(l'article correctement mise en page, parce que ici c'est un peu de la merde niveau interface :
http://fatelinegod.canalblog.com/archives/2007/12/20/7300091.html#comments)
Objectivité, objectivité, objectivité ! Ayez. Les pancartes apparaissent. Et tel des étudiants manifestants (pléonasme), ils poussent leur slogan à tue-tête soyez objectif au lieu d'être subjectif. Le schéma se répète inlassablement à chaque jeu bénéficiant d'un tapage médiatique au-dessus de la moyenne. Les pancartes s'élèvent, puis se baissent. Pour de nouveau s'élever. Les internautes vexés débutent leur croisade répandant la bonne parole. On sent bien que Gamekult encore une fois tente de se détacher des autres site webs, y a qu'a voir les notes d'autres jeux, 360 ou ps3 voir wii, crie un forumeur habitué à la notation école des fans. Il sous-entend d'ailleurs que tout le monde doit adorer Halo 3, parce que la masse l'apprécie. Avec un test en retard, Gamekult n a pas trouvé mieux que de mettre une note salée pour attirer du monde sur son site braille Lampion27, tel un enfant perdant sa tétine, pour décrédibiliser le test d'Halo 3. Objectif, le terme est lancé, voire balancé. A tort et à travers. Que le massacre cesse et que la vérité réapparaisse.
Un bref coup d'oeil dans le dictionnaire pour connaître sa définition, car, s'il y a quelqu'un sur qui on peut compter, c'est bien le Larousse. Objectivité : qualité d'une personne qui porte un jugement objectif, qui sait faire abstraction de ses préférences. Qualité de ce qui est conforme à la réalité, de ce qui décrit avec exactitude . Voilà. Ces critères s'appliquent uniquement pour un style de papier - et encore... En effet, s'il s'agit de news, le journaliste peut décider de prendre un ton neutre pour rapporter l'information comme l'AFP ou Reuters écrivent. Or ce terme est utilisé dès qu'un test rompt avec l'opinion générale que le joueur s'est créée (voir par exemple les topics d'Heavely Sword, d'Halo 3...). De plus, ils ne se rendent pas compte que la plupart des joueurs pointent du doigt effrontément le comportement du journaliste face au jeu, alors qu'eux-même font de même. Paradoxe amusant. Les gamers oublient un détail capital : bien que l'opinion considère le jeu-vidéo comme un bête appareil électroménager que les journalistes testent, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un média culturel au même titre que la musique ou le cinéma. Pourtant dans ces domaines, peu d'internautes remettent en cause l'objectivité du journaliste pour exprimer leur désaccord - preuve d'une maturité que le support ludique ne parvient pas à atteindre ?
De même, les notes ne semblent pas autant sacraliser. Bien que l'utilité des notes est sujet à controverse, elles reflètent une réalité plus complexe. Elles portent en elles un contexte. Même si certains jeux ne vieillissent pas malgré les années, d'autres en souffrent - le jeu-vidéo est un média jeune. De ce fait, les notes communément admises ne peuvent plus être les mêmes dorénavant. Et cela représente seulement un exemple parmi une kyrielle. Tous les jeux ne sont pas logés à la même enseigne. Un 7 sur Gamekult signifie qu'on commence à taper haut. Un 7/10 est un jeu séduisant sur de nombreux aspects, qui fera le bonheur ludique de nombreux joueurs. Une valeur sûre pour peu qu'on aime le genre, les autres peuvent se laisser tenter sans être déçus. Pourtant un Halo ou un Final Fantasy avec cette note sous-entend qu'il est assez décevant comparé à un Crush qui écoperait d'un 7 (ou de 83.5% comme moyenne), suggérant une excellente surprise. D'ailleurs le temps est révélateur de cette sacralisation à X ou Y moment. Personne contredira le joueur trouvant Mario Sunshine décevant, néanmoins les notes d'après Gameranking ne vont clairement pas dans ce sens. Tout cela cause du/grâce au contexte : il est le successeur du cultissisme Mario 64. D'ailleurs, il suffit de lire le test de Mario Galaxy sur Gamekult qui s'amuse à descendre Mario Sunshine, alors qu'il écope d'un 9, soit la même note que Mario Galaxy – euphorie abrutissante ?
Par un simple fait : juger une oeuvre relève de la subjectivité. Les journalistes prennent des critères objectifs qu'ils examinent en les critiquant positivement ou négativement. Cependant il existe un élément qui dépasse cette grille de notation : le feeling. Dès lors, un test objectif ne peut exister. En effet, un jeu faiblard qui réussit à entretenir un rapport particulier avec le joueur sera difficilement notable. De même pour ceux qui ne remplissent pas tous les critères, car ils vont au-delà du simple amusement. Cela impliquera le ressenti du joueur qui ne doit pas passer outre. Pas convaincu ? Allez sur la page d'accueil de Gamekult, elle prend parti en mettant certains jeux en avant au lieu d'autres. Une couverture d'un magazine illustrant Bioshock à la place d'Halo 3, c'est un choix éditorial. Que cela soit dans les titres, sur-titres, sous-titres en passant par les attaques ou les chutes, les journalistes font des choix conscients ou inconscients. Cela n'a aucune importance. Ils expriment leur façon de voir les choses de manières camouflées. Parce que, pour lire un texte objectif, il suffit de prendre la notice d'un jeu qui explique le système sur un ton neutre.
C'est pourquoi il serait préférable d'utiliser le mot recul (tout terme qui n'incite pas à l'objectivité) quand vous critiquez un article de Gamekult - God Hand -, JeuxFrance, Game's Anthem, Croixcroixcarré que vous trouvez injuste. A partir de l'instant où tout le monde comprendra qu'une critique est subjective (second et honteux pléonasme), un pas de géant aura été franchi. Dure tâche dans un média où une partie de la masse lutte pour que le jeu-vidéo soit artistiquement reconnu. Alors qu'une frange de la population des joueurs agit d'un autre côté comme des consommateurs lambda. C'est-à-dire qu'ils souhaitent savoir s'il est pertinent d'investir dans cet ustensile... Si en plus, ils se comportent de manière infantile dès qu'une note semble trop basse à leurs goûts : le jeu-vidéo n'est pas prêt de sortir de l'adolescence.
Fate
Au départ, on dénonce la frustration d'une poignée (plus ?) de joueurs qui se sentent lésés par la critique d'un article en désaccord avec le dit-joueur. Ok, mais ça s'appelle une remise en cause et dans énormément de critiques culturelles, c'est immanquable. Le jeu vidéo en fait partie.
Ensuite on attaque l'immaturité du média ? Ou de son public ? Moi je dirais plutôt "manque de culture", manque de culture du public qui engendre un renfermement sur soi même qui en devient sectaire (allez voir cette gueguerre qui alimente tous les forums) nuisant totalement à la créativité : quand ça sort de l'ordinaire : c'est flingué (presse ou joueurs c'ets pareil), ça rentre dans un moule : accueilli à bras ouverts majoritairement (même ceux qui se prétendent "hardcore gamer" terme tout aussi infantilisant).
Non, ce n'est pas un problème lié à l'âge des joueurs (raisonné de la sorte revient à donner raison à Mr. Tout le monde qui pointe du doigt le JV), carrément pas mais au manque d'ouverture d'esprit de ceux-ci et ce dans tous les sens du terme. Ajoutez à celà, des industriels qui ne font que suivre une mode, mode qui est décerné par les joueurs et vous obtenez un média qui en si peu de temps s'aseptise déjà.
Bref, quand je dis "à coté des clous" c'est parce que l'article parle d'un problème de "maturité" (terme tout aussi à la mode hein).
Maintenant, faut aussi faire marcher son cerveau, les mots ont une définiton propre mais un sens modelé en fonction d'un contexte social et culturel... Le terme objectivité peut très bien faire partie d'une critique d'un test de jeu vidéo.
Pour moi, tant qu'un testeur est en accord avec ses affirmations et surtout ses arguments, il tape forcément dans le mille. Après tout dépend ce qu'attendent les joueurs mais tant que tu argumentes tes propos, tu es inattaquable. Et quand un article de Gamekult se fait défoncer c'est que généralement il y a un problème sur ce point précis.
Tu parle aussi des notations ? Une note est généralement assez froide et tout le monde en a eu l'expérience depuis son jeune âge, donc tout le monde est censé avoir un barème similaire... Mais GK l'a perdu ce barème et n'est même plus cohérent en deux mois de temps... Ca c'ets leur problème. Ton problème de note que tu dénonce s'il serait général, il faut alors peut etre argumenter en donnant des références autres que GK.
Bref, cet article est assez futile et tombe dans le piège infantilisant : je dénonce pour dénoncer "je ne fait que gratter une surface du blem"... ca va bien plus loin que ça.
Le référant reste Gamekult car c'est lui qui a déclenché cet article, et parce que l'article se trouve sur mon blog GK. Après, j'ai décidé de le mettre ailleurs car c'est bien de le foutre ailleurs. Je traine aussi sû d'autres sites, c'est pareil dans le monde du jeu-vidéo (par contre dès que le site évite le schéma des tests en terme d'article, ça donne autre chose), là où les deux autres médias ne le font pas d'après ce que je vois.
Et oui, le pb des notes concernent tout le monde. Mais il est dit plus haut pourquoi, je n'ai pris que GK, même si ça a été un mal. La prochaine fois, ne t'inquiète pas, je prendrais tout le monde =D