Depuis maintenant une bonne dizaine d'années, internet a envahi nos consoles faisant même parti du système de nos machines.
Auparavant réservé aux utilisateurs PC, cette solution a su se trouver une place rapidement dans nos salons, jusqu'à devenir même indispensable dans les fondements de notre utilisation des jeux-vidéos, comme dans leurs processus de fabrication.
Mais internet a-t-il révolutionner le jeu, ou l'a-t-il génétiquement modifié pour en faire quelque chose d'abscon ?

Ah, internet… Facebook, youtube, google, ses start up foireuses, ses sites de ventes, de porn (

), ses vidéos de chats, ses gifs, ses trolls, ses memes…
Qu'on le veuille ou non, Internet a changé culturellement notre approche de la connaissance et de l'apprentissage, et révolutionner nos comportements. Pas toujours dans le bon sens malheureusement…
Dans le jeu-vidéo, après des débuts timides et limités sur consoles de salon, le système s'est rapidement vu promu à d'autres tâches que du simple multijoueur en ligne.
L'arrivée des plateformes PSN/Miiplace/Steam/Xbox live notamment, sont un exemple frappant de ce qu'internet à modifié dans nos consoles.
La possibilité d'avoir un compte, géré depuis la plateforme qui nous permet de télécharger du contenu multimédia sur nos machines.
Bon la plupart sont devenus payants avec le temps, voire trop chers en terme d'abonnement, mais ça a permis de donner un espace de visibilité pour beaucoup de jeux, artistes…
Mais cela a surtout servi au secteur, limité au préalable au seul lancement d'un support, mélanger l'OS d'une console et son intéractivité avec internet, c'est aussi et surtout s'affranchir de beaucoup d'outils promotionnels devenus caduques avec le temps
(presses spécialisés, émissions spécialisées, démos sur CD/DVD…).
On a donc vu d'un nouvel oeil le jeux-vidéo qui s'est immiscé de manière virulente dans nos salons, et pas que par la présence du jeu, mais aussi avec tout ce qui l'entoure.
Ajoutez à cela la multiplication du business des ressources en lignes et des outils de supports
(steam, amazon, apple store, smartphone…) et la démocratisation du dématérialisé, plus réservé à des outils promotionnels
(démos, extraits, teasers…) mais aussi aux jeux eux-mêmes…
Le jeux-vidéos s'est accru à une vitesse époustouflante, devenant LE média le plus important des 10 dernières années.
L'abondance du jeu-vidéo a eu pour conséquence d'attirer de plus en plus de foules de part l'acceptation de ce média en tant que tel, et non un jouet à la mode reservé aux adulescents. Les gamers, certes, mais les casuals aussi. Cela à donc générer beaucoup de nouveaux concepts de jeux, parfois excellents, mais souvent au détriment d'une expérience prônant l'exigence du joueur, et le poussant vers une vraie aventure.
On a aussi vu arriver les DLC, d'abord superficiels (objets en plus, costumes…) puis s'imposant petit à petit comme une obligation, une norme du jeu contemporrain voire une exigence du joueur dans certains cas.
Le numérique et internet, attirant plus de monde, et ouvrant de plus en plus la boîte de pandore vers le tout dématérialisé, cela à eu pour incidence de créer une communauté déjà présente avant son arrivée, mais qui connaîtra surement son apogée : les pirates.
Car à vouloir toujours donner moins en voulant faire plus pour des prix abusifs, les constructeurs, éditeurs voire développeurs se sont souvent cassés les dents sur des OS peu sécurisés, et des hardware trop simple, laissant libre champ à quiconque voulait pirater les machines. On se souvient par exemple tous de la PSP, la machine la plus facilement piratable de l'histoire. On relativisera en pensant tout de même que parfois, c'est un acte manqué qui bénéficiera sans doute à la démocratisation du support… L'histoire n'en parlera pas…
Enfin, internet, c'est aussi une possibilité comme dans tout ses aspects, de rester connecté, et d'actualiser constamment les ressrouces à distances de nos machines. Des ressources ? Oui. Mais surtout de la ressources numéro une de nos consoles : les jeux.
Ainsi vaint l'ère de la mise à jour.
Gratuite (et heureusement), elle permet à tout les développeurs de corriger des jeux parfois buggés, ou d'y insérer du contenu gratuit si nécessaire.
Mais c'est là où le vice est poussé à son paroxysme, c'est que finalement, cela permet certes de la souplesse d'éxécution pour les studios, afin de tenir des délais parfois trop tendus pour des systèmes complexes et des structures pas toujours prévues à cet effet.
Mais ça permet surtout d'excuser et d'accepter la paresse de nombreux dev, éditeurs voire constructeurs dans de nombreux cas, qui ne se font même plus chier à sortir des jeux optimisés en day one.
C'est d'autant plus flagrant dans la génération actuelle ou un jeu à peine sortir se retrouve souvent avec des MAJ en day one, voire dans les jours qui suivent, et qui sont même pas toujours au point…
On voit donc que l'arrivée d'internet, parfois libératrice et prometteuse dans le jeu-vidéo, pouvant soulager et promouvoir les constructeurs et autres artisans du milieu, peut tout aussi être destructrice d'un système d' "entertainment" mondialisé, lissé, uniformisé pour ne plus se concentrer uniquement sur le jeu, mais sur un système, le jeu-vidéo devenant un tout, une sorte de fourre-tout numérique en plus du jeu.
L'utilisation d'internet peut donc être dangereux dans de nombreux cas, mais restons concentrés sur son utilisation dans le jeu-vidéo.
D'après vous, internet a-t-il détruit ou sauver le jeu-vidéo ?
Permet-il de "mieux" jouer ?
S'affranchir du support en poussant au dématérialisé ne pousse-t-il pas à la spéculation de l'objet ?
Et la disparition des métiers spécialisés (presses, boutiques…) ?
N'est-on pas dépendant d'un système qui dépasse le jeu-vidéo ?
A vous de débattre après ces quelques pistes, toujours dans le respect des uns et des autres
Bonne journée à tous.
(Publicité, videotests..) mais les jeux non finis avec plusieurs maj d'un total de 10go par jeux je dis non c'est pas normal
Oui car ça permet de patcher les bug de jeux, et donc évite certaine frustration (au hasard, Ape Escape et Digimon sur ps1). Ça permet aussi de sortir un jeu un peu en avance, et de lui apporter du contenu supplémentaire au fur et à mesure (coucou splatoon).
Non à cause de l'abus de DLC. Je dis bien abus, car de tout temps nous avons eu des "expansion pack", surtout sur PC. Mais le contenu était en général très significatif. On était loin des skin pour 5€ d'aujourd'hui.
Et non aussi car le multijoueur online a pris le dessus sur le local, et je trouve cela très regrettable.
Honnêtement, je sais pas trop quoi ajouter, la situation est bien résumée, la situation a changée, en mal et en bien.
Le point le plus gênant pour moi a l'heure actuelle, c'est bien celui de devoir payé pour jouer en ligne. Bien que je sois tout a fait pour le système Ps+ dispo sur Vita et PS3, qui se concentrait uniquement sur la "location" de jeux, je n'accepte pas cette décision sur PS4, même si je comprends les raisons qui les ont poussé à faire ça.
Et demain, je vais encore faire bouilloner vos cerveaux avec un autre débat bien "moderne" encore une fois
Se balader dans Dark Souls sans le net c'est simple car on sait qu'on ne se fera pas envahir mais y jouer en ligne c'est une toute autre histoire, surtout dans la foret de noiresouche
Par contre s'en servir comme prétexte pour sortir un jeu fini à la pisse, abuser sur les DLC, etc...
Puis certes, le multijoueur online c'est bien mais je fais parti de ceux qui préfère tout de même plus jouer en local.
supasaya Très bon article sinon, laisse moi deviner demain tu t'attaques au sujet des plateformes de financement participatif ?
que veux-tu dire par entertainment mondialisé? Le gros problème aujourd'hui, c'est ce que je disais à la sortie de la ps4 et one. Les développements sont devenus abusif en termes de temps et d'argent. Bcp de développeurs se sont retrouvé dépasser par l'industrie à cause de la taille des équipes qu'il faut diriger pour faire un triple A. Le jeu vidéo a tj été mondialisé. Ça n'a jamais été une industrie qui donnait énormément de travail comme GM, Renault, ou des haut Fournaux. Tu critiques la mondialisation, sauf que c'est grâce à celle-ci que les gens peuvent jouer à un jeu américain, japonais, ect... en français. Et qu’il y a plus d’employer aujourd’hui, qu’avant internet
"S'affranchir du support en poussant au dématérialisé ne pousse-t-il pas à la spéculation de l'objet ?"
spéculation dans quel sens? De ce que je constate, il y a pas de spéculation chez STEAM, contrairement aux vendeurs sur les brocantes. Ils ne gonflent pas les prix; au contraire, les prix ont tendances a diminue - ou plus précisément a fluctuer. Je suis contre le demat, mais une chose est sûr, c'est que Steam permet aux joueurs d'acheter de jeux récents à prix attractif. Amazon aussi, même s'il faut attendre plus longtemps.
"Et la disparition des métiers spécialisés (presses, boutiques…) ?"
encore une fois, ça n'a rien à voir. Ou plutôt, c'est du cas par cas. Pour les boutiques, certes, c'est en partie de la faute d'internet. Pour la presse, absolument pas. La disparition de ces métiers est surtout dû aux choix que ces métiers ont fait. Le point 'premium' que gamekult a fait il y a quelque semaine montre bien quel est le problème. On s’est habitué (et pas que dans la presse du jv) à avoir tout gratuitement. A chaque fois qu'on ose demander de débourser de l'argent pour avoir accès à un service, il y a une révolution. Or, un service demande à être rémunérés. Pour avoir une partie d’indépendance, les lecteurs doivent payer. Sinon, bah, ça finira par disparaitre.
Si les boutiques ont des problèmes, c'est que le joueur peut soit payer 60€, soit 25-30€ pour le même jeu. Déjà à l'époque, le prix d'un jeu neuf pouvait fluctuer d'un magasin à l'autre...dans un magasin spécialisé, Valkyrie Profile 2 ou DQ8 qui venait juste de sortir coutait entre 60-70€ et uniquement en français. Dans un magasin type fnac, le jeu était trouvable en anglais et neuf entre 30 et 40€. Doit-on uniquement blâmer internet? Bcp de gens ici ce plaignent des prix abusif de Micromania. Faut-il vraiment pointer du doigt internet si les vendeurs se sucrent sur le dos des acheteurs? Sans oublier aussi le problème des taxes...
"N'est-on pas dépendant d'un système qui dépasse le jeu-vidéo ?"
je comprends pas?
sinon, perso, je vomis sur Steam et co. (oui, oui. J'ai défendu, maintenant je contre.) J'en ai marre d'être utiliser comme un cobaye soi-disant pour améliorer les jeux. Marre de tous ces trophées à la cons, nombre d'heure joue, de DLC (je fais une différence entre DLC et extension), season pass ou autre DRM. Surtout que comme le montre CDProjekt, un studio peut faire d’énorme bénéfice sans tous ces merdes. Même quand on acheté un copie physique sur PC, il faut passer par STEAM.
Je dirais qu'internet n'est pas le problème, c'est surtout l'utilisation que les boîtes en font qui est plus que gênant.
Je suis un mec clean moi