Takeshi Okada aurait pu s'épargner bien des soucis s'il n'avait clamé sur tous les toits que le Japon visait une place dans le dernier carré de la Coupe du monde de football.
L'évocation d'un tel objectif, jugé irréaliste par les spécialistes, aurait pu faire sourire si le sélectionneur de 51 ans ne s'y accrochait désespérément malgré des défaites embarrassantes en matches amicaux.
"La Corée du Sud l'a fait (en 2002), alors pourquoi pas nous?", répondait-il récemment à des journalistes sceptiques.
Son arrogance et son incapacité à se remettre en cause agacent. On l'accuse d'avoir mis une pression inutile sur les joueurs et d'être obtus dans ses choix tactiques, hermétique à toute velléité de changement malgré des résultats médiocres.
"Je pense que cette équipe est ce qu'elle est. Elle est capable d'aller loin. La chose la plus importante est de répéter ce que nous avons essayé de faire jusqu'à présent", se contente-t-il de marteler sur un ton robotique.
Lorsqu'il reprend les rênes de la sélection nationale en décembre 2007, en remplacement du Bosniaque Ivica Oslim, victime d'un accident cardiaque, Okada jouit pourtant d'une enviable cote de confiance.
Il reste pour les amateurs de football nippons comme le premier entraîneur à avoir qualifié le Japon pour une phase finale de Coupe du monde, en 1998 en France, qui se solde par une élimination au premier tour.
Après cela, Okada, ancien défenseur international (24 sélections), a dirigé deux clubs japonais, le Consadole Sapporo qu'il a hissé en première division, et les Yokohama Marinos, qu'il a conduit à deux titres de champion en 2003 et 2004.
Mais, dès sa prise de fonctions à la tête de la sélection, les critiques fusent.
Le jeu développé par les Samouraïs Bleus est indigent et les résultats inquiètent, comme ces piètres matches nuls 1-1 face à l'Ouzbékistan et aux Emirats arabes unis à l'automne 2008.
Okada obtient alors le soutien indéfectible de sa Fédération et finit par qualifier, non sans peine, les Japonais pour le Mondial. Le plus dur commence pour lui.

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posted the 06/07/2010 at 02:46 PM by
akira893
Ce coach a vraiment l'esprit du bushido, après j'espère qu'il ne se fera pas Hara Kiri après cette CDM.
Le Japon n'a aucune chance d'aller loin, même si c'est une belle équipe.
Sinon, si on matte leur groupe, ils peuvent aller en huitièmes. C'est une possibilité. Les Pays-Bas vont surement flamber, le Danemark, le Cameroun et le Japan vont davantage se battre pour la seconde place...
J'ai regarde les 3 derniers matchs et c'est affligeant. Tout commence par une defaite (2-0) a domicile contre l'ennemi hereditaire coreen avec un niveau de jeu qui ne ferait meme pas la fierte de la ligue 2. Ensuite j'ai ete agreablement surpris par la premiere mi-temps contre l'Angleterre. Malheureusement l'equipe retombe dans ses travers en perdant (2-1). Chose etrange, ils ont marque les 3 buts de la rencontre ! Les anglais peuvent remercier Tulio et Nakazawa... Tout le monde se tape des barres au Japon sur cette histoire. On m'a offert un maillot l'an dernierm, je crois qu'on va pas le sortir... On termine par le match de vendredi soir contre la Cote d'Ivoire qui se solde encore par une defaite et Tulio qui continue a faire le mariole avec un nouveau but contre son camp et la blessure de Drogba sur la conscience !
Un collegue qui se vantait d'avoir rencontre Okada Kantoku et nous montrait fierement la carte de visite de ce dernier prefere eviter le sujet quand on evoque ses liens avec...
Mais serieusement plus que l'entraineur, c'est les media japonais qui sont ecoeurants quel que soit le sport !