Après, on a lâché mentalement mais on n’a pas le droit de faire ça. Je ne sais pas comment l’expliquer mais cela ne doit pas arriver».
Pourtant durant le match, les Lorientais se sont procuré des occasions dangereuses qui auraient pu alerter les Olympiens sur les capacités des Merlus. C’est par exemple un simple faux-rebond qui a empêché Abriel de trouver le cadre après un joli mouvement collectif. «On menait 2-0, répète Steve Mandanda, qu’on le sente bien ou pas, on doit fermer le jeu et ne pas perdre. Beaucoup de choses n’ont pas fonctionné samedi. On en a parlé dimanche matin et on en reparlera dans la semaine. On a mis le doigt sur ce qui n’a pas fonctionné. Le problème c’est que ce sont des choses qui arrivent trop souvent. Il faut être plus solide et avoir un état d’esprit différent pour tuer un match ou conserver un résultat».
Comme toute l’équipe, Steve Mandanda a donc passé une mauvaise soirée mais au poste si particulier qu’est le sien, encaisser trois buts en un match est toujours difficile à vivre. «Je fais partie du groupe, j’ai joué ce match avec mes partenaires et nous avons perdu ensemble. Je prends trois buts alors oui, je me sens responsable».
En plus de la défaite, l’OM perd surtout une occasion de revenir au contact de Lyon qui joue dimanche soir face à Bordeaux. «Depuis la saison dernière, à chaque fois que l’on a la possibilité de se rapprocher du leader, on n’y arrive pas. Il faut que l’on soit presque dos au mur pour réussir quelque chose».
Si Lyon parvenait à s’imposer, dimanche face à Bordeaux, l’OM se trouverait, toujours deuxième, mais à sept points de l’OL. «Le championnat est encore long mais ce serait beaucoup» souligne Steve Mandanda.
Au fur et à mesure de l’interview, les mots manquent à l’ancien havrais. Cette défaite face à Lorient, il aimerait l’oublier ou du moins ne plus en parler. «Ce match a vraiment du mal à passer» lance-t-il en forme de conclusion.
Désormais, Steve Mandanda va enfiler la tenue de l’équipe de France. Les Bleus affrontent en match amical l’Uruguay, mercredi soir. Une sorte de parenthèse bleue pour Steve. «Peu importe le contexte olympien, je suis toujours content d’aller en équipe de France. Je ne sais pas si je vais jouer, c’est le coach qui décidera».
Et maintenant Erik Gerets:
E. Gerets : «Chaque joueur sait ce qu’il n’a pas bien fait»
16/11/08 - OM 2-3 Lorient
Dans «Décrassage» sur OMtv, l’entraîneur marseillais a analysé la défaite de ses hommes face à Lorient. «Chacun dans sa zone n’a pas fait le travail qu’il aurait dû faire» a déclaré Erik Gerets
Contre Lorient, on a vu un OM à deux visages avec une bonne première période et une fin de match plus délicate…
Même en première période, nous n’avons pas très bien commencé puisqu’il y a eu deux alertes dans les dix premières minutes. C’était assez difficile, nous n’avions pas beaucoup de liberté car Lorient jouait assez haut. En plus, le terrain était difficile. On a commis l’erreur de ne pas jouer assez large pour libérer l’axe du milieu de terrain. Malgré tout, on marque deux buts et je mets en place des joueurs pour garder le score. Avec la grande forme de Niang, je savais qu’il aurait encore une ou deux possibilités mais on a raté le coup. Il y a des joueurs qui n’ont pas compris ce que je leur avais demandé et on perd le match. C’est une tragédie, une catastrophe.
J’ai revu les images du hors-jeu de Mamadou Niang, quand il y a quelques centimètres, je peux comprendre mais là, il y avait au moins un mètre. C’est impardonnable.
L’arbitre a reconnu qu’il avait fait beaucoup d’erreurs…
J’aurais préféré qu’il ne siffle pas penalty mais qu’il donne un coup franc et un carton rouge. Je n’en veux pas à l’arbitre car il est mal placé pour juger un hors-jeu. Ce sont ses assistants qui doivent l’aider. J’ai parlé à l’arbitre sur le parking, il s’est excusé, je lui ai dit que je ne lui en voulais pas mais qu’il aurait dû être mieux aidé par les arbitres le long des lignes de touche. Il était certainement aussi malheureux que moi.
La sortie de Karim Ziani a-t-elle perturbé l’équipe ?
Il a beaucoup couru et n’a perdu aucun ballon. Il avait tellement envie qu’il voulait continuer mais à la pause quand il s’est levé de la table de massage, ça n’allait vraiment pas. Dimanche matin, il a dit «heureusement que je n’ai pas repris, sinon ma blessure aurait été plus grave maintenant». Karim court et bosse beaucoup pour aider les autres. Il garde bien sa position, il ne perd pratiquement jamais le ballon. Cela devient délicat quand il n’est pas dans l’équipe.
Des internationaux seront absents dans les prochains jours. Comment faire pour digérer cette défaite ?
C’est dommage que trois joueurs étaient déjà absents lors de mon analyse car j’ai été assez clair sur ce qui n’a pas fonctionné. Je ne veux pas entrer dans les détails mais chaque joueur dans le vestiaire sait ce qu’il a bien fait mais également ce qu’il n’a pas bien fait. Chacun dans sa zone n’a pas fait le travail qu’il aurait dû faire.
Dimanche prochain, l’OM reçoit Lille avec, comme après toute défaite, une certaine pression…
Tous les matches sont importants, mais en perdant aussi bêtement un match comme celui de samedi, on se met encore plus de pressions sur les épaules.