Lorsqu'on est jeune, fougueux, et un peu con sur les bords, on n'a bien souvent à la bouche que le mot romantisme. Les médias, collant toujours au plus près des aspirations du public, ne cessent d'ailleurs d'utiliser eux aussi ce concept du romantisme à tord et à travers. C'est que notre époque a tendance à galvauder les mots. Le romantisme, ce n'est pas un bouquet de roses rouges qu'on vient d'acheter chez les fleuristes moyennant quelques euros. Ce n'est pas un dîner aux chandelles qui coûte la peau du cul dans un restaurant. Le romantisme à la française, il faut donc relire Chateaubriand ou Musset, c'est la souffrance (car le désir est souffrance), la mélancolie, le mal de bide. Une phrase de Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe résume parfaitement ce qu'est ce romantisme made in hexagone :
" Je me suis rencontré entre deux siècles comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue."
Pour rester dans le même esprit, il faut savoir que les jeunes idiotes qui écrivent, en entourant le tout de cœurs boursouflés de naïveté, sur leur agenda "Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas" n'ont pas compris Les Pensées de Pascal. Car chez Pascal le cœur ce n'est pas cette pompe à sucre vissée dans votre buffet, c'est la foi. Pascal oppose la foi à la raison, la foi étant au-delà du raisonnement intellectuel, laborieux et minutieux.
Autre concept incompris, l'épicurisme. Si vous croisez quelqu'un, au cours d'une soirée ou chez le boulanger mais c'est plus rare, qui vous dit "Moi j'aime bien manger, boire, je suis un épicurien". Soyez certain d'une chose, ce couard n'a jamais lu Épicure. Il faudra alors lui conseiller de se procurer Les Lettres d'Épicure pour deux ou trois euros dans sa version poche. Le philosophie de l'antiquité définit sa notion de la fête comme un repas incroyablement austère. Un peu de pain, du fromage et au lit. Si l'on veut parler du plaisir de bien manger et de bien boire, il faut se définir comme un partisan de Dionysos et aller du côté de la mythologie.
Enfin, pour clore cette petite énumération, si votre ami récidive, histoire de légitimer les restants de culture qui lui collent encore au fond du cerveau, en vous disant qu'il est athée et donc cartésien faites moi plaisir. Collez lui donc un beau coup de pied au cul. Une des premières choses que démontre Descartes dès le début de son Discours de la méthode, c'est que Dieu existe.
Breviaire des vaincus - blog sur la littérature et le cinéma -
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publié le 12/05/2010 à 10:41 par
alfouxlf
Keep on going alfouxlf
Thomass2 > Que dire de ton ton à toi, tu te trouve peu être respectueux d'autrui ? Crédible ? "lol".
Sinon, en effet Kizito5 je ne mets pas l'accent sur la pensée de Descartes. Ce n'était pas le sujet de l'article comme tu le précises à la fin de ton commentaire.
Merci pour les encouragements.
allez critique constructive, il en faut des fois ! tu devrais prendre au moins le temps, avant de publier deux fois cette.. heu.. chose, de corriger tes fautes !
"Coller lui donc un beau coup de pied au cul."
ici le verbe "coller" prend un Z, tu en profiteras donc pour appliquer a ta propre personne de si judicieux conseils
dernièrement, quand tu dis que tu t'en "excuse par avance" , t'as pas remarqué que c'est plutôt des excuses en retard ? :/
bon sérieux, je fais pas de philosophie moi, je suis pas rédacteur, mais au moins je suis cohérent
Si ta "critique constructive" se résume à ça, tu m'inquiètes. Bref, passons.
bon sang mais à moins de dire "tropdlaballe" ou "je kiffe grave" ou "strobien" on est taxé de meprisant par beaucoups de gens ici
continue alfouxif de poster ce qui t'interesse et fais pas attention aux "meprisés" blessés on se damande pourkoi dans leur ego
le mépris, est dirigé vers les mots qui se détachent des choses, c'est le sujet de l'article.
Il ne s'agit pas tant de blâmer la jeune fille qui dessine des coeurs que de dénoncer...
LA méprisE qui s'opère entre les sentiments amoureux et les sentiments d'abandon et de perte du sens. Seule la méprise change les sentiments en niaiserie.
On ne verra pas d'objection, alors, à ce qu'on oppose LE mépris à LA méprise.