Il faudra attendre le 27 février prochain et la venue du Tchernomorets Odessa à Gerland pour mieux mesurer la pertinence du choix de Rémi Garde de se priver de la majorité de ses titulaires. Mais à défaut de repartir d’Ukraine avec une victoire qui lui aurait ouvert la route des 8es de finale de la Ligue Europa, l’OL a au moins eu la bonne idée de ne pas perdre de plumes en chemin. Avec un onze très remanié et une nouvelle organisation en 3-5-2 (ou 5-3-2 en phase défensive), l’OL n’a pu faire mieux que 0-0 face aux équipiers de l’ancien Niçois Franck Dja Djedje. Un résultat logique au regard de la physionomie de la rencontre. Et même plutôt heureux si l’on se réfère à la tête de Didenko sur le montant de Vercourtre dans le temps additionnel (90e+1).

L’OL n’a pas suffisamment maîtrisé son sujet pour nourrir éventuellement des regrets. Il aurait pu prendre l’avantage si Malbranque n’avait pas manqué son contrôle alors qu’il se présentait seul devant Past (27e) ou s’il avait mieux négocié certaines situations – notamment un 3 contre 3 conclu par… une passe manquée de Danic (44e) -. Mais avec une défense expérimentale - et inexpérimentée à l’exception de Bisevac et dans une moindre mesure Koné –, il a également souffert en fin de première période et en début de deuxième notamment : Sarr a manqué d’engagement et contraint Vercoutre à une belle parade sur un retourné d’Antonov (39e) ; Bobko a échappé à la vigilance de Koné, mais il a trop croisé sa frappe (47e).

Comme à Riejka (1-1), le 7 novembre dernier, où Rémi Garde avait déjà opté pour un onze bis afin de préparer le derby face à Saint-Etienne, la "jeunesse" lyonnaise ne s’en est pas trop mal tirée. Aux titulaires habituels désormais de donner raison à leur entraîneur de les avoir ménagés dimanche sur la pelouse de Lille. Irrité par «le faux procès» qui lui était intenté de négliger la C3, Garde peut, lui, déjà se réjouir : son pari n'a pas altéré la dynamique lyonnaise. Son équipe est toujours invaincue en Ligue Europa cette saison.