Longtemps incertain d'une adaptation console parce que Sony n'avait pas suffisamment de liquidité pour s'assurer l'exclusivité du titre sur la PlayStation 3, c'est sous la houlette de l'éditeur Atari que sortira Tekken 6 sur machines de salon. Du coup, le titre n'est plus une exclusivité et les aficionados de la 360 vont pouvoir tâter eux aussi à ce ténor de la baston.
Tekken 6

Pour ceux qui n’ont jamais joué à un Tekken, sachez qu’il s’agit d’un jeu de combat en 3D (avec esquives possibles sur les côtés) où chaque poing et chaque pied est géré indépendamment des autres à l’aide d’un bouton. La jouabilité est donc assez originale. Le titre fait la part belle aux enchaînements de plus de dix coups. Là où le jeu devient particulièrement prenant, c’est qu’après avoir appris par cœur les ouvertures de combos et les combinaisons de dix boutons de votre combattant fétiche, il va falloir vous initier aux mouvements de tous les personnages pour parer au mieux tout début d’attaque. Tekken est un jeu qui se joue vite, et qui, à haut niveau, ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation. Cette sixième édition ne déroge pas à la règle tout en apportant quelques nouveautés appréciables. La version qui s’apprête à débarquer sur nos consoles est une évolution de Tekken 6 Bloodline Rebellion, la version du jeu la plus récente, disponible depuis le courant de l’année dernière dans les salles d’arcades nipponnes. La première chose qui frappe d’entrée de jeu, ce sont les magnifiques graphismes en HD. Les personnages sont magnifiques et détaillés, quant aux décors, ils sont somptueux et bourrés d’effets spéciaux (éclairs, pluie, cascade, explosions, jeux de lumières...). Le jeu tourne à 60 images par seconde, et ça se voit. La fluidité parfaite permet d’apprécier au mieux les divers enchaînements.
Lorsqu’une série de jeu vidéo se pare d’un nouvel épisode, celui-ci se doit d’imiter monsieur plus. Tekken ne déroge pas à la règle, puisque outre ses qualités esthétiques indéniables, le jeu propose un total de 40 personnages jouables avec de nouveaux venus au style de combat original. Parmi les combattants inédits, on citera Lars Alexandersson, un bellâtre occidental qui ne fait pas dans le détail et mise tout sur sa puissance de frappe phénoménale. Ou encore Alisa Bosconovitch, un cyborg d’origine soviétique, sorte de P-jack version féminine agrémentée de nombreux gadgets létaux. Jambes avec propulseurs pour augmenter la force des coups, épées à dents de scie, ailes propulsées afin de planer au-dessus du sol quelques instants ou encore tête explosive que l’on offre en cadeau à son adversaire façon finish de Mortal Kombat. Cette Alisa est l’incarnation parfaite de la tournure gadgeto-kawai que prend la série avec ce nouvel opus. Car ce n’est pas la seule à utiliser un nombre conséquent d’artifices en cours de combat pour pimenter les affrontements. Lors de la projection de la bande-annonce, on a pu découvrir un personnage fracassant, une guitare sèche sur son ennemi, un autre faisant usage de la sulfateuse qu’il portait dans son dos, une jeune écolière jeter un sort à l’aide d’une baguette pour métamorphoser la tête de son adversaire en masque de panda géant, voire une serveuse qui fait apparaître du sol des pingouins explosifs. En un mot comme en cent, cette version s’annonce originale en diable.
Si les combats à mains nues sont toujours au cœur du gameplay malgré l’arrivée de quelques accessoires, il faut bien avouer que l’on s’attendait à un petit changement au niveau du système de jeu qui n’avait pas beaucoup évolué depuis les origines de la série. C’est chose faite, puisque tout le système de combo tire désormais parti d’un coup qui permet de relever son adversaire lorsque celui-ci est au sol. Les pros du « perfect » se frottent les mains en imaginant les nouvelles possibilités offertes par cet ajout pourtant mineur. Les combats sont dorénavant beaucoup plus spectaculaires et, cerise sur le gâteau, Namco-Bandai a pris exemple sur Tecmo et son Dead or Alive pour proposer à son tour des stages aux décors multiples. Ainsi dans le niveau du cimetière, il sera possible de découvrir une nouvelle zone si l’on envoie son adversaire défoncer un portail. Dans d’autres stages, il sera question de fracasser la tronche de son ennemi au sol pour que celui-ci se fissure et laisse tomber les combattants dans une nouvelle zone.

Agrémenté d’un système de jeu en ligne totalement remanié depuis celui de Dark Resurection Online sur le PSN, ainsi que d’options de customisations particulièrement nombreuses, cette adaptation de Tekken 6 se présente sous les meilleurs auspices. Ce TEKKEN 6 s'annonce "Enorme" pour eclipser la concurence !