La défaite face à la Real Sociedad et l’élimination de la Ligue des Champions a visiblement fait mal à l’OL. Outre deux défaites face aux Basques (0-2, 0-2), les Gones se sont inclinés par deux fois en championnat, face aux modestes Reims et Evian, deux équipes jouant le maintien. Pourtant bien partis en championnat, les voilà plongés dans le doute. Car ces deux défaites, surtout la dernière, s’avèrent pour le moins inquiétantes. La première période en Savoie, où les Lyonnais ont fait preuve d’un manque de motivation flagrant et d’un niveau de jeu indescriptible, sont aujourd’hui pointés dans les médias.

Le quotidien rhodanien Le Progrès assure que « cette fois, il y a vraiment le feu au lac ! » Même topo du côté de L’Equipe, qui précise qu’« il faut arrêter de rêver » et de « considérer l’OL comme une grande équipe. » Des constats qui vont dans le sens de Rémi Garde, coach des Lyonnais, qui a fulminé en conférence de presse d’après match. D’abord, sur cette fameuse première période. « Cette première période, je ne la comprends pas, je ne la digère pas. J’ai vraiment un sentiment… pas de honte… mais je ne m’attendais pas à ça. Dans l’attitude, on a été en dessous de tout. »

L’attitude, maître mot du discours du coach, qui a décidé de ne pas se retrancher derrière l’excuse du calendrier. Selon lui, son groupe n’a aucune excuse. « Je ne parle pas de fatigue, de trois jours après la coupe d’Europe, ce n’est pas le problème. J’en ai vu beaucoup d’autres dans mon équipe et je le répète des problèmes d’attitude qui nous pénaliseront tant qu’on ne s’en débarrassera pas. J’ai vu beaucoup d’attitudes qui m’ont très fortement agacé. Si chacun pense à sa pomme avant de penser à l’équipe… Il ne faut pas se prendre pour d’autres. Dans le foot, c’est ce qu’il y a de pire. » Ne pas se prendre pour d’autres… Cette phrase signifierait-elle qu’au sein même de l’OL, on ne croit plus à un statut de candidat au titre ? Possible. En tout cas, les choses sont claires, Lyon devra redresser la barre. Et Garde d’abandonner tout optimisme : « J’aime bien défendre mon groupe quand il le faut, mais là on a sombré. Je suis très inquiet. »