José Bové comparaissait ce mercredi au tribunal correctionnel de Bordeaux pour une
action anti-OGM menée en 2006 à Lugos (Gironde). Avec lui, 11 autres militants anti-OGM.
Et le procureur a requis à son encontre 8 mois de prison ferme et 4 ans de privatisation des droits civiques pour
"dégradations en réunion" en récidive. Il a déclaré:
"Il est temps pour José Bové de mettre fin à des agissements compulsifs qui résultent d'un Œdipe mal négocié", en allusion au père du militant anti-OGM, ancien chercheur en agronomie, selon
Le Monde.fr.
"C'est le réquisitoire le plus lourd qui n'a jamais été demandé en 11 ans de lutte anti-OGM", s'est insurgé
José Bové à la sortie de l'audience.
"C'est paradoxal puisque c'est ce type d'actions qui a fait que la France a pris un moratoire sur les OGM aujourd'hui", regrette le leader altermondialiste au micro de
RTL.
"Et en plus, au cours de cette action on m'a tiré dessus", ajoute José Bové.
"Et le procureur a estimé que c'était de la légitime défense". En effet, l'agriculteur visé par ces destructions d'OGM était également poursuivi pour avoir tiré des coups de feu et foncé en voiture sur les militants écologistes. Le procureur a requis contre lui 10 mois de prison avec sursis.
Les plaidoiries de la défense doivent avoir lieu ce jeudi.