« Je ne pensais pas avoir à bricoler autant en défense notamment. (...) Quelle équipe aurait pu survivre à une telle cascade de blessures dans son effectif ? » Mercredi, en conférence de presse, l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais Rémi Garde expliquait, en partie, la mauvaise passe de son équipe par le grand nombre de blessures ces derniers temps. Dans l’oeil du cyclone à Lyon, le staff médical est sous pression. Dans les colonnes du Progrès, Robert Duverne, le célèbre préparateur physique des Gones (auparavant en équipe de France) s’est défendu.
« On sait déjà que la performance athlétique dans un match n’explique pas le résultat. Car en dépit de la défaite, les données sont ou meilleures ou équivalentes sur les courses que l’on fait dans un match. Le vrai problème a été de ne pas pouvoir mettre en place un style de jeu parce qu’il y a eu des rotations dues aux blessés. C’est un problème. (...) Je ressens la nécessité de donner à Rémi Garde 95 % de son effectif. Là, il n’a que 80 % de l’effectif à sa disposition. On souffre à travers ce truc-là », a-t-il indiqué, avant de revenir sur la préparation estivale peut-être un peu trop poussée.
« Tirer des constats, et être capable de dire pourquoi les joueurs se blessent ? Je ne sais pas. Je sais juste que sur la préparation, on a tout tiré au maximum. Mais on voulait absolument être compétitif au mois d’août sur les Grasshoppers et la Real Sociedad. Alors on a pris une orientation sur l’endurance et la répétition de l’effort intense, plutôt que sur la préparation musculaire générale », a-t-il expliqué, confiant que cela expliquait peut-être une partie des blessures.
« Il faut assumer la responsabilité que j’ai prise de ne pas aller sur cette orientation. Mais il n’y a pas non plus une hécatombe. La blessure de l’ischio est présente partout. Est-ce que les temps de passage que je demande sont trop hauts ? Peut-être que j’ai imposé des temps de passage trop élevés et pas assez adaptés à l’effectif actuel », a-t-il avoué.
Pour autant, malgré tout, il se veut positif, regardant vers l’avenir avec confiance.
« L’OL ce n’est pas une période d’un mois, celle que l’on vient de vivre. Et c’est là que l’on va devenir costaud. Si un mois détruit l’OL, alors on n’était rien… Moi je ne suis rien, le staff n’est rien, Bernard Lacombe n’est rien, le président Aulas n’est rien, les supporters de l’OL, ceux qui nous aiment ne sont rien, l’union OL ce n’est plus rien. On a un projet, on va devenir costaud », a-t-il conclu. Pour l’OL blessé, l’union sacrée est aujourd’hui la seule solution. Reste à savoir si elle portera ses fruits.
posted the 10/11/2013 at 04:36 PM by
anakaris
On l'entendait moins ta grande gueule à l'époque de l'hégémonie lyonnaise