Le dernier numéro de Multimédia à la Une, relayé par Objectif Micro tire un signal d’alarme. De nombreux vendeurs spécialisés envisagent d’arrêter la vente de consoles.



Le temps n’est actuellement pas au beau fixe pour les revendeurs spécialisés dans le domaine du jeu vidéo. Dans le magazine professionnel Multimédia à la Une, un article fait le point sur cette activité et vous pouvez en retrouver un extrait sur le site Objectif Micro. Outre la morosité ambiante due à la féroce concurrence du web et aux marges des fournisseurs, il semble bien que la vente de consoles ne soit vraiment pas intéressante pour les enseignes spécialisées. Si l’article affirme que de nombreux vendeurs envisagent purement et simplement d’arrêter la vente de consoles, il convient de modérer cette affirmation. En effet, les consoles n’ont jamais historiquement généré beaucoup de marge (les vendeurs de la première PlayStation peuvent en témoigner) et ont toujours constitué un produit d’appel pour les boutiques. En effet, l’acheteur d’une nouvelle console repartira bien souvent avec une manette supplémentaire et quelques jeux.

Toutefois, face à cette situation, nous avons voulu en savoir plus sur les véritables marges effectuées par les revendeurs spécialisés. Voici donc les chiffres que nous a aimablement communiqués un de nos contacts :

PS Vita Wifi : prix d'achat fournisseur : 207.82 + TVA = 248.55. Prix de vente 249€
PS3 Slim 160 Go : prix d'achat fournisseur : 207.59 + TVA = 248.28€. Prix de vente 249€
Xbox 360 4go : prix d'achat fournisseur 162.13€ + tva = 193.90. Prix de vente 199€
Xbox 360 slim 250 go : prix d'achat fournisseur : 202.87 + tva = 242.63. Prix de vente 249€
Nintendo 3DS : prix d'achat fournisseur 139.84 + tva = 167.24. Prix de vente 169€
Nintendo DSI : prix d'achat fournisseur 119.48 + tva = 142.89. Prix de vente 149€


Vous constaterez donc qu’un revendeur ne gagne que 0,45€ sur la vente d’une Vita. Autrement dit, si le client effectue son paiement par carte bleue, une enseigne peut perdre de l’argent sur une vente ! A titre de comparaison, sur un simple jeu d’occasion, la marge peut être de 15€… Le marché de l'occasion apporte une (petite) bouffée d'oxygène mais face à la dématérialisation et la concurrence des grandes chaînes, la pérennité des boutiques indépendantes devient de plus en plus complexe. En 2012, il restait 487 boutiques spécialisées indépendantes en France contre 836 en 2006 et 1136 en 1996.