Dominé par Valenciennes (2-3), l'OM a encaissé samedi sa deuxième défaite d'affilée. Sur le terrain, comme en coulisses, le champion de France n'est pas au mieux. Et c'est rien de le dire.
Ce samedi matin, au moment de présenter le déplacement de l'OM à Valenciennes, le quotidien L'Equipe titrait "Droit dans le mur ?". Après la prestation des champions de France à Nungesser (2-3, comme la saison passée), on peut - après quelques hésitations tout de même - faire sauter le point d'interrogation. En coulisses, c'est un sacré pastis. Sur le rectangle vert, c'est à peine plus clair. Ce ne sont pas les deux buts inscrits lors des dix dernières minutes, par Taiwo sur penalty (82e) et A. Ayew (85e) qui réconforteront Didier Deschamps et ses dirigeants. Car si Marseille - dernier ce soir - s'est incliné, c'est avant tout parce qu'il a a affiché trop de lacunes, aussi bien défensives qu'offensives. C'est aussi parce que les joueurs olympiens ont oublié de jouer du retour des vestiaires au dernier quart d'heure.
On l'a compris, l'OM cherche un attaquant d'envergure internationale depuis de longues semaines. A voir la prestation offensive offerte face aux hommes de Philippe Montanier, on ne peut que lui conseiller de se dépêcher. Ne pas cadrer un tir avant la 72e minute de jeu est indigne d'un champion en titre (3 au total à la fin de la partie), qui plus est sous pression après sa défaite inaugurale devant Caen (1-2). Mais le visage affiché dans le Nord amène à se poser d'autres questions. Outre l'atmosphère actuelle au sein du club, clairement de nature à fragiliser le vestiaire, c'est la passivité défensive des Phocéens qui a précipité leur chute. Sur les trois buts encaissés par Steve Mandanda (Danic, 48e, et Pujol, 53e et 62e), la responsabilité d'Azpilicueta et d'Heinze est clairement partagée. Et comme Leyti N'Diaye n'a pas encore l'impact physique d'un Mbia ou d'un Diawara, c'est l'ensemble de l'arrière-garde marseillaise qui a pris le bouillon en seconde période. Devant, l'OM inquiète. Derrière, aussi.
Niang, retour vers le futur
Ce match, Mamadou Niang ne voulait pas le jouer. Une blessure et le Sénégalais pouvait dire adieu aux 4 millions d'euros net par an qui l'attendent à Istanbul (une clause du contrat signé avec Fenerbahçe stipule que celui-ci devient caduc en cas de pépin physique).
Réquisitionné par Didier Deschamps, le capitaine olympien n'a - à aucun moment - semblé disputer cette partie avec le frein à main. Mais l'espace de 57 minutes, on a cru revoir le Niang d'il y a quatre-cinq ans. Particulièrement maladroit, le Sénégalais a eu l'occasion - à plusieurs reprises - d'inscrire son 101e but sous les couleurs phocéennes. A chaque fois, le numéro 11 olympien a fait le mauvais choix.

Il a tout d'abord manqué le cadre alors qu'il avait tout le loisir de placer une tête imparable. Il s'est ensuite trompé de pied au moment de conclure une offrande de Taiwo (25e). Enfin, seul face à Penneteau, il a glissé en voulant servir Valbuena (43e) alors qu'un attaquant en confiance n'aurait eu aucun scrupule à jouer sa carte personnelle. A croire que Niang avait quelque chose à se faire pardonner auprès de ses coéquipiers...
Sorti par son entraîneur avant l'heure de jeu (57e), le futur ex-Marseillais s'est avachi sur le banc, son haut de survêtement sur le visage pour masquer sa déception de quitter l'OM ainsi. Une page s'est tournée. A Marseille, Niang en a vécu des crises. Celle-ci, il la suivra de loin.
ps: on se rassure comme on peut
On verra les resultats demain peut etre on pourra encore esperer...