La mini-série Generation Kill, adapté à la télé par David Simon et Ed Burn ( The wire ), est basé sur le roman du même nom écrit par Evan Wright un journaliste embarqué au sein du 1er bataillon de reconnaissance du Corps des Marines des États-Unis lors de la guerre d'Irak de 2003. Durant 7 épisodes, nous suivrons les péripéties de plusieurs unités militaire embarqué en pleine guerre éclaire. Leur but ? L'invasion rapide de l'Irak, qui ne sera possible que si sa capitale, Bagdad, réussit à être conquise. Si vous vous attendez à voir des héros de guerre, ou des combats à la modern warfare, vous allez devoir passer votre chemin. Generation Kill c'est la guerre, la dure, la vrai. Celle qui ne fait pas dans la dentelle et qui s’affranchit de toute morale. Je préfère prévenir.
Le contexte.
L'histoire on la connaît tous, elle n'est pas si lointaine. Le 11 septembre 2001 une attaque est lancé sur les tour du Wall Trade Center. Les responsable se revendiquent du mouvement d'Al-Qaïda, un groupuscule islamiste radical. Un avion percute de plein fouet l'édifice qui s'effondrera instantanément après le choc. La scène sera retransmise sur tout les réseaux mondiaux. Cette évenement sera le point de départ d'une vaste opération anti-terroriste d'ampleur mondial qui ne va pas être du goût de tout le monde car sous couvert de raisons morales, le vrai raison des américain d'aller faire la guerre au moyen orient seront ses ressources première. Je m’arrêterai là pour le côté officieux de l'histoire, on est pas là pour savoir qui à vraiment fait péter le wall trade center, ni pour savoir si il y a eu des manipulations côté américains et encore moins pour savoir si Michael Jackson est vraiment mort à cause de son docteur perso'. Non ce qu'il faut retenir c'est que cette événement va être l’élément déclencheur d'une guerre qui fera rage dans de nombreux pays orientaux comme l’Afghanistan et l'Irak.
La série débute en 2003, l'Amérique à déjà envahi l'Afghanistan et à déployer ses troupes au Koweït. Elle s'apprête à envahir l'Irak. Saddam hussein, son chef d'état, est accusé de détenir des armes chimiques et de faire pression sur son peuple. Afin de libéré le pays de son dictateur, la mission « Operation Irak Liberation » est lancé le 19 mars. Les marines américain adoptent alors la technique de la guerre éclaire et traverse le pays à bord de humvee blindée accompagné d'une couverture aérienne qui se charge de pilonner d'obus tout contrevenants. Leur route s'achève à Bagdad trois semaines plus tard le 9 avril où ils arrivent à prendre le contrôle de la capitale. La série couvre les événements cité précédemment et nous propose une immersion dans le 1er bataillon des marines.
This is War motherfucker.
Ce trailer vous mettra certainement l'eau à la bouche!
L'axe pris par le réçit est semblable à ceui de The wire ( précédente production de David Simon ). Impartial et doté d'un réalisme quasi-documentaire. Pour The wire, David Simon s'était servi de son expérience de journaliste en immersion à la crime pour ponctuer son réçit de faits crédible. Ici il a pu compter sur le bouquin « Generation Kill » du journaliste Evan Wright, lui même partie en immersion au sein de la marine en Irak, pour en réaliser une adaptation crédible. Ed Burns, l'acolyte de David Simon a lui aussi apporter sa pierre à l'édifice en tant qu'ancien militaire. Décidément, Simon/Burns, c'est le duo gagnant pour taper là ou ça fait mal. L'atmosphère de la série est sale et malsaine. Là où les militaires passent, ils ne sèment que la ruine. Le tournage s'est déroulé en namibie, en Afrique du Sud et au mozambique et pourtant les décors retranscrivent parfaitement l'ambiance des hameaux irakiens. Les lieux mises en scène sont criant de réalisme, qu'ils s'agissent comme dit précédemment de hameaux, de déserts truffé de champs de mine, et même de Bagdad pour l'épisode final, on y croit. La réalisation de Susanna White met bien en évidence, ces lieux en apparence idyllique, brisé par la guerre. Les villages tombent en ruine, les cadavres jonchent le sol et les deserts ne sont plus si désert que ça quand des trentaine de 4x4 militaires le traverse.
Du côté démonstration militaire, c'est un festival si je peux dire. Les humvees, les tenues de combat, les tanks, les mitrailleuse, les frappes aérienne par missile balistique ( et accessoirement ses explosions) tout y passent. Les moyens sont là et on ne se prive pas de montrer tout ça à l'image. Le format série n'a même pas à rougir devant des films de genre comme jarhead tant la frontière entre l'oeuvre télé et ciné est mince. Je retiendrai la scène de l'épisode 04 où une ville se fait libérer par les américains. A l'écran, une centaine de figurants s'activent dans les rues pour venir saluer l'arrivée des marines, des enfants jouent, des badauds trimballent des vivres qu'ils ont était récupéré dans des magasins auparavant occupé par des rebelles, tout semble authentique.
Parrallèlement à ça de nombreuses scènes se veulent plus intimiste et se déroulent soit dans les tentes, soit dans les humvee de chaques unité, les soldats passent la plupart du temps à attendre les ordres de leur supérieures hiérarchiques avant de frapper. Le rythme de la série est donc nuancé, chaques épisodes comporte quelques scène de guérilla très bien réalisé mais tout s'installe doucement. On vit au rythme des marines que ce soit leurs moment d'action ou leur moment d'attente.
Portrait détaillé d'une guerre mal préparé.
La série brosse un portrait peu glorieux de l'armée américaine, certains soldats sont très con ( donc marrant!) et les supérieures hiérarchique sont hors des réalités. Le contact entre les autochtones et les américains censé être des libérateur ne se passe pas comme prévu et les soldats par leur attitude hautaine donne l'impression de traiter les irakiens comme des connards illettré. Ceux qui rend les relations americano-irakienne un brin tendu vous imaginez. Si ils sont sont accueillie comme des héros dans certains épisodes, les bourdes que commettront le bataillon feront des ravages et fileront un froid dans le cœur des natifs irakiens. Dans la liste des approximations dans le plan bien rôder des marines on peut noter la présence d'un seul interprète dans tout le régiment capable de traduire l'arabe, sans oublier les équipement parfois pas adapté pour les longues étendues désertiques irakiennes, sans compter les tenues de camouflage envoyé en rab qui s’avèrent être des tenue forestières... En claire le show ne fait pas l'apologie de l'armée US et la montre avec ses contradictions et ses points noires. Dans les mêmes veines que les films ayant déjà traité du Vietnam en somme. Ceux qui au yeux des USA devait passer comme une démonstration de son pouvoir militaire, s'avèrent être sur le terrain un vrai casse tête et c'est ça qui est bon car cet état de fait pèsera sec sur le moral des troupes, donnant lieu à des scènes savoureuses. Et les soldats dans tout ça ? Qui est donc cette génération « Kill » ?
Une génération paumé et insensible.
La série ne met pas en scène un corps armée surentraîné pour une mission, mais plutôt des hommes face à leur devoir de soldats. Certains exécute les ordres, juste parce que c'est le job. Certains éprouve du bonheur d'être là pour servir leur patrie peu importe les sacrifices et puis il y a bien sûr des réfractaires qui agissent à contrecœur mais qui ne se voient pas ailleurs qu'a l'armée.
On a donc à faire à des personnages qui savent qu'il ne sont pas maître de leurs destins mais qui font avec. Globalement les protagonistes de Generation Kill sont très cynique et semblent très détaché de l'horreur qui se déroule sous leurs yeux. Pour la plupart, il faut plutôt voir ça comme un mécanisme de défense dont les recrues se servent pour ne pas péter un plomb. Pour une invasion d'envergure l'ambiance du camps est plutôt décontracté. Rythmé par des blagues grivoises, des accapela de hit du Top 50, des clashs racistes entre les recrues ou encore des discussions hautement philosophiques sur quelle meuf est la plus bonne. C'est une des première choses qui frappera le personnage jouer par Lee Tergesen qui interprete Evan Wright, le journaliste de terrain qui a suivi les militaire lors de l'opération. Il prend un peu la température du groupe et se liera d'amitié avec certains soldats. Car au fond cette joyeuse compagnie, malgré l'horreur dépeint à l'écran, arrive à nous faire rire et relativisé.
D'autres soldats en revanche ont un capital sympathie proche du néant et se comporte comme de vulgaire machine à tuer. Certains n'attendent qu'une chose, utiliser leurs arme pour ôter la vie. Il y a en même qui ont comme seul lubie la volonté d'être bléssé, juste pour « voir ce que ça fait ».
Une scène qui retranscrit parfaitement l'ambiance de la série est celle où lors d'une ballade de routine en voiture, le soldat Josh Ray Person se lance dans un accapela archi faux de Lovin' you ( de Minnie Riperton), il sera rapidement suivi par le reste de sa bande provoquant un joyeux foutoir. C'est la guerre, c'est horrible mais ce ton décalé nous l'a fait oublier, comme si les soldats aussi voulaient l'oublier. Une génération pas si assassine que ça finalement.
Même si vous avez pas envie de regarder a série, regardez ça pour vous marrer!
Pour conclure je dirais que Generation Kill c'est 7 épisodes superbement réalisé, avec des personnages fouillés, une authenticité visuel superbe et une honnêteté historique dans le traitement fictionnel qui fait plaisir à voir et qui devient de plus en plus rare car anti-manichéen et très juste. Ça ne cherche pas a attendrir, ni à faire dans le gore lorsque ce n'est pas justifier. Il s'agit juste d'une histoire qui vous offrira toute ces qualités si vous voulez bien l'entendre. Je le redis 7h dans une vie c'est que dalles ( c'est même trop court ! ) et vous ne serez vraiment pas déçu du voyage. Foncez les yeux fermée !
Je l'ai vue et j'ai plutôt bien aimé. On est pas forcément dans la pseudo guerre propre que les USA nous vende. Disons qu'on voit quelques réalités de la guerre. Même s'ils pouvaient aller encore plus loin dans les horreurs. Elle fait encore légèrement bisounours à certains moments.
Heracles Bisounours faut pas déconner. Quand des civils se font bombarder ( et accessoirement tué ) en tant que dommage colatéral et surtout quand tu vois l'insensibilité des mecs qui mène le front, on a une certaine dose dans l'inhumain. Après c'est ça qui est beau dans cette série. ça cherche pas a diabolisé quoi que ce soit, ça met juste en avant certaine réalités. Après faut pas oublier qu'on a pas l'après, ni l'avant ( où l'USA à envahi le Koweit et l’Afghanistan), c'est juste 3 semaines et c'est surtout tiré d'un journaliste et donc de ce qu'il a vu. C'est à peine romancé. Je trouve que ça vise juste.