Les espoirs autour de Blue Dragon n’étaient pas minces, et pour cause puisque le grand Sakaguchi et son prometteur studio Mistwalker en sont les auteurs. Avec le marché Japonais comme principal enjeu l’erreur n’est pas permise, voici le verdict.

Autant vous le dire tout de suite la sortie de Blue Dragon ne fut pas une attente démesurée en ce qui me concerne. J’ai suivi l’évolution du jeu avec curiosité mais sans jamais en faire ma priorité. Et pour cause, malgré une belle réalisation Blue Dragon propose un character design douteux, Toriyama est bien loin de son travail sur Draque 8 et le plaisir visuel n'est donc pas complet. J’exagère un peu car l’ensemble n’est pas mauvais, offrant une ambiance excellente couplée à un univers riche et animé.
Scénaristiquement c’est plat et d’un classicisme effrayant. Mais pas de quoi crier au scandale car la couleur était annoncée dès le départ, puis de temps en temps une histoire simple ça repose non ? ^^ De toute façon une trame sombre et tordue aurait été en totale contradiction avec le monde de Blue Dragon, on se contente donc de personnages niais, sans charisme, mais étrangement attachants (ou pas…).




Bon jusqu’ici vous vous dites que c’est mal parti, mais je vous rassure le reste s’avère de meilleur augure. Le système de combat en premier lieu. Relativement commun dans les grandes lignes malgré l'intriguante utilisation d'ombres, qui fondamentalement ne change rien, il se confirme au fil des heures comme plus stratégique qu’il ni parait en se basant sur une jauge déterminant l’ordre d’action de vos personnages et sur le dosage de vos coups. En effet plus la pression sera longue plus l’action sera performante, la contrepartie étant de s’exécuter rapidement ou non. En schématisant il faudra sans cesse jouer sur la puissance de vos attaques et le temps de réalisation de celles-ci, tout en surveillant le tour de vos ennemis. Ajoutez un classique mais toujours efficace système de job pour embellir l'ensemble et offrir un gameplay complet.




Concernant la bande son on retrouve Nobuo Uematsu aux baguettes. Pas transcendant ni très inspiré, il nous offre cependant des musiques de qualités avec quelques thèmes géniaux. Malheureusement le doublage Jap n’est plus présent dans notre version, nous laissant alors le choix entre des voix Anglaises (hem...), Françaises (hem hem...), et Italiennes (sans commentaire...).

Conclusion: un premier essai réussi pour Mistwalker, voici un excellent RPG offrant un long challenge très sympathique. Je ne vous cache pas que j’en attends davantage de Lost Odyssey, et je serais plus exigeant cette fois.