Vu les conditions de chantier, Skull Island : Rise of Kong n'aurait pas pu être mieux
Il a les épaules pour obtenir la médaille du pire jeu de l'année 2023, sauf si The Walking Dead : Destinies du même éditeur (17 novembre) lui vole la vedette, et l'heure est au post-mortem pour le désormais tristement célèbre Skull Island : Rise of Kong.
The Verge a souhaité interrogé quelques-uns des développeurs du studio IguanaBee (évidemment sous anonymat), permettant d'apprendre que :
- Même si sujet de moqueries, Skull Island aurait pu difficilement être mieux.
- L'éditeur GameMill a en effet donné un budget rachitique et seulement 1 an (!!!) pour le terminer de A à Z, précisément de juin 2022 à juin 2023.
- Ce n'est apparemment pas la première fois que GameMill (société chilienne) ne laisse qu'un an à un développeur lors d'un contrat.
- Des petits développeurs comme IguanaBee n'ont pas le choix d'accepter ce type de demandes pour survivre, et encore : les fonds n'étaient même pas suffisants pour maintenir toute l'équipe.
- Une énorme équipe peut concevoir un petit jeu sympa en un an. Mais pour info, Skull Island, c'est « entre 2 et 20 développeurs » selon les moments. Autant dire qu'aucun miracle n'était possible en 12 mois.
- 12 mois de chantier pour 5 mois de crunch intensif...
- Plusieurs développeurs restent fiers du travail accompli. Ils savaient que le résultat tiendrait de la catastrophe mais avec aussi peu d'employés, aussi peu d'argent et aussi peu de temps, c'est presque et ironiquement des applaudissements qui en ressortent d'avoir réussi.
Et parce qu'il ne faut pas trop jeter la pierre aux développeurs, sachez que Iguanabee a aussi créé en 2022 What Lies in the Multiverse (voir deuxième vidéo ci-dessous), avec davantage d'employés grâce à la collaboration avec Studio Voyager, et davantage de temps. Résultat, environ 80 % sur Metacritic, 94 % d'évaluations positives sur Steam et le prix du meilleur jeu produit en Amérique Latine au Best International Games Festival. Comme quoi hein.
(ci-dessous la fameuse cinématique avec un beau PNG à la place d'une animation)
ravyxxs surtout que dans les 2 cas on est sur des éditeurs habitués du grand n'importe quoi, rien que bigben c'est connu depuis 30 ans que c'est pas ouf.
Après c'est pas toujours le cas. T'as Nicalis, qui malgré un catalogue super, massacre en douce des dizaines de production indé, dont ils rachètent les droits d'édition et font vivre un enfer aux dev, au point que beaucoup abandonne.
e3ologue OUI !! Idem pour le studio de Gollum, les devs avaient fait une vidéo cam à plusieurs avec un ou deux journalistes et ils ont expliqué comment le tout s'est déroulé.
Les maisons qui ont les droits de licence de renommée devrait réfléchir à deux fois avant d'autoriser des éditeurs suspicieux...
ravyxxs après globalement sur les sites spécialisés, on sait que c'est pas de la faute des développeurs, car on a déjà eu des exemples flagrant de bon studio dont le travail a été saboté par les décideurs. Les moqueries sur le rendu sont compréhensible, peu importe le domaine, si le résultat final est risible.
Le plus triste c'est que dans l'histoire les grands perdant ça restera les dev, car quand bien même l'éditeur est connu pour faire n'importe quoi, il trouve toujours un moyen de se sauver.
C'est un peu le soucis actuel , des éditeurs peu scrupuleux et des dev qui trinque... ca ne change rien au final a ce que vaut le jeu, mais on sait maintenant que la faut de ce résultat c'est du a 100% a GameMill...
mais n'ayant pas envie de cautionner ces pratiques je n'achèterais pas ce genre de jeu et si les dev sont obliger d’accepter ce genre de contrat pour survivre, je leur dirais de préparer rapidement leur réorientation professionnelle
Shanks merci d'avoir relayé ce genre d'infos, c'est triste en effet, on devrait prendre tous du recul et analyser la situation avant d'être pris vite en moquerie, mais c'est souvent ce qui vient à l'immédiat.
Certains sont content de leur taf, aurait espérer mieux, mais content, car surement plus d'opportunité de travail à leur niveau, le tout au Chili, inutile de parler des salaires...les gens sont humbles...
Après c'est pas toujours le cas. T'as Nicalis, qui malgré un catalogue super, massacre en douce des dizaines de production indé, dont ils rachètent les droits d'édition et font vivre un enfer aux dev, au point que beaucoup abandonne.
Les maisons qui ont les droits de licence de renommée devrait réfléchir à deux fois avant d'autoriser des éditeurs suspicieux...
Le plus triste c'est que dans l'histoire les grands perdant ça restera les dev, car quand bien même l'éditeur est connu pour faire n'importe quoi, il trouve toujours un moyen de se sauver.
mais n'ayant pas envie de cautionner ces pratiques je n'achèterais pas ce genre de jeu et si les dev sont obliger d’accepter ce genre de contrat pour survivre, je leur dirais de préparer rapidement leur réorientation professionnelle
Mais ch'ui agent de la paix, j'ai le droit aux bourdes hein!
Le jeu à clairement un manque moyen, mais il excite et il fonctionne.
Certains sont content de leur taf, aurait espérer mieux, mais content, car surement plus d'opportunité de travail à leur niveau, le tout au Chili, inutile de parler des salaires...les gens sont humbles...