Chers amis, je vous propose la lecture du premier chapitre d’une terrifiante histoire de Pigeon-Zombies que j’ai écrit, notamment, pour vous.
Soyez indulgent c’est la première fois que je la fais lire et j’y ai passé vraiment beaucoup de temps.
Des semaines entières parfois.
Honnêtement je crois que cela pourrait faire un scénario parfait pour un film d’action/ horreur et qu'il pourrait rapporter beaucoup d'argent.
Merci de donner votre avis.
Chapitre 1
« Le combat que j’ai mené fut le combat de toute une vie.
Les pigeons ont quasiment décimé la globalité des villages alentours et ils ne restent que quelques survivants, dont, moi.
L’usine de jus de citron qui me sert à écrire mon livre à l’encre sympathique sera bientôt à sec.
Mais j’ai la satisfaction d’avoir pu livrer la solution suprême afin d’éradiquer définitivement ces pigeons-zombies de la terre.
J’ai bien entendu crypté les données de cette arme terrifiante à travers ce livre afin qu’elle ne tombe jamais entre de mauvaises plumes.
Lorsque mon bouquin sera découvert à nouveau, il sera venu le temps de reprendre le combat là où je l’ai achevé.
Je sens désormais me quitter les derniers souffles de ma vie.
Ce coup de bec reçu sur le nez d’un de ces pigeon-démons aura eu raison de moi.
Des plumes ont commencées à pousser sous mes aisselles et je ne serai bientôt plus qu’un de ces innombrables piaffeurs de sang.
Maria revient sans cesse me hanter et je ne peux me résoudre à la tuer.
Depuis ces derniers mois je la laissais taper du bec toutes les nuits contre la vitre de ma chambre, mais afin de nous éviter des querelles inutiles et je lui ai planté un citron sur le faciès.
Désormais il y a comme une odeur de limonade qui se répand dans la pièce à coucher.
Parfois, de pitié, j’ouvre la fenêtre et la laisse entrer pour qu’elle me tape avec son citron sur le visage mais je sais que j’ai l’âme faible car elle, la vraie Maria, cette bonniche, cette bonne à rien sinon à me distraire, ne reviendra pas.
Afin de protéger le chien Hubert je lui ai donné un billet d’avion pour partir aux iles canaries, ironie du sort ! Mais là bas la volaille démoniaque a semble t-il désertée les lieux.
J’ai pensé à lui acheter une grande niche en duplex avec piscine, jacuzzi et climatisation. Il m’a tant aidé ces derniers jours, m’aider à manger, à me déplacer, me lire le journal et me border le soir avant de dormir, je lui devais bien ça. Brave chien.
Mais pour l’heure, vous, héros qui avez posé les mains sur l’arme la plus puissante au monde, emparez vous de cet essai qui sera votre salut éternel.
Et lorsque se réveilleront de nouveau ces plumeaux envoutés picoreurs d’hémoglobine, vous serez enfin près à rependre le rôle du sauveur de l’humanité et des animaux, des insectes aussi et tout ce qui s’en suit.
Maintenant ALLEZ ! Ouvrez ce livre, emparez vous d’un citron et allez casser de la cuisses de pigeons pour en faire des Nuggets.
PS : Cependant si vous n’avez pas encore ouvert le livre et que vous croisez un pigeon, surtout : FUYEZ !!»
Henry Marcus XIII Herbe au Chat de Monpaigne - 1726.
Il est tôt sur la petite ville de Paris. En cet hiver 1998, il y a comme une lueur d'espoir dans ce monde, un éclat de joie probable.
Jean Jacques sort de chez lui. J.J pour les intimes. Jacquo pour les inconnus.
Le voilà dehors légèrement vêtu pour paraître frais comme un été, la gaieté qu’il sait afficher par un sourire a l'envers propre à son parisianisme assumé.
Alors qu’il se rend plein d'entrain à son boulot, il croise déjà ses milliers de voisins qui partagent avec lui l'enthousiasme des transports en commun et c'est avec eux qu’il discute tout le trajet et rigole tous ensemble.
Dans leurs têtes.
De nouveau le voilà confiné dans le métro, coincé entre la panoplie d’aisselles souriantes et grand mère malade qui prend soin de partager sa misère juste devant son nez.
Alors que la symphonie des sons de toux et des odeurs d’huile de friture, de sueurs, d’haleines fatiguées de ces voyages extraordinairement souterrain viennent charmer ses oreilles et ses narines, il se dit, enchanté, que tout particulièrement aujourd'hui, tout ressemblera à hier et que la vie suivra son cours jusqu'a ce que mort s'en suive dans la béatitude la plus totale.
En effet, les choses auraient pu se passer ainsi.
Mais malheureusement c'est aujourd'hui même que son destin va basculer.
La petite vie minablement paramétrée qu’il s’était promis de vivre : bobonne a la maison qui fait le gueuleton, la poussette le samedi dans le square, les gosses qui font chier pour les fringues, la maison, la voiture, les vacances à crédit et tout le tintouin : c’est bel et bien fini !
Bref, la vie rêvée vient de s’envoler alors qu’un drôle d’oiseau pointe le bout de son bec démoniaque.
Oubliez les faits divers banals où l'on croise cet homme qui se suicide parce qu'il a gagné à l'euromillion ou cette dame prête à travailler gratuitement dans un grand magasin le dimanche pour le plaisir.
Oubliez donc ces banalités comme cet enfant qui à eu son bac à 3 ans ou cette grand mère qui est morte dans le ventre de sa propre mère elle même enceinte de son oncle.
Non, désolé, aujourd'hui EST le jour J où J.J va devoir assumer l'ultime rôle dans la chance du salut de l'humanité entière.
Il ne rêve pas, alors qu’il est entrain d'essayer de réfléchir à ce qu’il fut écris plus haut, un roucoulement lui frôle l'oreille et un effroyable clappement d'ailes s'écrase à ses pieds.
C'est le sang glacé qu’il s’aperçoit alors au ras du sol cette petite et nerveuse silhouette bossue immonde aux petites pates griffues, aux couleurs inconcevable pour un homme , sinon par le démon, qui hoche de la tête pendant qu'elle s'approche de lui.
Le voilà face à la créature la plus incompréhensible, la plus incohérente et la plus stupide qui existe sur terre : le pigeon.
Aujourd’hui, au même moment, où cette bêtes infâme aux plumes ternes comme un grain de beauté sans poil à épiler, le châtiment incurable de l'homme depuis la création du monde, lance son regard de sang en tournant rapidement la tête à droite, à gauche, comme un ultime défi à son encontre; une lumière déchire le ciel et un pavé littéraire lui tombe entre les mains !
Attention !! Droite, gauche, droite gauche, au moment précis où l'enfer entier à rejoins sa petite vie minable, droite, gauche, droite puis gauche, les mains de J.J se posent sur le saint graal de la littérature humaine, le texte sacré jalousement caché par le Vatican, le bon grain de l'ivraie, le volant de la voiture, la Maité de la cuisine:
Le fabuleux, le miraculeux, le rocambolesque essaie de Monpaigne « Du probable moyen de se débarrasser de tous les pigeons-zombies de la terre! »
D’une rapidité record et parce qu’espérant en finir rapidement avec ce démon et retourner dans sa petite vie pathétiquement inutile, il tourne les pages du manuscrit et tombe sur l’un des moyens des plus efficaces et tellement évident prodiguée par Monpaigne lui même.
« Si vous rencontrez un pigeon, un seul mot d’ordre : FUYEZ !»
Ni une ni deux le voilà prenant ses jambes à son cou alors que ses yeux continus de parcourir à une vitesse phénoménale les lignes du bouquin.
« Tournez sans réfléchir dans la première rue que vous trouverez »
Chose que J.J s‘exécute sans broncher.
« Il faut vous armer. Prenez de quoi vous défendre. Peu importe ce que vous avez sous la main. Il est impératif de posséder au moins : une arme d’attaque et une arme de défense »
Il tourne donc la tête de tout les cotés.
Un chat, un parpaing, le couvercle d’une poubelle, le reste d’une grosse branche de sapin, un vélo cassé, une ombrelle de mariage trouée.
Sans réfléchir il s’empare du chat d’une main et de l’ombrelle de l’autre.
« Le pigeon est un animal sournois, plus sournois encore qu’une mémé qui se retrouve à 7h30 du mat’ avec son caddie devant le supermarché du coin guettant avec perversité l’ouverture des portes, en soupirant bruyamment si nécessaire s’il y a 10 secondes de retard par rapport à hier. »
Mais c’est horrible hurle t-il dehors avec désespoir alors que personne ne semble le remarquer.
« Aussi prenez le toujours de coté mais jamais de face. Approchez vous le plus possible puis frappez un grand coup. Ne le ratez pas ou sinon…»
Jacquo n’a pas le temps de terminer sa lecture que le démon l’a rejoint. Ecoutant alors les conseils de Monpaigne tandis que le gros pigeon ruisselant de plumes le défis d’un œil puis de l’autre en s’approchant, J.J saute sur le coté.
Il lève la main serrant très fort la queue du chat pour ne pas qu’il s’échappe et, fermant les yeux, assène un grand coup sur la monstruosité.
Lorsqu’il ouvre les yeux et soulève le bras pour retirer le pauvre chat, ce dernier est complétement sonné mais manifestement satisfait d’avoir été l’acteur d’une aventure si improbable.
Mais J.J découvre alors avec stupeur et tremblements que l’oiseau n’est pas là !!! Vite, que dit le bouquin ! La boule au ventre il reprend là où le destin avait arrêté sa lecture.
« Ne le ratez pas ou sinon il y a des chances que vous le regretteriez à jamais, pour toujours, tout le temps, jusqu’à la mort et ceux sur des générations et des générations, vers l’infini et au-delà (et bien plus encore) »
Puis plus rien. Il tourne la page, la suivante est vide, blanche. Quoi ? Comment ça c’est tout, se dit il? Mais…
En effet l’essai de Monpaigne s’arrête ainsi, avec cette phrase qui sonne comme le glas de terribles présages.
Jacquo tourne à vive allure les pages suivantes du manuscrit mais elles sont toute blanches !
Arrivé à la dernière page il y a comme un mot. On dirait bien une lettre, une missive destinée à quelqu'un.
« Maria, voudriez vous bien aller chercher ce matin un peu d’encre de chine afin que je puisse achever mon essai.
Signer : Monpaigne »
J.J se dit que ce Monpaigne est un sacré farceur et qu’il n’a même pas été fichu de terminer son boulot.
Mais ses petits yeux plissés aperçoivent cependant un petit coupon scotché en dessous de la dernière page du livre.
« Maria, si vous avez du retard appelez moi sur mon portable.
Si vous croisez un pigeon surtout : FUYEZ. »
Un numéro de téléphone figure juste en dessous le conseil avisé de Monpaigne.
Jacquo sort précipitamment de sa poche son gros portable d’avant guerre, celui qui a partagé toutes ses nuits d’ado boutonneux.
Soudain, il s’arrête la commissure aux lèvres, pris d’émotion, attendris par cet objet merveilleux il admire le gros chewing gum rose séché qui a servi a recoller l’antenne et qui appartenait à son ancienne petite amie qu’il avait tant aimé. Quand ils avaient 3 ans. En maternelle.
Une lueur de lucidité (et parce qu’il faut bien avancer l’histoire, et qu’on ne fait pas forcément avancer l’histoire en la nourrissant de descriptions ou de détails qui peuvent souvent perdre le lecteur, surtout si les détails ont une importance moindre sur la globalité de l’histoire en elle-même sans y apporter un plus que l’on qualifie alors, dans la jargon littéraire, de « ressorts syntaxiques » propre à donner envie au lecteur de continuer à lire le récit plutôt que d’essayer de le dégouter à jamais en le noyant de phrases toute plus inutiles les unes que les autres que l’on étale en explication interminables du pourquoi, du comment de la chose sinon lui faire perdre tout simplement son temps, son énergie, sa patience, sa gaité, sa formidable soif d’aventure et tout ce qui s’en suit qu’il aurait pu investir dans des activités autrement plus utiles et profitable à tous) le fait revenir à la réalité.
Le téléphone collé à l’oreille il entend sonner de l’autre coté.
« Maria junior junior, j’écoute ? »
« Oui, euh bonjour, écoutez j’ai eu votre numéro dans le livre de..hum… enfin comment dire... »
« Ecoutez Mr je ne sais pas qui vous êtes et à quelle plaisanterie vous vous livrez mais sachez que j’ai cessé de me faire pigeonner avec ce genre d’appel depuis l’âge de 3 ans »
« Attendez ne raccrochez pas, j’ai en ma possession l’unique exemplaire au monde de l’essai de Monpaigne »
« Et vous ne comprenez pas pourquoi a partir de la page 2 toutes les autres pages sont blanches c’est ça ? »
« Euh… eh mais… mais oui c’est ça ! mais… »
« C’est de l’encre sympathique ! Il vous suffit de chauffer les pages au-dessus d’une flamme. Maintenant fichez moi la paix !! »
Il entend raccrocher à l’autre bout du fil…enfin du fil, façon de parler puisque c’est un portable.
Maintenant tout devient plus clair pour Jacquo dit « Jaquie la bastonnade », heureusement qu’il a toujours un briquet sous la main.
Il passe alors le briquet sous les pages blanches et commencez à voir apparaître la suite du fabuleux, de l’extraordinaire, du miraculeux… etc, etc, essai de Monpaigne.
« Chère Maria, il est 21h passé et il semble que l’inéluctable soit arrivé. Ne vous voyant pas rentrer, j’ai mis la clé dans le pot de fleur en bas du mur de la cour mais, je ne le sais que trop, vous ne reviendrez pas.
Ma plus grande crainte, qui fut que vous croisiez un pigeon-zombie lors de votre course, s’est concrétisée.
Vous ne vous en êtes probablement jamais sorti. Je tiens à vous rendre hommage dans cet essai qui me prendra une vie s’il le faut mais croyez moi, je réussirai à donner à la terre entière la solution parfaite à l’éradication de ces plumeaux infernaux.
Oh oui Maria, les pigeons ne nous prendrons plus pour des pigeons je vous le promet !
Il n’a pas été évident pour moi de me résigner à écrire avec ce que j’avais sous la main.
Un citron que j’ai retrouvé dans la niche du chien, heureusement cet imbécile de canidé ne l’avait pas trop entamé.
Des larmes coule de mes yeux, je ne sais plus vraiment si sont-ce les jets du citrons qui s’élèvent jusque vers mon visage lorsque j’écris qui en sont la cause, ou bien la peine de savoir que je n’aurais jamais plus la chance de vous revoir, passer le balai dans le salon. Notamment.
D’ailleurs je ne vous en veux pas de toutes ces années où vous cachiez la poussière sous le tapis. En le soulevant j’ai récupéré presque 2 kilos de sables. J’en ai fait un magnifique château sur le buffet et y ai posé dessus votre plus belle photo. Chose qui ne fut pas aisée je vous le confie. A ce propos d’où teniez vous une dentition aussi désastreuse? Je n’en aurais jamais la réponse je le sais mais je ne vous en veux pas.
Tout comme l’argent qui a été volé dans mon portefeuille, la 20eme fois depuis le début du mois. Je n’ai jamais osé vous accusez de ces vols Maria, oh non je n’oserai pas. « Espèce de sale petit voleuse je vais te crever ! » je viens d’entendre crier à la fenêtre. Je ne sais pas qui c’était.
Ironie du sort, vous aimiez me déplumer et un pigeon vous a volé dans les plumes jusqu'à trépas.
C’est ainsi… que voulez vous. Ah… quelqu'un sonne à la porte je vais ouvrir… »
NON ! Imbécile ouvre pas c’est peut être un piège !!! Hurle J.J devant le livre, n’osant pas continuer le récit.
Laissant passer le cliffhanger, il reprend alors la lecture.
« Maria, quel désastre s’abat sur moi alors que vous voilà partie aux quatre vents… j’ai ouvert la porte et ce n’était que ce cher Hubert le chien-paysan qui tenait dans sa gueule une pièce de votre jupe ainsi qu’un bout de papier déchiré.
Après un bon thé et en le remerciant allégrement de son geste je l’ai raccompagné à la porte en lui remettant son chapeau de paille.
Je n’eu le temps que d’entendre le démarrage de son tracteur et de le voir partir au loin alors que mes yeux lisait le petit mot que vous aviez griffonnez sur le papier qu’Hubert m’avait remis.
« Pigeon m’a tué »
Je m’en doutais Maria. Vous aviez quand même eu la force et le courage d’en arracher une plume à cet oiseau de malheur pour m’écrire ce terrible aveu. »
Autrement, ça se lit bien, même si confus et partant un peu dans toutes les directions.
Certains passage sont particulièrement bien écrits et sensés alors que d'autres, même dans une volonté humoristique, apparaissent tout de même peu cohérents et remplis d'effets bon marché ....
En tout cas, la volonté est bonne et tu as des idées.
Alors le film, ce n'est peut-être pas pour cette fois-ci, mais en y travaillant encore plus, qui sait ?
Marcello> merci c'est super sympa ton avis, mais tout ce que j'ai dit est a prendre avec beaucoup de dérision, évidemment je ne compte pas en faire un film et ça n'arrivera jamais