Tête de série des équipes qualifiées par la « voie de la Ligue », l’OL a certes évité de gros bras tels qu’Arsenal, le Milan AC ou Schalke 04, mais la tâche s’annonce tout de même compliquée pour les Gones. Aujourd'hui, on sait que c'est la Real Sociedad que Lyon devra affronter.

Vainqueur de l’épreuve en 1988, le PSV n’a pas brillé sur la scène européenne la saison passée (phase de poules en Europa League), mais reste un des clubs les plus habitués aux joutes en LdC. Idem pour les Turcs de Fenerbahçe qui restent sur une demi-finale d’Europa League l’an passé. Une formation emmenée par Bruno Alves, Raul Mereiles et l’ancien Lillois Moussa Sow qui promet également un match bouillant dans l’enfer du stade Sükrü Saracoglu. Moins connu, le Metalist Kharkiv n’est pas un adversaire à négliger non plus. Seizième de finaliste de l’Europa League en 2012/2013, l’équipe ukrainienne a su malmener des clubs bien connus tels que le Bayer Leverkusen ou Newcastle lors de son dernier parcours européen. Enfin, s’ils affichent un passé européen moins clinquant, voire inexistant, la Real Sociedad et Paços de Ferreira ont tout pour endosser le rôle du trouble-fête.

D’ailleurs, si au Portugal la plupart des avis laissent très peu de chances aux Castors de Paços de passer ce tour, la tendance est bien différente au Pays Basque. « La Real préfère l’Olympique Lyonnais pour le tirage ». Signée par le Diario Vasco, cette Une dévoile clairement les vœux des Txuri-urdin. Logiquement, Arsenal et le Milan AC veulent être évités de par leur réputation. Idem pour Schalke 04. Quant au Zenit, la Real se méfie d’une équipe rodée depuis un mois et ne veut surtout pas d’un déplacement compliqué en Russie. Pourquoi tirer l’OL alors ? Si Antoine Griezmann explique ce choix parce que « Lyon, c’est près de la maison et que j’ai beaucoup d’amis là-bas », le journal basque donne deux raisons. Premièrement, la Real souhaite prendre sa revanche sur des Gones qui l’avaient sorti des huitièmes de finale de la LdC en 2003/2004. Enfin, l’ancien club de Philippe Montanier n’a pas oublié l’épisode Griezmann de l’été 2012 (l’OL voulait le recruter, mais la Real n’était pas vendeuse) et désire mettre les choses au point sur le terrain.

Tombeur de l’OL en quart de finale de l’édition 2004/2005, le PSV aimerait lui aussi recroiser la route des hommes du Rhône. C’est tout du moins ce qu’a indiqué le milieu de terrain Stijn Schaars, rentré au pays cet été après deux ans passés au Sporting Portugal. « Ce sont toutes de bonnes équipes. Mais le mieux pour nous serait peut-être de prendre Lyon. » Du côté d’Istanbul, Fenerbahçe reste prudent. En quatre confrontations face à l’OL, les Stambouliotes se sont toujours inclinés. Une tendance que ces derniers veulent inverser selon le média local Takvim.

Enfin, même en Ukraine certains spécialistes votent Lyon eux aussi. C’est le cas de l’ancienne gloire Viktor Grachev. « À première vue, Lyon est un tirage approprié pour le Metalist. Kharkiv aime jouer contre les Français (cf Sochaux en 2011/2012) et c’est une équipe au style de jeu semblable au Metalist. » Longtemps craint lors des tirages et souvent désigné par les médias espagnols comme le « coco » (l’équipe à éviter) même pour le Real Madrid et le Barça, l’Olympique Lyonnais ne fait aujourd’hui plus peur. À tort ou à raison ? Aux Gones de prouver que, malgré les départs de nombreuses stars, ils ont les moyens de relever le défi.