Une nouvelle étude internationale ( USA, Royaume-Uni, Allemagne, France, Pays-Bas et Belgique ) conduite par
Todays Gamers auprès de 13 000 individus, fait le point sur la distribution numérique, et la manière dont les joueurs appréhendent l'achat de contenu en ligne.
Tout d'abord, l'étude révèle que 44% des personnes interrogées ( âgées de huit ans et plus, et disposant d'une connexion à Internet ) jouent sur consoles (
Xbox 360,
PlayStation 3,
Wii,
PSP,
DS,
DSi ) en France. Cette proportion est nettement supérieure aux États-Unis ( 58% ) et au Royaume-Uni ( 55% ), mais inférieure en Allemagne ( 36% ), aux Pays-Bas ( 32% ) et en Belgique ( 38% ). Plus intéressant, 19% des joueurs consoles en France disent télécharger des jeux ou des contenus additionnels régulièrement via leur console ( cette proportion tombe à 16% sur la question : achetez-vous des jeux/des contenus additionnels via votre console ). Des résultats proches de ceux observés en Belgique ( 18/14% ), aux Pays-Bas ( 21/15% ) et en Allemagne ( 17/13% ), mais très éloignés des statistiques US ( 43/40% ), illustrant l'avance prise par les États-Unis en la matière ( les chiffres des DLC de
Call of Duty : World at War en donnaient un bon aperçu ).
Cela dit, américains et européens achètent leurs jeux chez des revendeurs
" traditionnels " dans des proportions proches ( 46% en France, 47% aux États-Unis, 52% en Allemagne, 55% en Belgique ). C'est lorsqu'il faut acheter un jeu chez un revendeur online que les joueurs consoles européens se montrent un peu plus réticents, même si ce mode de consommation est en croissance très rapide. Ils sont 17% à le faire en France, contre 22% aux États-Unis. La France se situe d'ailleurs en queue de peloton, juste devant la Belgique ( 16% ), mais derrière les Pays-Bas ( 22% ), et l'Allemagne ( 31% ). Sans surprise, et comme l'illustrent les récents remous autour de
FIFA 10, les revendeurs online britanniques font autorité sur ce marché. 39% des joueurs consoles outre-Manche optent pour ce type d'achat, où le facteur prix tient une place prépondérante.
Notons que le paiement/téléchargement de jeux ( par opposition à l'achat en ligne d'un jeu physique ) reste en retrait pour la plupart des pays. 6% des joueurs consoles le font en France et en Allemagne, 8% aux Pays-Bas, 9% en Belgique, et 16% aux États-Unis. Ces résultats diffèrent pour les joueurs
PC, qui sont 16% en France à payer puis télécharger directement en ligne régulièrement ( 23% aux États-Unis, 9% en Allemagne, 12% en Belgique ). Enfin, l'étude précise, concernant les consoles, que toutes ces statistiques progressent lorsqu'on se base uniquement sur le duo
Xbox 360/
PlayStation 3, largement tourné ( et dans des proportions sans cesse croissantes ) vers la distribution numérique par le biais du
Xbox Live et du
PlayStation Store.
Plusieurs intervenants, lors de la
London Games Conference, ont prédit que la distribution numérique aura surpassé son équivalent physique d'ici trois ans, et que de nombreuses entreprises du secteur vidéoludique, face à la rapidité avec laquelle s'opère ce basculement, sont mal préparées pour s'adapter à cette nouvelle donne. La réaction houleuse des enseignes européennes vis-à-vis de l'arrivée de la
PSP Go, première console entièrement dédiée à la distribution en ligne, semble d'ailleurs présager d'une transition particulièrement délicate. Le président d'
EA Sports,
Peter Moore, estimait récemment qu'il faudrait dix ans avant que le secteur des jeux vidéo ne dise définitivement
" au revoir aux disques physiques ".