L’heure est grave à l’Olympique Lyonnais. Quatorzièmes de Ligue 1, les Gones sont dans l’œil du cyclone. Alors, comme souvent, après le président Jean-Michel Aulas, son conseiller Bernard Lacombe est lui aussi monté au créneau. Dans les colonnes de L’Équipe, il a appelé à la révolte, n’hésitant pas à secouer ses joueurs.
« On a été des gagnants. Il faut redevenir ce qu’on était, même si on n’a pas les mêmes moyens. (...) On a passé un long moment tous ensemble, ce mardi. Le président a demandé à chacun son ressenti. On a évoqué les blessures, forcément. (...) Notre statut nous impose d’être entre la 1ère et la 5e place », a-t-il d’abord lâché avant de pointer certaines faiblesses du doigt.
« Qu’au moins, ils écoutent quand on leur parle. J’étais à la causerie (à Montpellier), j’ai entendu Rémi dire aux défenseurs : "Attention, Hilton et Congré vont envoyer des ballons dans votre dos. S’il n’y a pas de pression sur eux, anticipez, prenez un peu de recul." Et au bout de cinq minutes, on s’était déjà fait prendre trois fois », a-t-il amèrement regretté. Très dur, l’ancien goleador lyonnais attend beaucoup plus des joueurs, notamment des jeunes, qu’il n’a pas hésité à bousculer.
« Pour l’instant, certains jeunes n’ont pas beaucoup démontré qu’ils avaient le niveau. (...) Je n’ai pas l’impression que tous les jeunes soient obnubilés par la victoire. Pour eux, perdre n’est pas grave, alors que dans ce club, avant, c’était un affront terrible. (...) Pour apprendre, il faut écouter. (...) Il ne faudrait pas que certains se croient être ce qu’ils ne sont pas encore », a-t-il balancé.
Le message est passé. Et s’il est exigeant avec les joueurs, il est plutôt conciliant à l’heure d’évoquer le bilan d’un Rémi Garde qu’il soutient contre vents et marées.
« Il a dit qu’il était en danger parce que c’est le cas de tous les entraîneurs qui ne gagnent pas. Mais tout le monde sait que ce n’est pas le cas, qu’on est tous derrière lui. On savait que la période serait délicate. Depuis trois ans, il a quand même perdu beaucoup de joueurs... (...) Je soutiens Rémi car j’ai beaucoup de considération pour l’homme et l’entraîneur. Le président a dit qu’il était trop gentil, mais j’ai assisté à certains recadrages et je peux vous dire que, s’il était poli, il n’y avait rien de gentil. Il est capable de dire des choses très dures, en restant bien élevé », a-t-il conclu. L’intéressé appréciera, même s’il préfèrerait sans doute que son équipe retrouve le chemin des victoires...
posted the 10/09/2013 at 04:40 PM by
anakaris