Monaco face à l’OL. Un candidat au titre, face à une jeune équipe perdue en seconde partie de tableau. Au coup d’envoi, on ne donne pas cher de l’équipe lyonnaise, qui se déplace néanmoins au Louis II avec en tête un récent succès en Europa League, là où les Monégasques restent quant à eux sur un nul décevant à plusieurs titres face à l’ex-lanterne rouge Sochaux. Des faits récents qui ont une influence sur la pelouse ? Pas vraiment au regard des premières minutes, où la possession est largement à l’avantage des locaux, qui par la mobilité de leurs attaquants, posent souci à l’arrière garde lyonnaise. Mais passées les dix premières minutes en revanche, le match s’équilibre. Les Olympiens rivalisent dans la possession et le jeu, alors que les Monégasques se montrent plus imprécis. Un terme qui s’efface à la 28e minute, avec la frappe chirurgicale de Mounir Obbadi. Le milieu de l’ASM, sur un ballon traînant aux abords de la surface suite à un coup-franc, effectue une demi-volée surpuissante qui vient se loger dans la lucarne (1-0, 28e). Alors qu’il revenait bien dans la partie, l’OL est donc surpris sur coup de pied arrêté. Un coup dur pour les hommes de Rémi Garde.
Les Lyonnais ne répondent d’ailleurs plus du tout dans le jeu, eux qui peinent désormais à tenir le ballon, et ne parviennent absolument pas à se rapprocher des cages de Subasic – qui y met pourtant de la bonne volonté, en ratant par exemple un contrôle face à Briand (35e). Si les Monégasques ne sont pas transcendants, eux profitent de la moindre occasion, aussi chanceuse soit-elle. C’est ainsi qu’un dégagement anodin de Kurzawa – dévié qui plus est – profite à Falcao, qui se présente face à Lopes pour le tromper d’un subtil piqué (2-0, 36e). Si Briand manquera un face à face avec un Subasic pour l’unique occasion lyonnaise (42e), force est de constater que l’OL est sonné alors qu’il rentre aux vestiaires. Difficile, d’ailleurs, d’imaginer les Gones revenir au score sur le modèle de leur exploit à Gerland face à Bordeaux.
De fait, si les Lyonnais ont le bénéfice du ballon à la reprise, demeure cette récurrente incapacité à trouve la solution dans les 30 derniers mètres. De leur côté, les Monégasques la jouent tranquille. Sans forcer, ils tentent de conserver le cuir lorsqu’il est en leur possession, et se contentent d’attaquer en contre. Tactique suffisante, jusqu’à l’heure de jeu, où les ouailles de Ranieri voient leurs plans contrariés par la réduction du score de Bafé Gomis : parfaitement servi par Bedimo, le buteur lyonnais place alors une tête puissante hors de portée de Subasic (2-1, 62e). Un but qui a le mérite de relancer la rencontre : tandis que l’OL pousse pour obtenir l’égalisation, l’ASM joue avec davantage de convictions. Ce qui débouche des occasions, comme un poteau de Kurzawa (66e), ou une tête de Briand sur coup-franc (67e). La fin de match sera même totalement dominée par les Gones. Mais de cette domination, marquée par une multitude de coups de pieds arrêtés, seule l’occasion de Briand, dont la frappe croisée a rasé le montant (79e), se sera avérée probante. Sans être impressionnante, l’ASM a donc fait le boulot, et acquis les trois points qui lui permettent de reprendre provisoirement la tête du championnat. Le PSG aura donc la pression, ce soir au Chaudron.
L’homme du match : Falcao (6,5) : « un problème Falcao ? » Les médias se posaient la question en marge de cette rencontre, le serial buteur colombien n’ayant plus claqué de pions depuis trois matches. Mais le Tigre a écarté les doutes, avec une réalisation de classe, un subtil piqué devant le portier (36e). Il est en outre apparu très en jambes, multipliant les appels et se déplaçant énormément sur le front de l’attaque pour bouger le bloc adverse.
Monaco :
- Subasic (5) : devant le criant manque d’inspiration lyonnais, le portier croate n’a pas eu grand-chose à faire. Pour tout dire, il n’aura été en vue qu’en deux occasions. Une négative, puisqu’il a manqué un contrôle qui aurait pu profiter à Briand sans le retour de Kurzawa (35e). Et une positive, avec un face à face gagné devant le même attaquant lyonnais (43e). Le gardien ne peut rien, en revanche, sur la tête intouchable de Gomis (62e). Une certitude dans ce lot : les sorties du Croate ne sont jamais rassurantes.
- Raggi (5) : manque quelque peu de vitesse, ce qui l’empêche parfois de finir les actions sur son côté. Défensivement en revanche, l’Italien est costaud. Tout du moins, jusqu’au but de Gomis, où il laisse l’espace nécessaire à Bedimo pour centrer (62e). Un match sérieux, dans sa globalité.
- Carvalho (6,5) : le central portugais s’est avéré précieux, par des tacles toujours bien sentis, un placement irréprochable. Il a néanmoins souffert sur la durée devant un attaquant aussi imposant que Bafétimbi Gomis, en témoignent quelques duels et notamment celui perdu avec ce dernier sur le but lyonnais (62e).
- Abidal (7) : des interventions judicieuses, comme son compère défensif Ricardo Carvalho. Mais plus que son acolyte, il a fait admirer son sens de l’anticipation. Si la vitesse peut parfois lui faire défaut, il compense donc parfaitement avec ces différentes qualités.
- Kurzawa (6) : peu en vue sur son côté gauche, le latéral s’est néanmoins avéré décisif. Deux faits de jeu étayent ce constat, entre un sauvetage de la maison monégasque suite à la bourde de Subasic (35e), et un dégagement anodin qui se transforme en véritable passe décisive pour Falcao (36e). Décisif parfois malgré lui, le latéral a donc livré une prestation plus que correcte.
- Obbadi (6) : le milieu s’est bien battu, avec les compétences qu’on lui reconnaît, la hargne, la combativité. Il a fait beaucoup de bien dans l’entrejeu, sans compter qu’il ouvre le score de belle manière, avec une demi-volée surpuissante des 25 mètres, envoyée en lucarne (28e). Remplacé par Kondogbia (95e).
- Moutinho (5,5) : le meneur de jeu monégasque ne rate que peu de passes. Mais aujourd’hui, il n’en a pas réalisé beaucoup de transcendantes, comprendre décisives. Moins influent qu’à son habitude, ses petits passages à vide dans la rencontre coïncident avec les coups de moins bien monégasques.
- Toulalan (7) : face à son ancien club, le milieu de terrain a livré une grosse prestation. Enorme d’activité, l’ancien Lyonnais a gratté du ballon et coupé nombre d’ouvertures adverses qui auraient mettre à mal sa défense. La configuration du match, son scénario changeant et la bataille féroce du milieu de terrain ont en tout cas exalté ses qualités.
- J. Rodriguez (5) : très mobile, il est souvent apparu intenable en début de rencontre. Cependant, il s’est éteint rapidement, pour ne quasiment plus faire parler de lui. Si ce n’est de l’un de ses coup-francs, qui a poussé Lopes à s’aventurer hors de ses cages, qu’est venu l’ouverture du score d’Obbadi (28e), aucun autre fait de jeu ne relèvera son importance dans la rencontre. Remplacé par Fabinho (92e).
- Falcao (6,5) : voir ci-dessus.
- Ferreira Carrasco (5,5) : mobile comme son pendant à droite James Rodriguez, l’ailier a souvent manqué de justesse. Il a compensé par une grosse activité et une présence indéniable, lui qui était présent sur tous les contres monégasques, étant souvent le premier à faire la différence par ses accélérations. Remplacé par Ocampos (90e).
OL :
- Lopes (4) : il est malchanceux sur les deux buts monégasques. Sur le premier, il n’est pas inspiré dans sa sortie aérienne mais ne pouvait rien faire sur la frappe d’Obbadi. Sur le second, il demande à toute son équipe de monter sur un dégagement, ce qui laissera au final tout l’espace à Falcao dans le contre lancé par l’ouverture de Kurzawa. A noter une belle parade devant Falcao (81e).
- Bedimo (5,5) : en jambes, il a apporté son jus en phase offensive, même si ce n’est pas encore le Bedimo de Montpellier. James Rodriguez l’a plutôt laissé tranquille et c’est finalement avec Raggi qu’il a livré la plupart de ses duels, desquels il est régulièrement sorti vainqueur. C’est lui qui centre vers Gomis sur le but lyonnais.
- Bisevac (5) : pas beaucoup de travail au final pour le Serbe, qui a joué dans le style d’un libéro, laissant Gonalons se charger du marquage de Falcao.
- Gonalons (5) : un beau duel face à Falcao, à l’image d’un choc épaule contre épaule en seconde période. Il se fait avoir sur le but du Colombien, surtout en raison du dégagement légèrement ralenti de Kurzawa. Impeccable dans l’impact physique, il n’a pas encore le sens du placement des meilleurs à ce poste de défenseur central. Averti en fin de rencontre.
- Dabo (4) : tout ou presque s’est passé de son côté en première période. Il a eu beaucoup de boulot face à Ferreira Carrasco qui n’a cessé de le provoquer balle au pied. Il a parfois plié face à la vivacité du Belge. Offensivement, il n’a rien apporté. Remplacé par Tolisson (51e), qui s’en est sorti honorablement.
- Fofana (5) : une belle première période où il a abattu un gros travail à la récupération. Il a cependant baissé de pied en seconde mi-temps, à l’image d’un ballon dangereux perdu plein axe qui a abouti à une frappe sur le poteau de Ferreira Carrasco. Du mieux par rapport aux dernières semaines.
- Ferri (3) : il a encore éprouvé beaucoup de difficultés ce soir. Il se bat, est volontaire, mais affiche un déchet trop important dans ses transmissions. Que de passes, parfois simples, ratées dans l’entrejeu ! Remplacé à la 81e minute par Plea.
- Malbranque (5) : moins de déchet que ses partenaire dans les transmissions, mais il a trop souffert dans l’impact physique. Alors que l’OL a souvent long, il a été l’un des rares à tenter d’alerter Gomis et Briand dans les intervalles.
- Grenier (4) : une légère déception. Placée très haut, presque au niveau de Gomis et Briand, il n’a pas su placer ses attaquants dans de bonnes conditions. Surtout, il n’a pas crée de différences balle au pied, s’emmêlant souvent les pinceaux. Il peut beaucoup mieux faire.
- Briand (4) : c’est redondant, mais que d’imprécisions techniques ! Contrôles trop long, conduite de balle approximative, l’attaquant affiche des carences rédhibitoires pour se créer des occasions. Il compense toutefois ses manques par une grande générosité dans les appels. Il était à deux doigts de profiter d’une erreur de Subasic (35e) et a raté deux belles occasions (42e, 79e).
- Gomis (6) : envoyé au feu face à Carvalho et Abidal, il n’a pas rechigné à harceler la défense centrale, jouant de son physique. Surtout, contrairement à Briand, il a fait preuve d’un beau réalisme pour mettre au fond un bon centre de Bedimo (62e). Il aurait par contre pu mieux faire sur un ballon qui traînait juste devant la cage (73e). Il a en tout cas redonné l’espoir à l’OL, en vain. Remplacé par Benzia (78e).
Lyon vaincu logiquement, mais pas ridiculiser.
Preuve que le 5-1 contre Montpellier reste tout à fait exceptionnel et que malgré les grosses difficultés de Lyon actuellement, ce scénario désastreux ne va pas se reproduire tout les week end !
Si Lyon fait 2-1 contre Monaco, il y a moyen qu'il fasse 1-0 contre Evian Thonon gaillard? Non?
J'espère que Paris va maitriser ASSE ce soir
Idem pour les grands du foot français, Nantes, Reims, Paris, Marseille, St-E... Oups, fallait pas le dire?
Fail
C'est pas fini, ce n'est que le début..
Euhké.