La saison 2008-2009 fait naître deux espoirs : voir Lyon davantage concurrencé que ces dernières années, et assister à un Championnat plus spectaculaire, axé sur l'offensive. Les deux ne sont pas incompatibles. Voici les équipes par lesquelles la révolution pourrait arriver.
Le Lyonnais Benzema et le Marseillais Valbuena, deux talents qui peuvent régaler.


LYON EN A LES MOYENS.

L'OL possède à sa tête un nouvel entraîneur, le troisième en trois saisons. Claude Puel connaît les raisons pour lesquelles il a été recruté : gagner, en L1 et en Ligue des champions. Le style ? Puel est de ceux que le débat sur la qualité du spectacle rend sceptique. Il veut une équipe équilibrée. Autrement dit : qui sache tout faire. Autrement dire encore : plus proche de celle de l'époque Gérard Houllier millésime 2006, celle du rouleau compresseur qui défendait avec muscle et tempérament, que de celle d'Alain Perrin en 2007-2008, talentueuse et bagarreuse mais dispersée. Reste qu'avec des Benzema, Pjanic, Keita, Ederson et autres Govou, il serait malheureux que l'OL n'allie pas efficacité et sens du spectacle.
Chances pour le titre : *****
Discours offensif : ***


MARSEILLE VEUT ALLUMER LE VELODROME.

C'est Jean-Michel Aulas qui le dit : Marseille possède «une équipe du feu de Dieu». Le stratagème pour se décharger un peu de la pression est limpide, mais la sentence s'applique assez au potentiel offensif offert à Eric Gerets. En plus de Cissé (qui ne partirait pas), Niang (meilleur buteur de L1 sur deux saisons), Valbuena, déjà présents l'an passé, il dispose désormais de Ben Arfa et Koné, deux des plus grands talents offensifs de la L1. Il faut ajouter à la liste Karim Ziani, relancé et décomplexé. En plus de son «rêve de titre», le Belge s'est assigné pour objectif de rassasier le Vélodrome en émotions fortes toutes les semaines. Si la promesse est tenue, il y aura des moments exceptionnels cette saison.
Chances pour le titre : ****
Discours offensif : ****


BORDEAUX A GAGNÉ DU TEMPS.

Le plus frappant n'est pas la volonté bordelaise de «créer du jeu» : Laurent Blanc tenait déjà ce discours l'an passé. Le plus remarquable est que les Girondins, après avoir mis sept à neuf mois pour trouver une assise défensive, ont appuyé leur tempérament offensif avec un recrutement ciblé : la modernité du jeu de Gouffran, la classe et le toucher de Gourcuff, le tempérament de Placente. Contrairement à Gerets, qui se dit prêt à renoncer à son 4-4-2 en losange pour s'adapter au profil de ses joueurs, Blanc s'appuie toujours sur cette organisation avec un vrai meneur de jeu. Précision : Chamakh, Bellion, Cavenaghi et Obertan sont toujours là.
Chances pour le titre : ****
Discours offensif : ****


SAINT-ETIENNE VEND DU RÊVE.

Avec sa façon de parler de lui à la troisième personne, Laurent Roussey est un entraîneur qui peut parfois dérouter. Reste plusieurs évidences : la tempête de la saison passée a conforté sa légitimité aux yeux des joueurs, l'équipe qui a évolué en fin de saison dernière était très belle à voir, et le peuple vert se met à rêver. Le club a réussi l'essentiel à l'intersaison pour une équipe jeune et en construction, en conservant son ossature, à laquelle s'est joint le Manceau Matsui. Si Gomis, Payet et Matuidi progressent encore, si Feindouno conserve son niveau, cela pourrait faire très mal.
Chances pour le titre : ***
Discours offensif : ****