Rémi Garde avait demandé à ses joueurs de «prendre au sérieux» le déplacement à Plzen malgré la large avance acquise au match aller (4-1). Ses joueurs ont compris son message, mais seulement pendant une heure. Deux buts encaissés, un penalty concédé et une demi-douzaine d’occasions concédées, les Lyonnais ont pris un sérieux bouillon en seconde période de leur huitième de finale retour de Ligue Europa (1-2). Les réflexes d’Anthony Lopes et une bonne dose de réussite ont permis aux Rhodaniens de limiter les dégâts, et de valider tant bien que mal leur qualification pour les quarts de finale de la C3.

Le vestiaire de l’OL devait pourtant être serein à la mi-temps, trop peut-être. Les partenaires de Yoann Gourcuff avaient certes jusque-là été légèrement dominés dans le jeu, Kolar (23e, 36e) et Cisovsky (35e) mettant en danger la défense olympienne, mais ils s’étaient tout de même créé les occasions les plus dangereuses. Tolisso avait ainsi touché le poteau (27e), avant que Bafé Gomis n’ouvre le score d’une frappe du gauche (45e+2). L’avant-centre international aurait pu tuer tout suspense peu avant l’heure de jeu, mais n’a pas profité d’une bonne situation (57e).

Le début des ennuis pour Lyon, puisque trois minutes plus tard, Kolar, égalisait d’un plat du pied ajusté (60e), lançant la révolte de Plzen. Décomplexés, les Tchèques ont complètement débordé une équipe de l’OL amorphe. Petrzela, d’une tête (62e), a donné l’avantage à son équipe. Sur penalty, Tecl a, lui, trouvé le poteau rhodanien (71e). Lopes a encore été sauvé par ses montants devant Bakos (87e) et Wagner (90e+2). Même inquiétante, cette dernière demi-heure n’a pas empêché l’OL de se hisser en quart de finale d’une Coupe d’Europe pour la huitième fois de son histoire. Une qualification que les hommes de Rémi Garde peuvent prendre comme une consolation. Ou comme un avertissement.