Date de sortie cinéma: 19 juin 2013
Réalisé par Zack Snyder
Avec Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Russell Crowe, Diane Lane
Long-métrage Américain /
Genre: Action , Aventure , Fantastique
Durée: 2h20 /
Année de production: 2013
Distributeur: Warner Bros.

Fort du succès de la trilogie Batman, la Warner décide de rebooter le héros le plus célèbre des Etats Unis: Superman.
Au commande de ce nouveau blockbuster, les scénaristes du Dark Knight (Christopher Nolan, David S. Goyer) et le réalisateur Zack Snyder (300, Watchmen).
Et il faudra au moins ça pour dépoussiérer un mythe vieux de 75 ans, semblant bien vieillot pour cette nouvelle vague d’adaptations super héroïques lancées par Batman Begins.
Envoyé sur terre après la destruction de sa planète d'origine, Kal-El est éduqué parmi les humains.
Cherchant sa place dans un monde qui n'est pas le siens,
il devra pourtant défendre sa planète adoptive contre des forces venu de sa planète originelle guidé par le général Zod.
Bien que le pitch ne dénature pas l'essence du comics, il laisse sous-entendre une richesse scénaristique bien loin des adaptations précédentes.
Car ici exit le héros kitsch, au gout vestimentaire approximatif, sans défaut, sans doute, sans faiblesse (si ce n'est une allergie très prononcé à la Kryptonite).
A l'instar de Batman Begins, Man of Steel s'intéresse à la genèse du héros, de ses origines extra-terrestre, à sa quête d'identité. Le héros mi Kryptonien, mi Terrien, donne l'occasion au scénario de s'appesantir sur son humanité plutôt que sur son invulnérabilité.
Par l'intermédiaire de flash-back, le spectateur assiste à l'enfance d'un héros qui s'ignore, découvrant ses origines tout comme ses pouvoirs, ainsi que le poids qui en découle, et le rôle qu'il se doit d'assumer.
C'est donc sous une dimension Christique assumé que Kal-El se place en guide et en défenseur d'une humanité soumis au attaques extra-terrestre des concitoyens de notre bon Superman (et dont la destruction est empreint de traumatisme post 11 septembre).
Bien qu'un peu trop prononcé (allant jusqu'a donné au héros l’âge du Christ à sa crucifixion) cette dimension religieuse demeure cependant nécessaire dans le souci du réalisme du film, car après tout comment l'humanité réagirait a la découverte d'un être extra-terrestre, doté de pouvoir incommensurable ?
La première heure trente du film traite de cette quête initiatique et en demeure la meilleur partie.
L'addition se corse dans la seconde partie. Après avoir mis en place les origines et les enjeux de l'existence d'un tel être sur notre petite planète bleue, il est temps de le confronté à un ennemies à sa hauteur, le général Zod et son armées.
Le film a dès lors tendance à se perdre dans la science-fiction laissant une trop grande place à l'intervention des hommes sur cette force extra-terrestre.
Car si les combat Superman/Kryptoniens sont utilement spectaculaire, il ne représente finalement qu'une minorité des scènes d'actions et ont la fâcheuse tendance à être interrompu ou entrecoupé d'intervention militaires tout juste bonne à montrer des explosions et à gâcher la sublime bande son d'Hans Zimmer sous des détonations de missile inutile.
On regrette aussi l'abandon du rôle de sauveur de Superman, oublié un peu vite dans son combat final au profit de dégringolade d'immeuble à tout va (sans se soucier des victimes) destiné à nous offrir un final spectaculaire, au détriment de la logique du héros et en contradiction avec le message du film.
De plus, le pauvre Zack Snyder semble avoir était complétement brider. Malgré une bonne réalisation, on reconnait difficilement le génie de celui qui nous a offert des films aussi beau que 300, Watchmen ou Sucker Punch. Ou sont les ralentis-accélérés offrants une meilleure visibilité au combat et un punch jamais égalé ? Ou sont les angles de caméras un peu fou d'un Comédien en chute libre poursuivi par son pin's en smiley taché d'un sang indélébile ? Ou sont les filtres donnant un ton si particulier à chacun de ses films ?
Seul les scènes de flashback donne au réalisateur l'occasion de nous rappeler son talent, offrant au spectateur les plus beaux moments du film.
Le casting, tout comme le film est à couper en deux. Il oscille entre le très bon pour ses rôles principaux (Henry Calvill, Russell Crowe, Kevin Costner, Diane Lane), et le très mauvais pour ses rôles secondaires, Amy Adams en pole position du à une interprétation trop féminine et effacé d'une journaliste décrite comme experte, et ceux malgré un rôle consistant. La malédiction des rôles féminins Nolanien a encore frappé.
Avoir comme papa deux Robin des Bois, ça claque !
Man of Steel est une excellente adaptation de Superman et un excellent film, on ne peut cependant que regretter ces defaults trop nombreux principalement dû à une recherche du spectaculaire inutile, qui tire le film vers le bas alors qu'il avait le potentiel d'égalé le Batman Begins de son scénariste. Un second volet étant déjà prévu, on ne peut qu'espérer que celui-ci corrige le tir et tente cette fois ci d'égaler The Dark Knight.
Vu en VO, 3D inutile.
Pour moi, c'est sans aucun doute la meilleure adaptation de Superman au ciné, la plus profonde, la plus intéressante, mais, par contre, ce film n'est pas du tout à la hauteur, selon moi, des meilleurs travaux de Nolan et Snyder dans le genre.