Qu’ont en commun Blaise Matuidi, André Ayew, Jérémy Janot, Sidney Govou, Geoffrey Dernis ou encore Damien Perquis ? Ils ont tous envoyé un message de soutien à Bafétimbi Gomis sur les réseaux sociaux. Des messages motivés par le traitement que lui réserve Jean-Michel Aulas depuis plusieurs semaines maintenant. Que ce soit sur Twitter, par communiqué officiel ou à l’oral, JMA ne cesse d’accentuer la pression sur Gomis pour qu’il plie bagages et accepte les offres déjà validées par l’OL.

Non retenu pour cette raison pour le stage à Tignes, Gomis s’entraîne donc seul à Lyon. Une situation ubuesque qui ne fait pas réagir uniquement les joueurs. Philippe Piat, co-président de l’UNFP, le syndicat des joueurs, s’est insurgé de la méthode employée par Aulas. « La manière dont Lyon cherche à se séparer de Bafétimbi Gomis, quasiment de force, est vraiment anormale. Le joueur veut respecter son contrat et on le force à partir. C’est le monde à l’envers », a-t-il lancé dans les colonnes de L’Équipe.

Financièrement, la position de l’OL se comprend et n’est pas contestable. C’est vraiment la manière qui interpelle, d’autant plus qu’elle n’aide pas Aulas dans sa démarche. À force de pointer du doigt Gomis, au comportement irréprochable, JMA le pousse dans une logique de confrontation, désormais bien entamée sur Twitter. Swansea et Cardiff n’intéressent pas Gomis, l’un des quelques footballeurs à réellement faire attention au projet sportif proposé.

Si un club devait se présenter avec l’offre adéquate et qu’il plaisait à Gomis, alors l’attaquant n’aurait pas de problème à quitter l’OL. Mais il ne s’engagera pas n’importe où pour faire plaisir à un président qui ne cesse de le dénigrer. Le tort de Gomis dans cette histoire ? Ne pas avoir convaincu Rémi Garde d’en faire un titulaire. Au moment de dessiner les contours de l’effectif, l’entraîneur rhodanien a choisi de faire confiance à Lisandro. Et voilà aujourd’hui où cette décision purement technique mène.