L'histoire de Fear 2, commence 30 minutes avant la fin de Fear. Vous incarnez cette fois-ci un membre de l'unité Delta Force, Michael Becket, envoyé pour exfiltrer Genevieve Aristide, présidente de Armacham. Alors que tout se déroulerait plus ou moins comme prévu, l'explosion nucléaire qui clôturait le premier épisode va venir perturber vos plans. Malgré ce changement de point de vue des évènements, la trame scénaristique est quasi identique celle du premier volet. On retrouve également le même principe pour développer le background, avec des informations (à lire) à ramasser à droite et à gauche dans des endroits plus ou moins cohérents, un principe que je trouve quelque peu archaïque.
Au niveau du gameplay Fear 2 introduit finalement très peu de nouveautés par rapport à celui de Fear. On retrouve bien sur ce qui a fait le succès du premier, à savoir le bullet time. En fait on dénombre 2 grosses nouveautés : la possibilité de faire tomber des éléments du décor pour se mettre à couvert, et les phases en mecha. Bien que réussis, celles-ci représentent finalement qu'une partie infime du jeu (30 minutes, on est très loin de Shogo, excellent jeu au passage :P). C'est quelque peu décevant dans la mesure ou elles avaient été mises en avant par Monolith. Dans une moindre mesure, on dispose maintenant d'une lampe torche qui ne s'éteint plus au bout de 30 secondes (très énervant dans le premier épisode et surtout complètement absurde). A noter également quelques séquences "QTE" ou il faudra marteler inlassablement le même bouton...
Mais Fear c'est avant tout une ambiance angoissante, empruntant des codes au cinéma d'horreur japonais. Quasi parfaite dans le premier opus, Monolith a une nouvelle fois fait un véritable travail d'orfèvre pour nous livrer une copie sans faille ou tout est orchestré de manière limpide. Glauque et très gore, on avance pas à pas la peur au ventre, prêt à sursauter au moindre bruit ou à la moindre vision. Peu de jeux peuvent se vanter de vous mettre autant mal à l'aise que Fear devant votre console.
Outre son ambiance, Fear proposait des combats très nerveux grâce à une IA très évolué. Sur cet aspect là Fear 2 déçoit, l'IA n'est pas forcément moins bonne mais est beaucoup plus agressive rendant les affrontements plus direct. Les ennemis ne battent plus vraiment en retraite pour mieux vous contourner mais avancent vers vous en se mettant en couvert. On gagne néanmoins en variété avec des types d'ennemis bien différents.
L'un des reproches fait au premier épisode était ses environnements pas du tout variés et très "couloir". Monolith a revu sa copie et propose cette fois-ci beaucoup plus de variétés et des environnements plus ouvert ... en apparence. Même si on a plus l'impression d'évoluer dans des couloirs, la progression est encore plus dirigiste que dans le premier épisode.
Côté réalisation, Fear 2 n'est clairement pas aussi abouti qu'un Killzone 2, loin de là, mais au niveau de la finition et du panel technique il n'a rien à lui envier. Jeu de lumière, gestion des particules, localisation des impacts, animation, ragdoll, environnement destructible, physique, le lithtech est capable de très belles choses avec une finition que l'on aimerait retrouver plus souvent dans les productions du genre. Les environnements, bien qu'inégale, sont également bien plus réussi que dans le premier épisode avec des textures plus fines et beaucoup plus de détails. Mention spéciale aux armes que je trouve vraiment magnifique. Je ne sais pas ce qu'il en est sur les autres support mais le framerate sur PS3 est un petit peu poussif par moment.
Au niveau de la durée de vie il faudra environ 8h grand maximum pour arriver au bout et ce dans le mode le plus difficile. D'ailleurs je préconise de ne pas tenter un mode de jeu autre que celui-là, tellement il est déjà difficile de mourir en mode de difficulté maximale.
Au final, Fear 2 peine à surprendre les joueurs du premier volet du fait du trop peu de nouveautés et de sa trame scénaristique trop proche du premier épisode. Néanmoins il reste une très bonne alternative aux FPS classiques, grâce à son ambiance glauque très réussi et à ses combats très nerveux. On regrettera néanmoins sa trop grande facilité. Pour ceux qui ne connaitraient pas du tout la série, je vous conseillerais quand même le premier épisode qui est nettement meilleur, même si la réalisation date un peu (2005).
PS : Le jeu dispose d'un multi que je n'ai pas testé et que je ne testerais sans doute pas (Killzone 2 avant tout

).