Shadow Hearts. Ce nom vous est peut être familier. En effet, le premier opus de cette saga est sorti sur Playstation 2 quelques années auparavant. Il existe aussi un prologue à cette série, qui se nomme Koudelka. Mais le jeu qui nous intéresse est en quelque sorte le troisième opus qui, lorsqu'il sort en France, passe assez inaperçu. Faute à la médiatisation quasiment inexistante.
On allume la console. Plusieurs modes de jeu s'offrent à nous, dont un mode extra qui permettra, une fois le jeu fini, de revoir les différentes cinématiques qui entrecoupent le jeu. En parlant de cinématique, le jeu commence directement avec une cutscène superbe. On voit un contingent de soldats qui patrouille dans une forêt ( lors de la guerre 14-18 ) et qui s'apprêtent à attaquer un village, Domrémy. Tout ceci est vu à la première personne par un personnage dont on ne voit pas le visage. Arrivés à l'église, ils ouvrent la porte prudemment et s'engouffrent dans le lieu sombre. La porte se ferme. On commence alors à s'inquiéter, la peur du personnage se ressent vraiment. On entend alors en dehors de l'église des coups de feu, des soldats qui crient à l'agonie.La vitre principale se brise dans un fracas monstrueux. Une ombre se détache peu à peu et rentre à l'intérieur, d'un vol majestueux. On découvre le personnage vu à la première personne, qui se trouve être une jeune fille. Elle regarde la bête, horrifiée. Une sorte de dragon musculeux et géant. Celui-ci se débarasse alors des soldats, un par un. Lors de l'affrontement, une explosion a lieu. La bête détruit tout, mais semble protéger la jeune fille. Celle-ci regarde le monstre s'éloigner et reprendre forme humaine. On reconnaît Yuri, le personnage principal de Shadow Hearts. Il est important de bien décrire cette scène, qui est le prémice d'un jeu fabuleux et intense, dont vous ne sortirez pas inchangé.
Covenant a beau être la suite de Shadow Hearts, la compréhension du scénario peut se faire sans posséder ce dernier. Le passé est raconté à l'aide de flashbacks mettant en scène les personnages du premier épisode. Karin, un officier allemand , est chargée de retourner à Domrémy après l'attaque qui a décimé son contingent. Elle n'y va pas seule, un jeune prêtre du nom de Nicolai l'accompagne. Arrivés à l'Eglise, ils retrouvent la bête, qui se transforme d'elle-même en humain. Nicolai prétend connaître le jeune homme, il l'appelle Yuri le tueur de Dieux. Le prêtre fait partie d'une organisation alors secrète, mais Yuri semble le reconnaître. Nicolai dévoile alors ses intentions maléfiques. Karin, tourmentée, décide d'aider Yuri. Ils font fuir ensemble le prêtre et se lancent à sa poursuite. C'est alors que commence cette aventure riche en rebondissements où l'on ne s'ennuit pas un seul instant!
Yuri va rencontrer au cours de son périple de nombreux personnages, dont 7 se joindront à sa cause. Ils sont tous très loufoques et, par dessus tout, très attachants. Exemple avec Gepetto, un vieillard alcoolique qui a rencontré dans sa jeunesse un groupe d'éfféminés avec lesquels il s'est lié d'amitié. On peut encore citer Joachim, un vampire très puissant mais malin comme ses pieds ( ils prend les objets pour des personnes en chair et en os, de grands moments! ). Beaucoup d'humour donc. Et il en faut pour égayer cette histoire noire et triste. Durant l'aventure les personnages vont tisser des liens forts, jusqu'à lutter ensemble pour sauvegarder la Terre entière. On s'y attache tellement que, lors de scènes les mettant en scène, l'émotion prend le dessus. Les scènes tristes sont très, très émouvantes, sortez les mouchoirs!
On ne change pas les bonnes recettes. Déjà utilisé dans Shadow Hearts premier du nom, le système de roue est ici repris et amélioré. La
oue du jugement permet aux personnages jouables d'effectuer des attaques, simples ou combinées. Un curseur tourne et le but est de l'arrêter sur des zones qui premettront de faire une ou plusieurs attaques simples ou critiques. Des combinaisons sont aussi présentes. Exemple: Yuri effectue une attaque projection en l'air, puis Joachim utilise une attaque projection au sol, ce qui aura pour effet d'éjecter le monstre au loin et ainsi de faire bien plus de dégâts. Les personnages ont à leur diposition des compétences spéciales propres à chacun ( exemple: Blanca peut effectuer des attaques spirituelles, Yuri et Kurando peuvent se transformer en différents monstres, etc... ) ainsi que des magies élémentaires, qui permettent d'attaquer une zone particulière du champ de combat( à l'aide de symboles ).
La quête principale, bien que relativement courte ( comptez quand même une bonne quarantaine d'heures ) sera accompagnée de nombreuses quêtes annexes, toutes plus longues et passionnantes les unes que les autres. Par exemple, les symboles récupérés au cours du jeu permettront de reconstituer un puzzle, qui amènera par ailleurs au combat contre le puissant Salomon. On trouve encore l'épreuve de virilité ( le moment le plus drôle du jeu ) qui permettra à Joachim de devenir un vrai, bon lutteur en combattant divers marchands de curry

, le tournoi des loups, les loteries, ... Ce qui vous amènera en toute vraissemblance à environ 70 heures de jeu. De nombreuses quêtes seront disponibles à la fin du jeu, avant d'affronter le boss final.
Comme dit au début du test, le mode extra permet, une fois la quête principale effectuée, de revoir les cinématiques qui arrivent aux moment cruciaux de l'aventure. Elles sont à l'image des personnages et autres décors: magnifiques! Si Shadow Heart ne transcendait pas par ses graphismes, Shadow Hearts Covenant étonne. La forêt de Domrémy, le port du Havre, les rues de Paris, ... On s'émerveille devant tant de beauté. C'est le point le plus surprenant de ce troisième opus, les anciens volets n'étant pas forcément réussis de ce point de vue là. Vous avez bien lu, on parcourera de nombreuses villes réelles, comme Florence, Paris, Zurich, ... C'est la particularité de ce jeu. Les Final Fantasy, Dragon Quest et autres, font voyager dans des décors fantastiques, irréels. Covenant nous fait visiter les grandes villes du monde, on reconnaît même certains quartiers comme les champs élysées par exemple.
En définitive, ce jeu méconnu surprend beaucoup. Les critiques, unanimes, sont très favorables: ce jeu est une réussite, un chef d'oeuvre. Si vous possédez une Playstation 2 et que vous disposez de 30 euros, achetez-le! Vous ne serez pas déçus, pour peu que aimiez les RPG. Mon coup de coeur sur la bécane, ainsi que mon jeu préféré

Ce jeu est fabuleux! Pour moi, il est meme l'egal des FF ou DQ, tout en etant plus rafraichissant... Enfin, une excellente découverte... Par contre, j'pense que faire le premier est essentiel pour bien apprecier le scénar du 2, sinon, on passe a coté de pleeeeeeins de trucs... Enfin, s'pas obligatoire, mais le plaisir sera plus grand