Gun Grave à l’honneur d’avoir son héros élaboré par la main qui a mise au monde l’excellent Vash The Stampede, de la série Trigun. De Vash, notre héros vidéoludique en possède quelques caractéristiques physiques, comme sa grande taille et bien évidemment une habilité hors du commun à manier les gros pétards. Outre la participation de ce mangaka, Nightow, c’est le décidément très actif Kosuke Fujishima (Ha ! My Goddess) qui s’est occupé du design des mechas. Ce même Fujishima qui vient de collaborer avec Namco pour Tales of Symphonia.
Kill them all ?
Gun Grave nous plonge délicatement (si si, mais seulement pendant les premières secondes, prémices au carnage à venir) dans un univers urbain "cel shadé" avec un bon goût admirable. Grave ou « Death » pour les moins intimes est un repenti de la mafia trahi par ses anciens alliés. Revenu en force d’entre les morts (vous découvrirez comment au cours du jeu) il est devenu une machine à tuer et cherche à anéantir complètement la mafia. Votre seul but dans ce jeu : « Tous les massacrer ! ». Ca à le mérite d’être clair.
Un seul homme pour lutter contre tout un cartel dans six niveaux bourrés d'hommes de basses besognes. Il faut être un minimum préparé, et ne vous faites pas de soucis à ce sujet, Grave connaît son affaire.
Me marche pas sur les pompes (funèbres)
Armé de deux énormes pistolets (aux balles infinies) appelés Cerberos, notre gai luron trimballe également un cercueil dans le dos, celui-ci peut lui permettre d’envoyer balader des ennemis un peu trop collants, voire de balancer une petite roquette qui va bien. Oui rien que ça !
Le jeu de
RED se présente un peu comme un Beat Them All, mais basé sur le tir ultra bourrin. Grave est une sorte de
Terminator, il avance très lentement (on peut heureusement le faire courir) avec son cercueil sur le dos, la mort elle même tremblerait à son passage. Il n’y a d’ailleurs pas grand chose d’autre à faire qu’avancer et tirer, le cas échéant vous pouvez plonger dans la direction de votre choix (tout en continuant à tirer bien sûr) afin d’éviter un tir trop puissant. Mais autrement le jeu est plutôt simple, et la barre de vie conséquente. Malgré la lourdeur ambiante du personnage, on se surprend quand même à s’amuser, tellement le soft ne se prend pas au sérieux et vous propose de tout canarder et de tout exploser dans la joie et la rancœur.
"T'as des yeux de bourrin"
Entre chaque niveau, le passé de Grave au sein de la mafia vous sera conté dans de superbes cinématiques qu’enrobent des musiques d’excellentes factures, vous vous surprendrez même à entendre des thèmes Jazzy à la
CowBoy Bebop. Et précisément le déroulement et l’intrigue de
Gun Grave reprennent absolument tout d’un bon manga typique du genre, les voix japonaises des quelques protagonistes aidants. La présence des
mangaka sus-cités n’étaient donc pas fortuite loin de là. L’emballage technique est d’excellente facture, bien que les graphismes du jeu en eux-même ne soient pas formidables compte tenu de l’âge du jeu, et sachez aussi que les développeurs de
RED n’ont pas pu éviter des chutes de
frame-rate assez agaçantes.
Gun Grave est évidemment répétitif, encore qu’on peut se demander si on a le temps de se lasser, tellement il est court. Si vous voulez avoir des frissons, sachez donc que le compteur du jeu de ma première partie (n’incluant pas le temps des cinématiques) a atteint le générique de fin au bout d’1H29Mn. Oui c’est quand même assez catastrophique, pour autant on ne passe pas un mauvais moment.
Gun Grave est à prendre pour ce qu’il est : un gros défouloir, qui se paye même le luxe d’être divertissant grâce à son histoire sympa, typique manga, et son design vraiment frais qui contribue à créer une ambiance franchement réussie. En espérant que sa suite (prévue sous le nom de
Gun Grave Overdose -sic-) propose un challenge un peu plus corsé et surtout plus long !
Mais surtout, à ne pas acheter plus de 15€, vous êtes prévenus !