Après plus de 4 ans après la sortie de J-Stars Victory VS (et 3 ans après la version Plus sorti en Occident) et déjà 2 jeux mobiles (Jump Orecolle et Jumputi) plus tard, Namco Bandai a choisi la conférence E3 de Microsoft pour annoncer le véritable jeu des 50 ans du Weekly Shonen Jump : Jump Force, à venir sur PS4, Xbox One et Steam (pour l’occident) courant 2019.
Petit trailer de rappel :
Spike Chunsoft toujours en commande de cet opus, c’est donc un jeu de combat 3D en arène qui s’offre à nous, dans la même veine des dernières adaptations Shonen (MHA One’s Justice, Naruto Shinobi Striker, Black Clover, Nanatsu no Taizai (pas du Jump celui-là, attention) en dehors du récent Dragon Ball FighterZ.
Trailer doublé en anglais, sortie probablement internationale (j’entends par là même date de sortie pour tout le monde), l’éditeur prend à contrepied tous les problèmes liés aux copyrights. Nul besoin d’importer pour espérer jouer aux jeux, les espoirs sont permis d’entrée de jeu.
50 ans d’histoire, 50 ans de licence… Les porte-drapeaux de ce 50e anniversaire sont logiquement Dragon Ball, One Piece et Naruto. Toriko perd donc son statut « d’ambassadeur », après avoir bénéficié d’un piston « Toei Animation » afin de caler un épisode spécial TorikoxOPxDB pour lancer le premier teaser de J-Stars Victory VS au milieu. Sans surprise, c’est donc Naruto, Luffy et Goku qui sont les premiers personnages confirmés du jeu. Frieza (Dragon Ball) confirme sa présence et l’inclusion future de plusieurs méchants au sein du jeu. Hors trailer, Zoro Roronoa (One Piece) et Sasuke Uchiha (Naruto) sont également confirmés comme les premiers side-kick jouables du jeu. Après une absence difficilement justifiable (que ce soit pour son originalité ou sa popularité), Zoro revient donc dans la troupe Jump Force. Enfin, gros plus concernant la promotion de Jump Force : on ne fait pas que confirmer des personnages révélés dans un magazine (qui n’a même pas encore dévoilé le jeu), le trailer se permet un petit teasing en fin de vidéo. Un vétéran revient avec la manière : Ryuku et Light de Death Note (probablement un seul et même personnage ingame) font leur retour après plus de 12 ans d’absence et une apparition dans Jump Ultimate Stars en 2006. Etant donné qu’il est assez difficile d’imaginer Light se battre (Ryuku peut être ?), il n’est pas fou de supposer que l’on aura droit à quelques personnages « Support only », comme ce fût le cas dans J-Stars Victory VS.
Si l’une des plus grandes forces de ce jeu sera son roster, qu’en est-il des autres éléments du jeu comme par exemple, les stages présentés ?
Premier gros contraste avec son prédécesseur : les stages seront des environnements inspirés de la vraie vie, avec quelques clins d’œil à droite à gauche pour montrer qu’il y a un pseudo rapport avec le monde des animes. Au revoir Namek, Dressrossa, Konoha, bonjour New York, les Alpes, et pourquoi pas Paris (quid des villes japonaises où se déroulent les mangas ayant des protagonistes lycéens ?).
Afin d’expliquer cela, quelques hypothèses dont une qui démarque un peu cet opus de J-Stars : Un scénario potentiellement plus intéressant qu’un 898e Tenkaichi Budokai inter-licence (mais pas moins cliché), avec le monde réel en danger et une équipe de super héros qui serait là pour mener les combats que les humains ne peuvent pas affronter (toute ressemblance avec une réplique du MCU ne peut être que fortuite et le fruit d’un pur hasard). Aura-t-on droit à un mode histoire full cinématique ? 50 ans, ça se fête, on a le droit de rêver. L’autre point, et ça c’est une interprétation un peu personnelle : je pense que c’est une manière de montrer la volonté de fêter cet anniversaire avec le monde entier et pas juste au sein du Japon. Quelle meilleure manière que d’inclure des villes réelles pour cela. Chacun jugera ce choix comme il veut, mais à titre personnel, les décors issus des mangas contribuent bien plus au fan-service qu’un New York illuminé de mille feux (sans jeu de mot).
Autre point avant de s’attaquer au gameplay : les graphismes / la direction artistique. To Cell-shading or not to Cell-shading ? Spike Chunsoft a tranché, et tout comme J-Stars, Jump Force optera pour un graphisme en 3D « pseudo-réaliste ». Au revoir les flammes de chakra autour de Kyuubi/Kurama, vous pourrez admirer son magnifique pellage doré. Sans parler de Dragon Ball FighterZ (car contrairement à ce qu’on peut croire, ce niveau de Cell-shading ne s’obtient probablement pas en claquant des doigts), des jeux comme Jojo ASB à l’époque ou même les Naruto Storm avaient un niveau de cell shading suffisant. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? Deux ou trois raisons :
- La question de l’unicité des différents univers. Est-ce que Luffy, Gon et Yamada Taro en Cell shading rendront de la même manière et est-ce que le tout paraîtra cohérent. C’était un peu l’argument barrière pour J-Stars mais contrairement à son prédécesseur, Jump Force sortira sur PC… à la portée des moddeurs. On saura peut être un jour si cet argument tenait vraiment la route.
- Pour respecter le thème « Fusion avec le monde réel ».
- Parce que les développeurs sont fans de ce genre de rendu (je ne vois pas d’autres explications).
Vous pouvez m’appeler avocat du diable si vous voulez. Cependant, j’ai du mal à en vouloir à ceux qui reprochent cette orientation artistique.
Venons en au gameplay à présent.
- Au revoir le système « optimisé » pour le 3v3 (comprendre par-là, difficilement praticable en 1v1) avec 2 persos en simultanés par équipe + 1 assist (donc jusqu’à 4 persos en même temps sur le terrain), bonjour le 3v3 avec un perso présent sur le terrain par équipe.
- Chaque joueur contrôle un personnage en même temps et peut switcher de personnage en plein combat et à priori en plein combo. Comme le veut la coutume, un mini cooldown sera présent afin d’éviter le spam.
- Au revoir le baromètre bizarre pour déterminer qui aura le droit de passer en mode burst (J-Stars), les personnages peuvent passer en mode « Awakening » (condition/commande à confirmer) pour appeler leur coup ultime.
- Dans J-Stars, la barre de stamina faisait office de barre d’endurance ET de stamina. (une esquive latérale et un Kamehameha puise dans la même barre). Dans Jump Force, on aurait 2 jauges distinctes. La première se situe sous la barre de vie et permet de lancer des attaques spéciales telle que le Kamehameha qui semble consommer 2 barres pleines (on peut au moins accumuler 5 barres). La barre d’endurance (esquive latéral, dash, téléportation) se présente sous la forme d’un cercle bleu (en bas à droite/gauche), qui se vide lorsqu’une des actions ci-dessus est effectuée. Personnellement, je trouve que c’est meilleur pour la lisibilité de l’action (mais qui est un peu gâché par d’autres choses).
- Il semblerait qu’on ait un système de « Just guard » qui nullifie complètement les dégâts reçues (qui peut potentiellement coupé un combo en cours) et qui repousse l’adversaire sans lui faire de dégâts.
- Un système de téléportation (dans le dos de l’adversaire) soit présent. Goku, Frieza, mais également Naruto et Sasuke (Substitution) l’utilisent dans certaines vidéos de gameplay. Je ne me rappelle pas avoir vu de Luffy (mais si on part du principe que le Gear 2 permet ce genre de folie) ni Zoro faire ce genre de trick. Je ne peux donc pas affirmer que c’est une feature disponible à l’ensemble du roster ou bien à une liste de persos éligibles (auquel cas, ce serait broken).
- Dans une vidéo, Goku semble effectuer une esquive sur place. Idem, je ne peux pas affirmer que c’est un skill propre à Goku ou non.
- Dans J-Stars, les attaques spéciales se lançaient avec le bouton O (ou O+up ou O + R1). Dans Jump Force, il semblerait que la pression d’une gâchette soit nécessaire pour afficher la liste des coups spéciaux (comme Burning Blood ou Xenoverse). Cependant, toujours 3 coups spéciaux et une attaque ultime.
- Nouveauté par rapport aux anciens opus : des transitions de stages sont présentes dans le jeu, avec les cinématiques et les dégâts qui vont avec (et accessoirement la possibilité de spike votre adversaire en direction du sol).
- Dans J-Stars, il fallait tuer 3 fois n’importe quel membre de l’équipe adverse pour gagner. Dans la démo actuelle, un membre de l’équipe adverse KO (chaque perso a sa propre barre de vie) et c’est la victoire. On est dans la même philosophie qu’un Street Fighter X Tekken, et à contre courant des autres jeux de combat en tag comme DBF, KOF ou même Marvel Vs Capcom Infinite. Je ne peux pas affirmer que ce sera définitif dans la version finale.
- Au vue de quelques vidéos, il semblerait qu’il y ait à peine plus de possibilité pour enchainer un combo sur un mec qui tombe au sol ou qui se trouve en l’air que dans J-Stars. La recovery au sol semble plus courte, par contre, ça vole toujours aussi loin à la moindre attaque spéciale. Petit plus non négligeable du coup, lors du switch de personnage, le remplaçant peut arriver directement à proximité de l’adversaire, aussi loin soit-il. A voir si c’est exploitable après un bon Rasengan des familles.
Petite note avant la fin. Il semblerait que ce jeu privilégiera les mangas aux héros dotés de superpouvoir (interview d’un développeur ou producteur, je ne sais plus). Est-ce que la porte à des mangas tels que Nisekoi, City Hunter, Slam Dunk, Prince of Tennis ou plus récemment, Shokugeki no Sôma se retrouve fermé ? Affaire à suivre, mais ce serait une énorme déception pour ma part car le Jump n’est pas qu’une affaire de nekketsu.
Voilà, c’était mon petit article récap sur le jeu. Je le vois se faire assez bashé (à raison, je ne peux le nier), mais bon, ça reste ma plus grosse attente de 2019 (après 4 ans d’attente et 2 jeux mobiles, j’ai cru qu’ils auraient jamais les balls de le sortir). J’avais publié assez fréquemment lors de la campagne de J-Stars Victory VS à l’époque, je ne suis pas sûr que je pourrais maintenir le même rythme (obligation professionnel oblige) mais à l’occasion, j’essayerais de faire un récap des infos (si jamais personne ne l’a déjà fait avant).
En attendant, je vous souhaite une bonne fin d’E3. A bientôt !
Pour le scénario, je vois bien un Re:Creator like. Pour ceux qui connaissent pas, c'est un anime sortie en 2017 ou un jeune lycéen découvreque plusieurspersonnages de différentes histoires et formes de médias ont été amenés dans le monde réel.
Par ce que le dernier jeu Jump, de ce côté la, c'était pas trop ça!