Pour beaucoup, le Père Noël passe la nuit du 24 décembre. Et pourtant, sur une petite île d’Asie peuplée d’irrésistibles nippons rpgistes, il semblerait qu’il soit passé une semaine en avance. « Normal ! », me direz vous, il n’avait qu’un unique cadeau à leur livrer (et quel cadeau !) : Final Fantasy XIII.

Le temps que ce maudit Santa Claus traverse la moitié du globe pour livrer votre japonisant serviteur et voici XiaoMayi en mesure de partager avec vous les premiers instants de ce jeu déjà culte.

Final Fantasy 13 – Preview

Dire que Final Fantasy 13 a fait couler beaucoup d’encre est un euphémisme : rarement un jeu (et même un FF), se sera autant attiré les faveurs et les inimitiés des joueurs du monde entier.

On repense à sa confirmation en grande pompe à l’E3 2006 « en exclusivité sur Playstation 3 » , à son annonce sur Xbox 360 lors du même événement 2 ans plus tard ou encore à sa sortie finalement « explosive » au Japon (Se vendra, se vendra pas ?).

Le propos n’est point ici de revenir sur la saga Fabula Nova Crystalis. L’idée n’est pas non plus de vous faire baver d’impatience en attendant la sortie européenne fixée au 9 mars 2010. C’est plutôt de vous faire partager un peu de ce bonheur qu’est en définitive ce FF13.

Premier contact (et sans spoil s’il vous plait)

Commencé à l’origine en 2003 sur Playstation 2, le développement du dernier né de Square-Enix aura finalement pris plus de 6 ans. C’est donc avec fébrilité que l’on insère la précieuse galette dans la dame noire. La question reste entière : l’équipe prestigieuse composée des parents de Final Fantasy VII, VII et X a-t-elle de nouveau réussi son pari ?

Et forcement, c’est bien une claque visuelle qui nous accueille dès le départ. Motomu Toriyama (Final Fantasy X et X-2) à la réalisation et Tetsuya Nomura (Final Fantasy X) au design des personnages ont fait des merveilles. C’est avec plaisir que l’on se rend rapidement compte que l’on sera plus proche sur ce plan d’un Final Fantasy X pour son coté spectaculaire que d’un Final Fantasy XII. Tout pousse à l’administration dans les premières minutes du titre, jusqu’à la musique enchanteresse en passant par des cut-scenes en image de synthèse d’une beauté jamais vue auparavant. Une mise en scène aux petits oignions complète un tableau déjà alléchant.

Si les studios japonais ont été récemment décriés pour s’être fait dépasser par les occidentaux en terme de réalisation sur consoles HD, Final Fantasy XIII mettra tout le monde d’accord. N’écoutez pas les mauvaises langues : Square a encore frappé et nous offre probablement le plus beau jeu de la génération.

RPG ou jeu d’action ?

Qui n’a pas entendu parler du système de combat du titre dit Optima Change ? Si les premières batailles son plutôt simples et qu’on se pose des questions sur leur intérêt à long terme, les possibilités se débloquent au fur et à mesure du l’aventure. Rapidement, on jongle aisément avec un système qui mêle stratégie, jauge de tour par tour et dynamisme et ce, pour notre plus grand plaisir. Les possibilités sont variées, les combats suffisamment mâtinés de RPG classique pour ne pas douter qu’on l’on joue bien à Final Fantasy. Le tout conserve néanmoins une fraicheur incontestable.

Le système de jeu lui-même ne se dévoile que graduellement et des options se débloquent encore au bout de plus de huit heures de jeu. Sans vous gâcher la surprise, il me suffira de vous confirmer que les personnages disposent chacun de plusieurs rôles assimilables à des classes. Vous progressez dans ces rôles grâce à un système de points de compétences acquis lors des combats et dépensés sur un boulier à la Final Fantasy X. Hé oui, cet opus invente encore son propre système d’upgrade, et dieu que c’est bon ! Les armes et objets sont eux aussi customisables, et l’on se dit que, pas de doute, on est bien face à un bon vieux RPG.


Naissance d’une légende ?

Comment conclure ces quelques lignes sans parler du grand point fort de ce nouvel épisode de la saga : son système narratif. Si dans les précédents épisodes vous étiez Cecil, Tidus ou Cloud, Final Fantasy XIII vous propose (en tout cas dans ses premières heures) plutôt de suivre les destinées croisées de personnages réunis par le destin.

Vous êtes tour à tour Lightning, Snow et leurs camarades, sur fond du drame mêlant Fal’cie et L’cie. Un début linéaire me demanderez-vous ? Aucun doute si l’on y regarde à deux fois. Mais à aucun moment cela ne se ressent tant l’expérience est riche et les possibilités semblent infinies.

En conclusion, il est difficile de ne pas faire le parallèle avec un autre grand succès de cette fin d’année, le brillant Avatar de James Cameron. Avec une réalisation au sommet, Final Fantasy XIII a tout du chef d’œuvre oscillant entre le conte de fée et la science fiction, mêlant dans sa trame technologie et magie, à la croisée des chemins entre tragédie et action pure. Pour au final un constat : on y croit et on se plonge dans son univers sans retenue. Un peu comme dans un rêve duquel on ne voudrait pas se réveiller trop vite.

Et c’est bien là ce qui nous fait dire que si les heures suivantes sont dans la lignée des premières, cet opus de la saga crée par Hironobu Sakaguchi mérite chacune de ses ventes. Verdict final lors du test.


Cette Preview a été réalisée à partir de la version japonaise Playstation 3 après 6-7 heures de jeu. J'an suis aujorud'hui à 20H et un test plus complet ne devrait pas tarder.

Verdict Futur Hit