Speed Racer c'est le dernier film réalisé par les frères Wachowski (Matrix pour les incultes ), une adaptation d'un manga japonais des années 60 (Mach Go! Go! Go! ). Alors on est clairement dans le cinéma de divertissement, il faut pas aller chercher un quelconque scénario ou une éventuelle performance d'acteur. C'est surtout du côté de la réalisation que ce film est intéressant, c'est vraiment magnifique j'ai vraiment accroché à l'esthétique. Et puis les courses sont vraiment délirantes, ça m'a fait pensé à F-Zero
2LDK, c'est un type d'appartement dans la classification japonaise, mais c'est aussi l'un des 2 films du "Dual Project" (2003), un défi que ce sont lancés deux jeunes réalisateurs japonais, Ryuhei Kitamura et Yukihiko Tsutsumi, autour d'une bière dans un lobby d'hôtel pour leur prochain film. Ce défi était de réaliser un film en respectant 4 règles bien précises :
1. Le scénario ne peut contenir que 2 ou 3 personnages
2. Le film doit être tourné en 7 jours et moyennant un petit budget
3. Le film ne peut se dérouler que dans un seul endroit
4. Un des protagonistes doit mourir
Yukihiko Tsutumi a donc mis en scène son film dans un appartement de type 2LDK que se partagent 2 actrices, Rana (Maho Nonami) et Nozomi (Eiko Koike), aux personnalités et origines diamétralement opposées. Rana, fêtarde et croqueuse d'hommes, est une actrice de films de seconde zone et rêvent de devenir une star du cinéma. Nozomi, jeune provinciale timide et amoureuse du théâtre, rêve de devenir une grande comédienne. Le film commence comme une banale histoire de collocation, les 2 actrices rentrent d'une audition pour le même rôle. Petit à petit les 2 femmes commencent à se haïr en silence, mis en scène de façon ingénieuse par des voix off. Les fanfaronnades de Rana agacent au plus haut point Nozomi, tandis que la maniaquerie de Nozomi insupporte profondément Rana. L'escalade progressive de l'opposition entre les 2 femmes finit par exploser en véritable affrontement physique à cause d'une simple histoire de cheveux dans la baignoire. Le film se transforme alors en un véritable crêpage de chignon ultra violent, avec des combats au katana, à la tronçonneuse, des électrocutions ... mais toujours avec une certaine touche d'humour. Cet affrontement violent se termine sur une fin des plus cynique.
Véritable "Bataille Royale" en huit clos, 2LDK est une véritable critique du star system de la société sur un fond d'interrogations existentielles mis en scène avec dérision avec brio par Yukihiko Tsutsumi compte tenu des fortes contraintes de réalisation. Un film totalement atypique comme sait si bien le faire le cinéma japonais.
Kyoto, XIIIe siècle : quiconque tente de franchir le pont de Gojoe durant la nuit est systématiquement décapité par ce qui semble être des fantômes, jusqu’aux patrouilles dépêchées par les autorités, tout autant décimées. Ignorant les avertissements de son maître, Kenkei, un ancien guerrier légendaire aujourd'hui reconverti en un pacifiste moine, s'est juré d'apprivoiser les démons de Gojoe. Il découvrira vite que ces prétendus fantômes sont en fait les trois derniers survivants d'un clan aux pouvoirs immenses, qui réclament le trône familial… L’affrontement est inéluctable. ...
Réalisé par Sogo Ishii en 2000, ce film est à classé dans la catégorie Chambara (bataille de sabre) au style mystique. L'histoire met en scène une légende du folklore japonais du 12ème siècle, à savoir le moine guerrier Benkei (http://fr.wikipedia.org/wiki/Benkei) et le samourai Yoshitsune (http://fr.wikipedia.org/wiki/Minamoto_no_Yoshitsune). Elle s'articule exclusivement autour de ces deux personnages avec une alternance entre affrontement physique et spirituelle débouchant sur un duel final explosif. D'un point de vue de la réalisation, ce film est un vrai petit bijou. Les plans, les décors, les costumes, la musique sont fabuleux. Tout est pensé dans les moindres détails pour rendre l'atmosphère mystique tout en gardant un réalisme saisissant (les scènes dans la forêt sont exceptionnelles). Petit bémol, les scènes de combat sont brouillonnes avec des plans bien trop près empêchant de bien comprendre ce qu'il se passe à l'écran. Le casting est également impressionant avec des personnages très charismatique (mention spéciale à Ryu Daisuke). On restera néanmoins sur notre faim concernant le récit de l'histoire pas suffisament approfondi, du moins dans la version internationale qui s'est vue amputée de près de 40 minutes... Ce film est à réservé aux initiés du genre ou au fan de légendes japonaises. Je ne le conseillerais pas au personne souhaitant découvrir le chambara.
Pour ceux qui seraient tentés http://www.asia-diffusion.com/new/dvd.php?id_dvd=1373