Le jeu vidéo, tel l'histoire de l'aviation, a ses hauts, ses bas-nylons et ses chaussettes, ainsi que des débardeurs l'été s'il fait chaud.
Après l'escapade lubrique chez Arti ou la Xbox 360 m'avait troué le cul causant une péritonite, et en attendant la reprise des cours et de la saison 12 de South Park et aussi l'épisode 7 de Lost et le chapitre 273 de Hunter X Hunter ainsi que mercredi car Mercredi c'est Docteur House (ma vie est sombre et complexe comme un piratage dans Bioshock : Soit l'eau coule, soit l'eau elle coule pas, et faut savoir échanger le bon tuyau... Gaaaa !)....
Je me suis plongé dans mon émulateur Super Nintendo pour vous ramener un avis sur un jeu qui m'a scotché à ma chaise (A mon lit plutôt hm hm...).
Vous avez tous joué à Super Smash Bros Mélée et vous jouerez tous à Super Smash Bros Brawl qui provoque déjà chez mon petit frère Lucas des spasmes d'excitation à l'idée d'avoir un personnage à son nom dans un jeu (En fait deux si l'on considère qu'il considère que Lucario compte pour un Lucas...). Vous aimez sans doute jouer avec le personnage de Ness tout en vous demandant Mais qu'est-ce que ça fout là ce machin avec une casquette, un yoyo et une batte ?!
Vous l'aurez deviné j'ai joué à
Earthbound, bien qu'une simple lecture du titre de l'article vous en avait donné le sujet forcément.
RPG Contemporain Picasso Experimental
Ce jeu surprend de suite par son aspect : Outre le graphisme Gameboyesque au possible voire pixellistique (C'est le genre de jeu qui se joue sur écran réduit), on se surprend de le voir estampillé RPG et de se dérouler dans un monde tout au plus contemporain. De ce côté là les développeurs ont fait montre d'originalité : Ainsi vous arpenterez les quartiers classiques américains dignes de Desperate Housewives, cherchant une information susceptible d'alimenter votre quête.

Cette quête commence lorsqu'un météore tombe à côté de chez vous. Ni une ni deux, échaudé par des années de lattage de mémé qui fait trop de bruit à coups de batte de baseball, vous foncez voir ce qu'il en est et il s'avère très logiquement qu'une abeille mécanique en sort, venue de dix ans dans le futur vous prévenir que les Giygas, des titans extraterrestres, vont détruire la terre. De plus une légende dit que trois garçons et une fille sauveront la terre. C'est forcément vous et vos meilleurs potes que vous ne connaissez pas encore : Ni une ni deux ni trois cent soixante seize vous partez à l'aventure.
Ness, ses graphismes NES et le café Nescafé

Ce qui est intéressant dans ce jeu c'est que ses constituantes relèvent d'un absurde maîtrisé. Ainsi les ennemis que vous affronterez sont (Dans le désordre) : Des chiens errants, des femmes riches surexcitées, des arrêts de bus, des taxis, des pompes à essence, une secte qui veut tout repeindre en bleu, des horloges de Dali, des soucoupes volantes fashion, des hiéroglyphes, des frimeurs de la plage.... Bref les ennemis classiques des jeux vidéos. En outre vous rencontrerez des personnages qui vous aideront (Dans le désordre) : Un rasta mafieux, un groupe de musique Jazz, La Folle du Yaourt, un homme d'affaire qui ne jure que par son grizzli empaillé, un faiseur de donjons qui plus tard DEVIENDRA un donjon, des boules de poils roses avec un noeud (Les Saturn)...... Ce jeu est déconseillé si vous êtes allergique à toute forme d'humour. Et la palme revient quand même au maître du donjon qui a réussi à installer le téléphone, un distributeur de monnaie et un hopital dans une grotte. Ca se salue quand même.

Le jeu ne se prend donc absolument pas au sérieux, et vous visiterez des villes toutes plus problématiques les unes que les autres : Onett est contrôlée par un gang de ripoux, Twoson a vu une de ses habitantes kidnappées par la secte des Happy-Happiest (Un mélange entre The Blue man group, le KKK et la secte de Scientologie), Threed est menacée par des zombies et Fourside est une ville moderne donc bouffée par la corruption. Même ces crétins de Saturn trouvent le moyen d'être menacés d'esclavagisme par un tas de gerbe verdâtre ! On n'arrête pas le progrès et heureusement. Et toute insertion de One, Two, Three, Four dans cet article est fortuite ou presque.
En plus de ça, vous obtenez souvent des objets très... classe. Par exemple a un moment un crayon métallique géant vous bloque la route. L'objet vous permettant de l'annhiler est bien entendu.... Oui voilà ! Un effaceur de crayon ! Quand aux Zombies de Threed le meilleur moyen de les neutraliser c'est.... Le papier Attrappe-Zombie ! Se sont pas cassés la tête... De même pour supprimer des statues de lapin, l'idéal est la clé Carotte, et Ness est surement le premier personnage à avoir une carte de retrait bancaire. En plus son père est un téléphone. Si si je vous jure ! On sent la mère addict au téléphone rose.
Des malades !!!
Le jeu est très difficile en soi car pour tout vous dire je ne l'ai pas fini (Pourtant moi et les RPG..... Oui bon !) et surtout quand un personnage vous donne une info capitale ce dernier ne la répète pas. Quand le jeu est en anglais ça aide. Par contre les dialogues sont pertinents et bien menés, avec un anglais familier mais relativement bien écrit. Chaque catégorie sociale s'exprime dans son patois, par exemple les loubards vous appellent Dude, les Saturn ont une police Gigi taille 36, les aristos font Hm toutes les deux minutes, bref de quoi vous intégrer dans cet univers.
Moonside, le négatif de Fourside : Ici, Yes et No sont inversés...
Les personnages principaux ont tous leurs aptitudes : Ness, fan de baseball, ne jure que par la batte et le yo-yo. Sa soeur dirige le stockage des objets. Paula, votre petite copine, est une magicienne Psi aguerrie, s'occupant avec sa mère d'une école maternelle. Jeff n'a pas de pouvoirs mais il répare les objets et s'en fait des armes. Quand à Poo qu'il vaut mieux renommer pour éviter les fous rires (hahaha tu t'appelles caca !!!) c'est un karatéka mimant les ennemis, sa particuliarité est qu'il ne mange pas les mêmes denrées, pas de hamburger pour lui.
Bats-toi mais pas trop
Le jeu devait posséder un point faible, bien sur, et celui là est majeur : Le système de combat !
C'est du tour par tour conceptuel, pas très schématique... Bref pas de quoi passionner le chaland, d'autant qu'un mode autofight est disponible et que les combats contre des ennemis faibles sont écourtés en votre faveur (Ce qui est bien). Néanmoins le système d'apprentissage des magies est des plus convenables et une fois qu'on est habitués, ça passe. Mais il y a de quoi rebuter, et j'avoue moi même avoir mis du temps à me faire à ce système bizarre. Autre point faible du jeu, la musique qui n'est vraiment pas au niveau de ce qu'on attend dans un jeu Nintendo. La musique du pays de Winters, assez entrainante, ne rattrape pas la musique pas terrible de l'ensemble du jeu.
L'autre gros point faible du jeu est la gestion de l'inventaire, désastreuse sachant que vous avez quatre personnages limités à 20 objets chacun. Sachant que les équipement sont comptés dans les objets et qu'il n'y a pas de séparation des inventaires en nourriture, objets rares etc.... Ça se remplit vite, trop vite....
Conclusion
Pas encore fini mais pas loin de la fin (Mon personnage principal est au niveau 72 !) ce jeu est séduisant par son univers, son graphisme et la bonne tenue de son intrigue simple mais plutôt difficile à suivre. Si vous aimez le RPG original et décalé, Earthbound est fait pour vous !