CRedit est une série d'article dont j'ai trouvé le nom il y a 2 semaines, mais qui n'a jamais été utilisé pour la simple et bonne raison que je n'avais pas trouvé ce que j'allais mettre dedans. Maintenant je sais : il s'agira de parler de jeux que j'aimais bien (ou pas) et de remettre une pièce dans la machine à souvenirs.

Aujourd'hui, je vais parler du Cauchemar des Schtroumpfs, un jeu sorti sur Game Boy Color en 1999 et dont j'ai parlé cette semaine dans la Case du Geek sur Fréquence Geek. Donc pour ceux qui n'auraient pas écouté l'émission (boo) voici ma chronique à l'écrit (quelque peu remaniée quand même) :

Il y a 2 semaines, j'ai parlé de rêves avec Klonoa, La semaine dernière, j'ai parlé de ce que pourrait donner un trip sous LSD avec Rhythm Tengoku (dans la Case du Geek en tout cas, je réécrirai peut être quelque chose sur ces deux jeux dans le futur).

Aujourd'hui, je vous plonge au Pays des Cauchemars avec le Cauchemar des Schtroumpfs sorti en 1999 sur Game boy Color.


Le logo Infogrames ! LE LOGO INFOGRAMES ! AAAHHHH !!!

Gargamel a concocté une potion qui lui permet de rendre les Schtroumpfs prisonniers de leurs cauchemars et on incarne le Schtroumpf Costaud, qui n'a pas subi la malédiction pour une raison très mystérieuse, que l'on apprendra au fil de cette histoire passionnante et remplie de rebondissements surprenants…

Bon ok, je déconne : il s'était barré du village en balade et revient sans comprendre ce qui se passe. Et on doit délivrer tout le village des Schtroumpfs qui est peuplé par le nombre impressionnant de 6 habitants !


Eh ouais, glander m'a fait gagner…le droit de sauver le village ! D'oh !

D'ailleurs un truc qui me taraude, c'est comment Gargamel a fait pour appliquer son plan, alors qu'il ne sait pas où se situe le village et comment est-ce que le Schtroumpf Costaud fait pour envahir les rêves, sans sort, ni machine à Inception … Mais je suis en train de questionner la logique d'un jeu de Game Boy Color sans grande ambition, je m'égare.


Voici une des 6 lignes du jeu expliquant l'histoire… oui, 6, vraiment !

On doit donc traverser 6 Esprits de Schtroumpfs qui sont la cuisine pour le Schtroumpf Gourmand, la bibliothèque pour le Schtroumpf à Lunettes, l'espace pour le Schtroumpf astronaute, le manoir hanté pour le Schtroumpf peureux, l'établi pour le Schtroumpf bricoleur et enfin le laboratoire pour le Grand Schtroumpf. Chaque esprit est composé de 2 niveaux normaux et potentiellement 2 niveaux bonus, qui consistent à frapper des cadeaux pour gagner des vies tout en évitant les bombes du Schtroumpf farceur. D'ailleurs le Schtroumpf farceur est le personnage que vous détesterez le plus après avoir fini le jeu, puisqu'il a piégé la moitié des cadeaux du jeu avec des bombes meurtrières !

Les 2 niveaux suivent toujours le même schéma : le premier nous introduit à la thématique du monde et est relativement simple, puis le deuxième enfonce le clou en mettant encore plus de pièges en rapport avec le thème (des bouteilles d'encre tueuses pour la bibliothèque, des météorites pour l'espace, etc), mais aussi en mettant de plus en plus de pièges "àlacon" comme des trous que l'on ne voit pas, des ennemis qui arrivent là où l'on s'y attend le moins et des plateformes mobiles.

Une des mécaniques les plus intéressantes du jeu vient des feuilles de salsepareille. Dans chaque niveau, il y a des tonnes de feuille à récupérer. À chaque fois que l'on en prend une, un partie de la jauge située en bas de l'écran se remplit et lorsque une section de la barre est pleine, le Schtroumpf costaud peut sauter un peu plus haut en faisant un double saut. Arrivé à fond, on peut faire un triple saut qui permettra de passer une section du niveau qui était inaccessible et ainsi le terminer. Bien entendu, si on en peut pas faire le triple saut avant la fin du niveau il faudra retourner en arrière, ce qui en énervera plus d'un (perso, je réussissait toujours à en avoir suffisamment pour ne pas avoir à me retaper le chemin).


On dirait le début d'une bonne blague…

Une fois le monde terminé, on a droit à un niveau spécial qui sont généralement des courses où il faut récupérer la clé qui débloquera le prochain monde. Il sont assez tendus, puisque c'est trop souvent des niveaux où les réflexes sont plus nécessités que dans les niveaux normaux. La course à dos de lièvre/taupe consiste à éviter les obstacles et sauter de façon précise, puisque l'animal avance presque tout seul, le niveau aquatique, il faut attraper des bulles d'air avant de mourir, et le barrage consiste à éviter de se faire toucher par une vague qui peut parfois prendre la moitié de l'écran, ce qui rend la visibilité quasiment nulle.

Les niveaux en eux-mêmes sont assez étrangement répartis dans la difficulté, puisque les 3 premiers mondes sont très faciles et avec un level design presque exemplaire, puis les 3 derniers sont extrêmement irritants du fait que ça multiplie les pièges àlacon ! Il n'y a pas de checkpoint : tu crèves, tu recommences depuis le début du niveau ! Ça rallonge artificiellement une durée de vie qui s'élève à un peu moins de 2 heures en ligne droite si l'on se débrouille assez bien, ce qui est assez raisonnable pour un jeu Game Boy (bon par contre au prix de l'époque, ça devait faire un peu mal.

Graphiquement, c'est très joli, mais le point qui m'a le plus impressionné lorsque je l'ai refait hier, ce sont les musiques qui sont vraiment excellentes. Elles sont composées par Alberto Jose González et méritent votre attention ! D'ailleurs, voici le meilleur morceau du jeu :



C'est pour l'anecdote le premier jeu que j'ai obtenu pour la Game Boy Color.

Et une autre anecdote : il n'a été développé que par 2 personnes ! L'équipe responsable de tout le jeu culmine au nombre impressionnant de 7.

Le jeu malgré certains passages et pièges vraiment trop énervants vaut le détour, donc si un jour vous le trouvez sur une brocante, vous savez ce qu'il vous reste à faire