Série incontournable de la scène vidéoludique ayant principalement oeuvré sur la Neo Geo, Metal Slug arrive enfin sur nos consoles pour notre plus grand plaisir. La philosophie de la saga pourrait se résumer en trois mots très simples : shooter, tirer, flinguer. Et c’est par cette habile transition que je vous emmène faire un tour dans le monde déjanté du troisième épisode de Metal Slug.
Après des années passées sur les consoles aux prix exorbitants de
SNK, nous voici enfin en présence d’un
Metal Slug sur nos bonnes vieilles consoles 128 bits. Les amoureux de la série seront ravis de retrouver leur jeu favori dans un épisode tout simplement jouissif. A tous ceux qui avaient été amèrement déçus par le portage de
Metal Slug X sur PSone et des nombreux ralentissements dont il était victime, cette mouture 128 bits se révèle quasiment exempte de tout défaut. Vous allez ainsi pouvoir déambuler seul ou à deux dans des univers tels que la Zone 51, un ancien temple Aztèque ou même une ville infestée de morts vivants. L’univers est toujours aussi loufoque et la plupart des décors céderont sous vos tirs incessants de roquettes et de grenades. Le tout sans le moindre problème technique, rien à redire, c’est du grand art. A vous également de dénicher les nombreux passages secrets disséminés de ci de là, à grands coups de bazooka. A l’ère de la 3D, des shaders et autres effets spéciaux, on éprouve cependant un réel plaisir à évoluer dans cet univers simple à la 2D époustouflante et surtout à exploser, détruire et anéantir toutes formes de vie animale, humaine ou même extraterrestre qui se profile devant nous.
Un pur moment de poésie
Vous aurez le choix entre quatre personnages, que les habitués de la série reconnaîtront sans peine, et comme chez
SNK Playmore, on n’aime pas faire des jaloux, on vous propose deux jeunes filles et deux soldats. De quoi permettre à tous ceux qui vivent en couple et dont la partenaire ne supporte plus les escapades vidéoludiques de l’autre de se défouler ensemble. Suivant les situations, votre personnage pourra devenir obèse et difficile à contrôler, en contrepartie, les tirs deviendront beaucoup plus puissants. Dans le monde des morts-vivants, au moindre contact de l’ennemi, vous vous transformerez à votre tour en zombie et devrez désespérément trouver un antidote qui vous redonnera forme humaine. A ce titre, l’attaque spéciale zombie est tout simplement hilarante et destructrice, je vous laisse cependant le plaisir de la découvrir par vous-même.
Comme dans tout
Metal Slug qui se respecte, la difficulté est au rendez-vous et ce troisième épisode n’échappe évidemment pas à la règle. Le choix de difficulté proposé au début du soft influera sur le nombre de vies ainsi que sur le nombre de continues. Et autant vous prévenir que les morts s’enchaînent rapidement dans ce jeu où une seule balle suffit à vous envoyer dans l’au-delà. Mais rassurez-vous, durant votre périple, vous ramasserez des armes bonus (au nombre limité de munitions, contrairement au pistolet de base) qui contribueront gaiement à ce joyeux bain de sang. Mitraillette, lance-roquettes, lance-flamme et autre fusil à pompe viendront à bout des boss les plus coriaces. Enfin ,vous retrouverez également un nombre conséquent de véhicules tels que le
Metal Slug (un tank), le Slug Mariner (un sous-marin), l’Ostrich Slug (une autruche armée jusqu’aux dents… Façon de parler évidemment) ou même le Camel Slug que je vous laisse le soin d’imaginer. Ceux-ci ne seront pas de trop pour venir à bout des hordes d’ennemis qui vous assailliront en permanence.
C’est un peu court jeune homme !
Bien sûr, les meilleurs jeux sont aussi souvent les plus courts et celui-ci n’échappe pas à la règle. En effet, les cinq missions qui constituent la quête principale ne vous demanderont pas plus d’une heure et demie de votre temps. Ajoutez à cela quelques mini-scénarios supplémentaires à débloquer et le jeu est terminé. Mais que cela ne vous empêche pas de vous procurer ce titre sur lequel on revient très souvent en coopératif comme en solo et qui assure un fun absolu de bout en bout. De l’arcade pure en somme, qui ravira tous les joueurs avides d’action et de shoot. Tout cela pour dire que si vous n’êtes en train d’enfiler vos baskets pour aller vous procurer ce soft immédiatement, vous risqueriez bien tristement de passer à côté d’un grand moment de jeu vidéo.