Porté par les frères Ayew (triplé pour André, but pour Jordan), l'OM s'impose contre Nice (4-2) et s'empare du même coup de la première place.



Les flèches étaient préparées. Une deuxième période sous le sceau des frères Ayew nous a poussé à les ranger. Cette saison, l'OM a essuyé suffisamment de critiques sur son niveau de jeu pour ne pas rendre hommage à la folie qui a escorté ses trente dernières minutes contre Nice (4-2). Ce sixième succès en sept matches lui permet de prendre les commandes de la L1 pour la première fois depuis le 27 novembre dernier. A six journées de la fin, cette prise de pouvoir -un point devant Lille- ne peut être considérée comme anodine. En attendant leur déplacement très attendu à Lyon, le 8 mai prochain, les joueurs de Didier Deschamps se sont officiellement placés comme les principaux favoris à leur propre succession.

«Tout n'a pas été parfait, mais on ne marque pas non plus quatre buts tous les jours». L'analyse de DD au coup de sifflet final résume assez bien la prestation de ses joueurs. Pendant une heure, elle a été conforme à ses devancières : avec son lot d'approximations, sans grande imagination. La première période des Olympiens est à rapprocher de celle livrée contre Toulouse (2-2), il y a deux journées. En tête au tableau d'affichage après une énorme faute de main d'Ospina (30e), l'OM a payé son manque de maîtrise juste avant la pause sur un cafouillage dont a profité Abdou Traoré (40e). Il a fallu attendre le remplacement de Gignac par Jordan Ayew (58e) pour voir la rencontre basculer dans une autre dimension. Familiale d'abord. Collective ensuite.



Mandanda également décisif

Rarement cette saison, l'OM était parvenu à emballer ainsi un match. Le mérite en revient à l'entente des frères Ayew. André s'est illustré par un triplé. Jordan par son premier but de la saison, ponctué d'une passe décisive pour son frangin. Si Nice ne s'est jamais désuni comme en témoigne la réduction du score de Civelli dans le temps additionnel (90e+3), son manque d'adresse (six frappes cadrées sur dix-huit) s'est révélé trop préjudiciable pour contester la suprématie marseillaise. En réussite devant, mais aussi derrière à l'image de ce penalty stoppé par Mandanda (85e), l'OM a connu quatre jours prolifiques après son nouveau triomphe en Coupe de la Ligue. La dernière fois qu'il avait passé quatre buts à son adversaire, il s'était déjà emparé de la tête. C'était ce fameux 27 novembre. A sa charge, cette fois, de la garder plus d'une journée.