Il y a parfois des déclarations qui nous échappent et qui pourtant valaient la peine d’être entendues. C’est le cas des propos tenus par l’un des députés présents le 31 Mars dernier à la séance de questions au gouvernement. Selon lui, les jeux vidéos seraient responsables des attentats du 7 Janvier dernier.

C’est le député socialiste des Pyrénées-Orientales, Jacques Cresta qui a souhaité attirer l’attention de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, « sur la diffusion de jeux vidéo violents interdits aux moins de 12 ans, de 16 ans et de 18 ans dans divers lieux publics et notamment les boutiques des galeries marchandes des centres commerciaux ».

Jusque-là, rien de surprenant. Certains jeux vidéos à caractère violent ont déjà fait l’objet de débats, la sempiternelle question « les jeux vidéos sont-ils responsables de la banalisation de la violence ? » a déjà été posée plus d’une fois.

Par son impact d’identification à des situations d’ultra-violence, cette pratique (des jeux vidéo violents) est susceptible d’orienter des personnalités vers des actions violentes ou vers la délinquance. Les évènements tragiques de janvier 2015 et les tensions qui traversesnt notre société doivent nous faire réfléchir, entre autres, au contrôle de la diffusion de ces scènes violentes. – Jacques Cresta, député des Pyrénées-Orientales –

Ne tombez pas de votre siège, vous avez bien lu. Le député en question a bien fait un lien direct entre les attentats odieux du 7 janvier 2015 et les jeux vidéos dits « ultra-violents ».

Alors ne soyons pas de mauvaise foi. Oui la pratique des jeux vidéos ultra-violents a tendance à favoriser les attitudes agressives, plusieurs études l’ont déjà démontré.

Mais de là à trouver un lien de cause à effet entre ces jeux vidéo et les actes terroristes du mois de janvier, il ne faut tout de même pas abuser. Il devrait peut-être y jouer plus souvent ce cher député, il paraît que les jeux vidéo augmentent le volume de notre cerveau.